8.4. Le fichier /etc/fstab

Le fichier /etc/fstab permet d'automatiser le montage de certains systèmes de fichiers, en particulier au démarrage du système. Il contient une série de lignes décrivant les systèmes de fichiers, leur point de montage et d'autres options. Voici un exemple de fichier /etc/fstab :
/dev/hda1   /           ext2    defaults        1 1
/dev/hda5   /home       ext2    defaults        1 2
/dev/hda6   swap        swap    defaults        0 0
/dev/fd0    /mnt/floppy auto    sync,user,noauto,nosuid,nodev,unhide 0 0
/dev/cdrom  /mnt/cdrom  auto    user,noauto,nosuid,exec,nodev,ro 0 0
none        /proc       proc    defaults        0 0
none        /dev/pts    devpts  mode=0622       0 0
Une ligne contient, dans l'ordre :

Comme de juste, il y a toujours une entrée pour la racine. Les partitions de swap sont particulières puisqu'elles ne sont pas visibles dans l'arborescence, et le champ « point de montage  » pour ces partitions contient le mot-clé swap. Nous reviendrons plus en détail sur /proc dans Le système de fichiers /proc. Un autre système de fichier particulier (que nous ne détaillerons pas) est /dev/pts.

Revenons à nos moutons. Vous avez bougé toute la hiérarchie /usr sur /dev/hdb1 et donc vous voudriez que cette partition soit montée en tant que /usr/ au démarrage. Dans ce cas il vous faudra ajouter une entrée dans le fichier :
/dev/hdb1        /usr         ext2    defaults  1 2
Ainsi à chaque démarrage la partition sera montée. Elle sera également vérifiée si besoin est.

Il existe deux options particulières : noauto et user. L'option noauto indique que le système de fichiers ne doit pas être monté au démarrage mais doit être monté explicitement. L'option user indique que n'importe quel utilisateur peut monter et démonter le système de fichiers. Ces deux options sont logiquement utilisées pour le lecteur CD-ROM et le lecteur de disquettes. Il existe d'autres options, et /etc/fstab dispose même de sa propre page de manuel (fstab(5)).

Enfin, l'un des avantages (et non des moindres) de ce fichier est qu'il simplifie la syntaxe de la commande mount. Pour monter un système de fichiers qui y est référencé, on peut au choix référencer le point de montage ou le périphérique. Ainsi, pour monter une disquette, on peut taper :
$ mount /mnt/floppy
ou bien :
$ mount /dev/fd0
Terminons-en avec notre exemple de déplacement de partitions : nous avons recopié la hiérarchie /usr et rempli /etc/fstab pour que la nouvelle partition soit montée au démarrage. Mais pour l'instant les anciens fichiers de /usr sont toujours là! Il faut donc les effacer pour libérer de la place (ce qui, après tout, était notre objectif premier). Pour cela, donc, il vous faut tout d'abord mettre la machine en mode « single user  » en lançant la commande telinit 1; puis :

Et voilà ! Revenez maintenant en mode multi-utilisateurs (telinit 3 ou telinit 5), et si vous n'avez plus de tâche d'administration à accomplir sur votre machine, il est temps de mettre fin à la session de l'utilisateur privilégié root.

 

 

 

 


Tux sur Étoile de MandrakeSoft Linux est une marque déposée de Linus Torvalds. Toutes les autres marques et copyrights sont la propriété de leurs auteurs respectifs.
Sauf mention contraire, tout le contenu de ces pages et toutes les images sont Copyright MandrakeSoft S.A. et MandrakeSoft Inc. 2000.
http://www.linux-mandrake.com/