Linux-Mandrake: |
Guide d'installation |
MandrakeSoft
Janvier 2000 http://www.linux-mandrake.com
DrakX est le nouveau programme d'installation de Linux-Mandrake. Il remplace avantageusement l'ancien programme d'installation: son interface est entièrement graphique, il est très facile d'utilisation, vous pouvez revenir à tous moments sur tous les aspects de la configuration et vous pouvez même choisir le type d'installation que vous voulez en fonction de vos connaissances.
Lorsque vous insérerez votre CD Linux-Mandrake (ou votre disquette de démarrage), après la procédure de démarrage, vous obtiendrez ce qui est exposé dans la figure 14.1.
DrakX est thémable! Si le thème par défaut ne vous plaît pas, vous pouvez toujours le changer, en cliquant sur l'une des trois barres en bas à gauche. Vous pouvez le faire durant n'importe quelle partie de l'installation.
Voici pour le côté esthétique :)
Passons maintenant à quelques
considérations pratiques.
Vous pouvez voir, sur la gauche, les différentes phases de l'installation. En fonction de l'avancement de l'installation, certaines phases seront disponibles ou non. Si elles sont disponibles, elles seront mis en surbrillance lorsque vous bougerez le curseur de la souris par dessus.
Par ailleurs, les boutons matérialisant les diverses phases peuvent prendre différentes couleurs:
Ce guide suppose que vous faites une installation étape par étape, et les captures d'écran successives refléteront cet état de fait.
La première étape de l'installation est le choix de la langue. Bien sûr, nous choisirons le français: French (France).
Dès que vous aurez sélectionné la langue, vous vous retrouverez automatiquement à l'étape suivante:
Après vous avoir demandé le type d'installation que vous désirez, DrakX vous demandera quelle classe d'installation vous souhaitez (figure 7.2).
Ce manuel se positionnera par défaut sur la classe d'installation
Recommandée! Si vous choisissez une autre classe, c'est
probablement que vous êtes déjà suffisamment expérimenté avec
Linux et pouvez parcourir les différentes sections sans l'aide
de ce manuel :)
Après avoir sélectionné la classe d'installation, DrakX procèdera alors à la détection d'un périphérique SCSI PCI sur votre système. Si un tel périphérique est trouvé, DrakX installera alors automatiquement le bon pilote (figure 7.3).
En cas d'échec de l'autodétection, votre carte SCSI est probablement ISA: dans ce cas, n'oubliez pas les renseignements que vous avez pu obtenir de Windows, car ce sont ces options que vous devrez passer au pilote:
io=0x400 irq=5
Le texte d'aide parle pour lui-même: vous devrez choisir Installation si vous installez Linux pour la première fois sur votre machine (ou tout simplement si vous voulez réinstaller par-dessus une installation existante), et Mise à jour si une version antérieure de Linux-Mandrake est déjà installée sur votre machine (figure 7.4).
Là encore, DrakX aura sélectionné le clavier pour vous (en fonction de la langue que vous aurez choisie). Toutefois, il se peut que vous n'ayez pas un clavier correspondant exactement à votre langue: par exemple, vous êtes suisse francophone, votre clavier sera donc un clavier suisse. Ou encore, vous êtes canadien: vous vous retrouverez dans la même situation. Dans les deux cas, il vous faudra revenir à cette section de l'installation et sélectionner un clavier dans la liste (figure 7.5).
Il vous suffit de sélectionner le bon clavier dans la liste qui se présente devant vous.
Il s'agit maintenant de dire à DrakX où les différentes partitions présentes sur le ou les disque(s) dur(s) doivent être montées. En mode Recommandé, vous n'aurez normalement rien à faire: si vous n'aviez qu'une partition Windows, celle-ci est automatiquement réduite, et la partition Linux et l'espace de swap sont automatiquement créés et formattés. Par conséquent, il n'y aura qu'une seule partition Linux présente sur le ou les disque(s) dur(s), et DrakX saura laquelle c'est. Si, en revanche, vous avez plusieurs partitions Linux, vous devriez voir apparaître à l'écran une fenêtre du genre de la figure 7.6.
Les partitions Linux sont affichées en rouge. Vous devez aussi en avoir
au moins une de couleur verte, pour le swap. Il vous suffit de sélectionner la
partition (rouge) que vous voulez avec un clic de la souris: un menu apparaîtra
alors dans la fenêtre de droite, dans lequel vous sélectionnerez Point
de montage. La fenêtre qui apparaît alors vous demande où vous voulez la
monter, et propose / par défaut, ce qui est ce que vous voulez. Si
vous voulez avoir plusieurs points de montage, il vous suffit de répéter
l'opération, mais nous n'en dirons pas plus ici: si vous avez effectivement
déjà plusieurs partitions sur le disque, c'est que vous connaissez déjà les
principes :)
La configuration de l'horloge se fait en déterminant dans quelle zone horaire vous vous trouvez.
Vous pouvez ici choisir votre fuseau horaire dans la liste qui apparaît (figure 7.7).
L'impression sous Linux requiert plusieurs choses: la première est que vous configuriez le mode d'accès à cette imprimante (locale, distante) pour pouvoir y accéder, la deuxième chose est de configurer le filtre d'impression: celui-ci varie en fonction du modèle de votre imprimante. Pour configurer un imprimante, il vous faudra évidemment répondre Oui à la question de la figure 7.8.
Linux propose plusieurs types d'imprimantes: outre les imprimantes branchées physiquement sur votre machine (Imprimante locale), vous pourrez également lancer vos travaux d'impression sur des imprimantes partagées en réseau.
Plusieurs scénarios sont possibles:
Quel que soit le type de votre imprimante, DrakX vous proposera de tester votre configuration. En cas d'échec, vous pourrez recommencer autant de fois que nécessaire.
Si vous avez une imprimante locale, DrakX essaiera d'en détecter la marque et le modèle: les imprimantes modernes supportent cette fonctionnalité. Au cas où il n'y arriverait pas, il vous demandera alors sur quel port est branchée votre imprimante. Dans le cas où vous n'avez qu'une seule imprimante, choisissez toujours /dev/lp0 (figure 7.10).
Dans le cas où vous voulez accéder à une imprimante Unix, vous devrez entrer le nom de la machine qui dessert l'imprimante, ainsi que le nom de la file correspondant à cette imprimante sur le serveur (qui n'est pas obligé d'être le même nom que celui que vous donnez localement); (figure 7.11).
Si vous voulez configurer l'impression sur une imprimante SMB , vous devez faire attention à une chose: le nom de la machine que vous devez donner n'est pas le nom associé à cette machine par DNS! SMB possède sa propre façon de nommer les machines, et lorsque Linux voudra imprimer sur cette imprimante, il parlera au serveur d'impression en utilisant le protocole SMB. Donc, renseignez-vous auprès de votre administrateur système pour connaître le nom du serveur. Il vous est également possible de spécifier l'adresse IP du serveur d'impression. Enfin, vous devrez rentrer les nom d'utilisateur, mot de passe et groupe de travail requis pour accéder à l'imprimante (figure 7.12).
Pour les imprimantes Netware, les options sont pratiquement les mêmes, avec encore une fois le problème du nom: c'est le nom associé à la machine par le protocole IPX (le protocole utilisé par Netware), vous devez donc vous renseigner auprès de l'administrateur réseau pour le connaître. Vous devrez également entrer les nom d'utilisateur et mot de passe nécessaires à l'accès de l'imprimante (figure 7.13).
Après avoir configuré le type d'accès à l'imprimante, reste à configurer le pilote d'impression: c'est ce qui va permettre au système d'impression de transformer les documents que vous lui demandez d'imprimer en des données compréhensibles pour l'imprimante (figure 7.14).
Si vous ne voyez aucune référence exacte à votre imprimante dans la liste des pilotes que DrakX vous propose, choisissez le pilote le plus proche qui soit. Suivront ensuite différentes options de configuration du pilote que vous avez choisi (figure 7.15).
En premier lieu, vous devez choisir la taille du papier. En France, ce sera généralement A4. La résolution sera dépendante des capacités du pilote de l'imprimante que vous possédez.
L'option Éjecter la page en fin d'impression sert pour quelques imprimantes qui, justement, n'éjectent pas la dernière page d'un travail d'impression par défaut. Notez que si votre imprimante n'a pas besoin de cette option, vous le verrez rapidement lors des tests: à la fin de chaque impression, elle éjectera une page blanche en plus...
L'option Corriger l'effet d'escalier du texte sert à éviter que, lorsque vous imprimez du texte, vous obteniez du texte décalé. Vous pouvez répondre par l'affirmative en cas de doute, mais les imprimantes qui souffrent de cet effet sont très rares.
Enfin, vous devez choisir la résolution pour cette imprimante. Cela dépendra du fait que le pilote soit ou non Uniprint. S'il ne l'est pas (ce qui est le cas dans la figure 7.15), vous aurez un menu Résolution avec les différentes résolutions que le pilote peut gérer. S'il est Uniprint, ce même menu deviendra Options du pilote Uniprint et vous devrez affiner la description de votre imprimante. La résolution se fera en fonction de ce choix.
Voici le point le plus critique de la sécurité de votre système
Linux: vous allez devoir entrer le mot de passe root
(figure 7.16). root
est l'administrateur du
système, il est le seul autorisé à faire des mises à jour, ajouter des
utilisateurs, changer la configuration globale du système, etc. Bref, il
peut tout faire. C'est pourquoi vous devez choisir un mot de passe qui
ne soit pas facile à deviner! DrakX vous préviendra s'il est
trop simple. Comme indiqué, vous pouvez ne pas mettre de mot de passe,
mais c'est très fortement déconseillé!
root
Vous aurez à taper le mot de passe deux fois: une erreur de frappe dans la première tentative peut s'avérer gênante si vous ne la reproduisez pas lorsqu'il s'agira de se connecter au système...
Il vous faut maintenant ajouter un nouvel utilisateur non privilégié
pour le système (figure 7.17). Contrairement à
root
, qui est l'administrateur, cet utilisateur n'aura pas le
droit de modifier autre chose que ses propres fichiers et sa
configuration personnelle. Vous devez en créer un au moins pour vous, et
c'est même par là que vous devez commencer: même s'il est très pratique
de se connecter en tant que root
tous les jours, n'oubliez pas
que c'est très dangereux! La moindre erreur peut rendre votre système
inopérant...
Vous devez d'abord entrer le vrai nom de l'utilisateur. Ce n'est pas
obligatoire, bien sûr, vous pouvez mettre ce que vous voulez.
DrakX prendra ensuite le premier mot que vous avez entré
dans cette case et le reportera dans la case Nom de login.
C'est ce nom que vous utiliserez pour vous connecter au système. Vous
pouvez aussi le changer, bien entendu. De même que pour root
,
vous devrez entrer un mot de passe ici. Bien sûr, le mot de passe d'un
utilisateur normal n'est pas aussi critique que celui de root
au point de vue sécurité, mais ce n'est pas une raison pour le négliger
:)
Après tout, ce sont vos fichiers...
Si vous cliquez sur Ajout d'un utilisateur, vous pourrez alors en ajouter un autre, et ce autant de fois que vous le désirez. Quand vous avez ajouté tous les utilisateurs que vous désiriez, sélectionnez Terminé.
DrakX vous propose maintenant la création d'une disquette de démarrage pour votre système Linux (figure 7.18).
Cela est nécessaire pour plusieurs raisons:
Il est donc fortement conseillé de dire Oui ici! Bien sûr, la disquette que vous insérerez devra être vierge, ou bien ne contenir que des données dont vous n'aurez pas besoin. Notez également que vous n'aurez pas besoin de la formater: DrakX réécrira toute la disquette.
LILO (LInux LOader, « chargeur de Linux ») est le chargeur de démarrage de Linux. Cette étape est normalement entièrement automatisée. En effet, DrakX analysera le secteur de boot du disque dur et agira en fonction de ce qu'il y trouve:
En cas de doute, DrakX vous demandera où vous voulez installer LILO (figure 14.19).
Si vous utilisez System Commander, répondez Premier secteur de la partition de démarrage. Si vous voulez utiliser LILO à la place de System Commander pour gérer le démarrage de la machine, choisissez Premier secteur du disque (MBR).
X (pour X Window System) est le coeur de l'interface graphique de Linux, sur laquelle reposent tous les environnements graphiques livrés avec Linux-Mandrake (KDE, GNOME, AfterStep, WindowMaker...). Dans cette section, DrakX tentera de configurer X automatiquement.
Il est extrêmement rare qu'il échoue. La seule raison qui pourrait le faire échouer est un matériel très ancien. En cas de succès, il démarrera X automatiquement, avec la meilleure résolution possible, en fonction de la taille du moniteur! Une fenêtre apparaîtra ensuite pour vous demander si vous êtes capable de la voir (figure 7.20).
Si vous répondez Oui, DrakX vous demandera ensuite si vous voulez démarrer X dès le démarrage: cela vous donnera la possibilité de vous connecter au système et de tomber directement sur l'interface graphique.
Il se peut cependant que le premier essai ne soit pas toujours le bon (écran trop petit, décalé à gauche ou à droite...). C'est pourquoi, même si X démarre correctement, DrakX vous demandera ensuite si la configuration vous convient et vous proposera de la changer en vous proposant une liste des modes valides qu'il a pu trouver et en vous demandant d'en sélectionner un.
Voilà, l'installation est maintenant terminée, votre système
Linux est prêt à être employé et vous pouvez démarrer
Linux ou Windows au choix dès que vous redémarrerez
l'ordinateur. Pour accéder à Windows depuis votre nouveau
système Linux, enfoncez la touche TAB
à l'invite
LILO boot:
afin d'obtenir la liste des options possibles.
Pour démarrer Linux, vous taperez linux
, et pour démarrez
Windows, vous taperez dos
. Le système choisi démarrera
ensuite automatiquement.
N'oubliez pas ce qui a déjà été dit: si vous devez un jour réinstaller Windows, vous n'aurez plus cette invite! N'oubliez donc pas votre disquette de secours...