Linux-Mandrake: |
Guide d'installation |
MandrakeSoft
Janvier 2000 http://www.linux-mandrake.com
Ce manuel est la propriété intellectuelle de MandrakeSoft. Ce manuel peut être librement reproduit, dupliqué et distribué en tant que tel ou en tant que composante d'un ensemble plus large, en version électronique et/ou imprimée, pourvu que les conditions suivantes soient réunies:
Pour toute autre utilisation, il est nécessaire de demander et d'obtenir l'autorisation de MandrakeSoft S.A.. Les marques « Mandrake » et « Linux-Mandrake » ainsi que les logotypes associés sont déposés et sont la propriété exclusive de MandrakeSoft S.A.. Toutes les autres marques et logotypes associés sont la propriété exclusive de leurs auteurs respectifs.
Les personnes suivantes ont contribué à l'élaboration de ce manuel:
Pour clarifier les explications, ce document utilise différentes polices de caractères pour représenter des objets aux interprétations différentes. On utilise parfois la même fonte pour divers types d'objets; c'est alors le contexte qui vous permettra de savoir de quoi on parle, ou il n'est pas crucial d'être capable à la lecture de distinguer précisément entre les divers types d'objets.
Remarquez que dans les exemples qui suivent la taille de la police est ajustée automatiquement pour occuper au mieux la largeur de la page. Ce sera le cas dans tout le manuel. La plupart des exemples de cette section utilisent des programmes invoqués depuis une ligne de commande, c'est-à-dire un terminal dans lequel on tape des commandes. Rendez-vous au chapitre correspondant pour savoir comment obtenir un terminal.
# Les portions de code sont présentées ainsi.
# Une portion de code est une interaction
# dans un terminal entre l'utilisateur et
# l'ordinateur.
# Les lignes commençant par un signe « dièse »
# comme celle-ci, (#) sont des commentaires.
# Les lignes commençant par un signe « dollar »
# ($) sont des commandes à taper, soit en tant
# que vous-même, soit en tant que root (c'est
# la lecture du contexte qui vous le dira).
# Les lignes se terminant par une anti-barre
# oblique (\) se continuent sur la ligne qui
# suit. Certains programmes comprennent cette
# convention.
# Les autres lignes sont les messages de
# l'ordinateur.
$ file /dev/null
/dev/null: character special (1/3)
$ echo Bonjour \
le monde
Bonjour le monde
$ echo Bonjour le monde
Bonjour le monde
# Les portions des fichiers de configuration
# sont présentées ainsi. Souvent, les lignes
# commençant par des signes « dièse » (#)
# sont des commentaires.
# affecte une valeur à la variable TOTO
TOTO="Ma valeur"
commande <argument non littéral> [argument optionnel...]
Il est très important de comprendre comment interpréter les caractères spéciaux dans les syntaxes de commande.
Les signes « plus grand que » et « inférieur à » entourent
un argument à ne pas recopier littéralement, mais à interpréter avant de
ce faire. Par example, <nom_fichier>
se réfère au nom du fichier
proprement dit. Si ce nom est toto.txt
, il vous faudra taper
toto.txt
, et non pas <toto.txt>
ou
<nom_fichier>
.
Les crochets signalent des arguments facultatifs, que vous pouvez ou non inclure dans la commande.
Les points de suspension indiquent qu'on peut insérer un nombre arbitraire d'objets.
Cette syntaxe reprend la syntaxe utilisée dans la synopsis des pages de manuel du système
C'est ainsi qu'est représenté ce que vous devez taper littéralement.
Les messages affichés par l'ordinateur sont présentés ainsi.
Ce manuel utilise un certain nombre de polices différentes (dont les effets peuvent parfois s'additionner) pour vous aider à distinguer la sémantique ou la nature des mots utilisés. Elles apparaîtront de la manière suivante:
:)
Cette police
est utilisée pour montrer des commandes
qu'il faut taper telles quelles, dans un terminal.
'Cette police'
est utilisée pour les noms de variables.
Cette police
est utilisée pour afficher les noms de
fichiers.
commande
<argument>
. Voyez plus haut pour savoir comment interpréter le contenu
d'une syntaxe.
Cette police
est utilisée pour représenter un message
littéral, ou quelquechose qu'il vous faut taper littéralement.
Cette police
est utilisée pour afficher les options.
http://machine/chemin/
.
utilisateur@domaine.xyz
.
fr.comp.os.linux.moderated
.
Échap.
.
'a'
.
utilisateur
.
commande(section)
.Note: les remarques à prendre en compte sont présentées ainsi.
Attention: les remarques importantes sont présentées ainsi.
Ce manuel a été mis en forme avec LaTeX. Perl et GNU
Make furent employés pour gérer l'ensemble de fichiers du projet. Les
images ont été prises avec xwd
et converties avec la commande
convert
(du paquetage ImageMagick). Les fichiers au
format PostScript
furent produits avec dvips
. Tous
ces logiciels sont libres et sont présents sur votre distribution de
Linux-Mandrake.
Ce manuel a pour but de vous aider à installer votre distribution Linux-Mandrake sur votre PC. Le programme d'installation utilisé est le nouveau programme d'installation graphique: DrakX.
Dans un premier temps, il sera fait mention de toutes les démarches nécessaires avant de procéder à l'installation: recherche d'informations sur le matériel, configuration du BIOS, et éventuellement création d'une disquette de démarrage.
Nous détaillerons ensuite le fonctionnement de Lnx4Win: en effet, ceci vous permet d'installer Linux-Mandrake sans avoir à repartitionner votre disque dur. Cependant, cette méthode d'installation, si elle est la plus facile, présente de nombreux inconvénients.
Pour ceux d'entre vous qui veulent faire une installation classique, vous aurez une aide au partitionnement: une section entière sera dédiée aux concepts cachés derrière le partitionnement d'un disque dur, avec des détails sur la façon dont Linux et Windows traitent les partitions. Cela vous aidera quand vous devrez repartitionner votre disque dur, mais DrakX devrait s'en charger automatiquement.
Et enfin, nous verrons l'installation proprement dite.
Si vous avez des suggestions à faire à propos de ce manuel (un oubli,
une erreur, même une faute d'orthographe), elles sont les bienvenues.
Vous pouvez envoyer un e-mail à l'adresse électronique
documentation@mandrakesoft.com
. Nous accueillerons avec le plus
grand intérêt toutes les remarques concernant la compréhension.
Le BIOS (Basic Input/Output System, « système d'entrées/sorties de base ») sert à l'initialisation de la machine. C'est lui, en particulier, qui est chargé de trouver le périphérique sur lequel est localisé le système d'exploitation et de démarrer celui-ci. Il est également chargé de la configuration initiale du matériel.
L'apparition du plug'n'play et sa démocratisation font que tous les BIOS modernes ont la possibilité d'initialiser de tels périphériques, mais encore faut-il le leur demander. Si Windows 9x peut initialiser ces périphériques en lieu et place du BIOS, ce n'est pas encore le cas de Linux.
Au démarrage, donc, il vous faut entrer dans le BIOS, ce qui se
fait le plus souvent en maintenant la touche Suppr
appuyée lors de
l'initialisation de la machine. Il existe malheureusement beaucoup de
types de BIOS, vous devrez donc rechercher par vous-même
l'option adéquate. L'option est souvent intitulée PnP OS
installed (ou Plug'n'Play OS installed). Mettez cette option
à No: le BIOS initialisera ainsi les périphériques
plug'n'play et cela peut aider Linux à reconnaître
certains périphériques de votre machine qu'il ne reconnaîtrait pas
autrement.
Si votre BIOS est capable de démarrer à partir du CD-ROM et que vous voulez faire une installation classique de Linux-Mandrake (c'est-à-dire, pas Lnx4Win), vous pouvez également faire en sorte que le BIOS cherche d'abord à démarrer depuis le CD-ROM avant d'aller chercher sur le disque dur.
Si votre BIOS ne sait pas démarrer sur le CD-ROM, vous avez la possibilité de créer une disquette de démarrage: le CD-ROM contient tous les fichiers qu'il faut pour ce faire. Vous devez également prévoir une disquette de démarrage si vous voulez utiliser System Commander. Si vous utilisez Lnx4Win, vous n'en aurez pas besoin, donc même si votre BIOS ne sait pas démarrer sur le CD-ROM, vous pouvez passer au chapitre 5.0, traitant de Lnx4Win.
Les images de boot se trouvent dans le répertoire
images
du CD-ROM. Deux fichiers vous intéresseront
principalement: cdrom.img
et txt_boot.img
. Le premier
fichier vous concerne si vous voulez faire une installation graphique.
Si l'installation graphique échoue pour vous, vous devrez alors faire
une installation en mode texte: à ce moment-là, le fichier que vous
devez choisir est txt_boot.img
.
Il vous faut utiliser le programme appelé rawwrite
. Celui-ci
se trouve dans le répertoire dosutils
du CD
(figure 4.1).
dosutils
Note: dans cet exemple, le lecteur CD-ROM est désigné par la
lettre D:
; vous devez bien évidemment choisir la lettre désignant
le lecteur CD-ROM sur votre machine.
Notez qu'il existe une version DOS, rawrite
, du même
programme (en fait c'est la version originale du programme, et le
programme rawwrite
en est simplement une interface graphique).
Lancez le programme, comme montré dans la figure 4.2.
rawrite
Sélectionnez l'image à copier et le périphérique cible (un exemple est exposé dans la figure 4.3).
rawrite
Puis, si ce n'est déjà fait, insérez une disquette (vierge!) dans le périphérique choisi et cliquez sur Write. Vous voici avec une disquette de démarrage pour l'installation de votre distribution Linux-Mandrake.
Si vous disposez déjà d'une installation de Linux (sur une autre machine, par exemple, ou chez un ami qui vous prête son CD de Linux-Mandrake), alors effectuez les étapes suivantes:
/mnt/cdrom
;
root
;
$ cp /mnt/cdrom/images/cdrom.img /dev/fd0
Si vous utilisez le deuxième lecteur de disquettes, remplacez
/dev/fd0
par /dev/fd1
. Remplacez aussi, bien évidemment,
le nom de l'image par celle qui vous convient. Votre disquette de
démarrage est maintenant prête.
Linux-Mandrake supporte un très grand nombre de périphériques matériels, et la liste est bien trop longue pour être citée en intégralité ici. Néanmoins, certaines démarches, détaillées dans ce chapitre, vous permettront de vous assurer de la compatibilité (ou non) de votre matériel et, le cas échéant, de pouvoir configurer certains périphériques à problèmes.
Il existe certains types de matériel que Linux ne supporte pas dans l'état actuel des choses, soit parce que le support en est encore à l'état expérimental, soit parce que personne n'a écrit un driver pour les périphériques en question, soit encore parce qu'il a été décidé de ne pas les supporter, pour des raisons souvent valables. Citons:
La reconnaissance du matériel par Linux est aujourd'hui très développée, et mis à part les périphériques mentionnés dans la section précédente, vous pouvez vous attendre à ce que le reste de votre matériel soit supporté, et même plus.
Toutefois, certains types de périphériques posent toujours des problèmes avec Linux, et c'est le cas notamment des périphériques ISA, et surtout les périphériques ISA plug'n'play. Mais vous pouvez vous aider de Windows pour connaître leur configuration. Faites un clic droit sur l'icône intitulée Poste de travail, sélectionnez l'onglet Gestionnaire de périphériques, puis sélectionnez Afficher les périphériques par connexion (figure 4.4).
Si vous avez des périphériques ISA, vous devez le voir lorsque vous déployez l'arborescence (figure 4.5).
C'est sous cette partie de l'arborescence que vous pourrez trouver les périphériques ISA. Si vous ne voyez qu'une entrée concernant le port de données, n'en tenez pas compte. Si des périphériques sont présents, et s'il n'y a pas de conflit, vous pouvez alors les sélectionner et cliquer sur le bouton Propriétés (figure 4.6).
Vous devez noter la ou les adresse(s) de base (Plage d'entrée/sortie) utilisée(s), ainsi que la ou les IRQ. Pour les cartes son, notez également le ou les canal (canaux) DMA utilisé(s).
Si votre périphérique ISA est plug'n'play, vous devrez faire attention à bien configurer votre BIOS comme indiqué dans la section précédente, mais même dans ce cas, il se peut que Linux échoue. Il reste cependant la possibilité de désactiver le plug'n'play pour le périphérique particulier: si le fabricant l'a prévu, vous devez avoir une disquette contenant un programme permettant de faire cette manipulation. Le plus souvent, c'est le programme même d'installation du périphérique en question. Si vous disposez d'un tel programme, lancez-le, fixez la configuration du périphérique aux paramètres utilisés et désactivez le plug'n'play: de cette façon, Linux pourra le voir dès l'installation.
Cependant ne vous préoccupez pas trop des cartes son: vous ne les
configurerez pas à l'installation, mais après. Le programme
sndconfig
se sert du paquetage isapnp
, qui est le
seul programme sous Linux capable de gérer de tels
périphériques.
Lnx4Win (Linux for Windows, « Linux pour Windows ») est ce qu'il vous faut si vous n'avez pas envie de partitionner votre disque dur du tout. Ce programme créera deux fichiers sur votre partition Windows, qui hébergeront votre système Linux-Mandrake: un fichier pour les données et un autre pour le swap. Ce mode d'installation est très certainement le plus facile, mais comme on l'a déjà évoqué, il présente des inconvénients:
Néanmoins, c'est une bonne occasion de découvrir Linux-Mandrake sans toucher aux partitions de votre disque dur. Si vous voulez faire une installation normale, vous pouvez sauter ce chapitre.
Tous les programmes nécessaires se situent dans le répertoire
lnx4win
du CD-ROM (figure 10.1).
lnx4win
En premier lieu, il vous faut lancer le programme install.bat
,
qui va installer les fichiers nécessaires pour pouvoir faire tourner
Lnx4Win. C'est l'icône install dans la
figure 10.1. Vous devriez voir apparaître la fenêtre de la
figure 5.2.
Pressez une touche. Le programme va vous demander la lettre désignant
votre lecteur de CD-ROM, ainsi que la lettre correspondant au
« lecteur » où vous voulez installer Lnx4Win (C:
ou autre). Après la collecte de ces renseignements, le programme se
termine (figure 5.3).
Vous êtes maintenant prêt(e) à lancer le programe d'installation de Lnx4Win.
Le script pour lancer l'installation, toujours dans le répertoire
lnx4win
du CD-ROM, s'appelle setup.bat
(icône
setup). Après avoir lancé ce script, vous devriez voir
apparaître la fenêtre de la figure 5.4.
Il s'agit maintenant de déterminer la taille que vous voulez réserver à Linux-Mandrake sur la partition que vous avez désignée lors du script d'installation. Les chiffres sont en Mo.
Linux Native désigne la place à réserver aux données de Linux-Mandrake; prévoyez une marge, car la quantité que vous allouez ici doit pouvoir héberger le système de fichiers en plus des fichiers proprement dits, ainsi que vos données personnelles. Pour information, une installation complète prend plus de 1.1 Go, et la taille du fichier créé ne doit pas dépasser 2 Go.
Linux swap désigne la taille du fichier créé pour le swap. En règle générale, mettez 64 Mo si vous avez 64 Mo de RAM ou moins, une quantité égale à votre RAM dans le cas contraire.
Il existe également trois options:
config.sys
de façon à créer un menu au démarrage de
Windows, permettant de démarrer Windows ou Linux-Mandrake
au choix; une copie de sauvegarde de votre ancien config.sys
sera
effectuée sous le nom de config.mdk
;
Vos fichiers ont été créés, votre système Linux-Mandrake est maintenant prêt à être installé (figure 5.5).
À partir de là, l'installation se déroulera de la même façon qu'une installation classique, vous vous reporterez donc au chapitre 7.0, concernant l'installation avec DrakX.
La désinstallation est très simple: il suffit de lancer le script
uninstall.bat
, toujours dans le répertoire lnx4win
du
CD-ROM. Cependant, le script n'effacera pas le répertoire
d'installation: vous devrez le faire à la main. Le nom du répertoire
est lnx4win
et se situe sur le « lecteur » dans lequel
vous avez installé Lnx4Win.
Si vous lisez ce chapitre, c'est que vous avez décidé de faire une
installation classique de Linux-Mandrake, qui implique un
repartitionnement. Ou alors, c'est que vous êtes curieux(se), et vous
avez raison :)
Pour la plupart, vous n'avez sans doute jamais utilisé le programme
fdisk
de DOS, et donc jamais partitionné un disque.
Pour ceux d'entre vous qui l'ont déjà utilisé, oubliez ce que vous
savez: ce programme n'offre qu'une vue très limitée de ce qu'est
vraiment le partitionnement.
Pour simplifier, un disque dur n'est rien d'autre qu'une suite de secteurs. Un secteur est la plus petite unité d'information sur un disque dur, et sa taille est de 512 octets. Les secteurs d'un disque dur de n secteurs sont numérotés de 0 à n-1 .
Le premier secteur (donc le secteur numéro 0) contient entre autres la table des partitions. Comme son nom l'indique, cette table contient les informations sur les différentes partitions du disque. Elle peut contenir un maximum de 4 entrées, divisant le disque en quatre partitions dites primaires. Chaque entrée de la table des partitions contient différentes informations, en particulier le numéro du secteur où commence la partition, le numéro du secteur où elle prend fin, et enfin son type. Une entrée peut ne rien contenir.
Normalement, le type d'une partition spécifie le système de fichiers que la partition est censée héberger. Chaque système d'exploitation en reconnaît certains, mais pas d'autres. Windows, par exemple, suppose que toute partition dont le type désigne la présence d'une FAT contient effectivement une FAT[1]. Pour Windows, une telle partition devient un lecteur. Mais il existe également un type très spécial, qui fait qu'une partition primaire devienne une partition dite étendue.
Il ne peut y avoir qu'une partition étendue par disque. Un tel type de
partition existe pour plusieurs raisons: principalement, celle de
pouvoir partitionner un gros disque en plus de 4 partitions. Ensuite, à
cause d'une limitation du fdisk
de
DOS/Windows, qui est incapable de créer plus d'une
partition primaire par disque[2].
Une partition étendue, mis à part son type qui la différencie, possède les mêmes attributs qu'une partition primaire, à savoir un numéro de secteur de début et un numéro de secteur de fin. L'espace ainsi alloué à la partition étendue est ensuite subdivisé en partitions logiques à l'aide d'une autre table qui possède cependant un format différent de la table des partitions primaires, puisque le nombre de partitions logiques n'est limité que par la place disque. Il faut également noter qu'il ne peut y avoir qu'une seule partition étendue par disque.
La première entrée d'une table des partitions logiques se trouve sur le premier secteur de la partition étendue. Chaque entrée possède de la même façon le numéro de secteur de début et de fin de la partition logique ainsi que son type, et le numéro de secteur où trouver l'entrée suivante de la table.
Les illustrations de cette section vont vous permettre de comprendre le partitionnement d'un disque. Pour cela, les cas les plus typiques ont été mis en image.
Ce que vous pourriez être amené à faire, par exemple, est de partitionner un disque dans l'état du premier schéma pour l'amener dans l'état du deuxième schéma (c'est ce que sait faire System Commander, par exemple). Pour finir, on peut noter que le partitionnement d'un disque n'est pas obligé de couvrir tout l'espace du disque. Ainsi pouvez-vous conserver une certaine place inutilisée sur votre disque pour l'utiliser plus tard.
Pour compliquer les choses encore un peu plus, la façon dont Windows nomme les partitions est totalement différente de celle dont Linux les nomme. La principale différence est liée au fait que Windows se repose sur le type des partitions pour attribuer des lettres aux « lecteurs », tandis que Linux se repose sur la position du disque dans la chaîne (IDE ou SCSI) et sur le partitionnement de chacun des disques, mais ne tient aucun compte des types des partitions.
Comme déjà indiqué, Windows attribue leurs lettres aux lecteurs en fonction des partitions qu'il trouve et qu'il reconnaît. Windows ne nomme donc jamais un disque, mais seulement des partitions.
Ainsi, il n'y a jamais de disque C:
, mais un
lecteur C:
. Ce « lecteur » C:
obéit à
certaines contraintes: ce doit être une partition primaire d'un
type reconnu par Windows, et ce sur le premier disque vu
par le BIOS. Et pour finir, cette partition doit être active...
Ainsi, en règle générale, c'est le premier disque IDE sur un PC
équipé uniquement de disques IDE ou le premier disque SCSI sur un
PC équipé tout SCSI.
Les règles d'attribution du reste des « lecteurs » sont pour ainsi dire folkloriques:
A:
et B:
. Cela
explique pourquoi la lettre désignant votre CD-ROM, par exemple, se
retrouve décalée quand vous ajoutez un disque contenant au moins une
partition Windows.Ces quelques schémas vont vous éclairer: ils représentent un ordinateur équipé de deux disques, l'un étant un IDE primaire maître et l'autre le primaire esclave, partitionnés chaque fois différemment:
C:
et D:
sont alors
attribués comme dans la figure 6.4.C:
à F:
(figure 6.5).Linux utilise une convention de nommage des partitions beaucoup plus logique. D'une part, il ne tient aucun compte du type des partitions que vous pourriez avoir, et ensuite il nomme les partitions en fonction du disque où elles se situent. Tout d'abord, voici comment les disques sont nommés:
/dev/hda
et /dev/hdb
;
/dev/hdc
et
/dev/hdd
pour le maître et l'esclave respectivement;
/dev/hde
, /dev/hdf
, etc.
/dev/sda
, /dev/sdb
,
etc. dans l'ordre de leur apparition sur la chaîne SCSI (en fonction
des ID croissants). Les lecteurs de CD-ROM SCSI sont appelés
/dev/scd0
, /dev/scd1
, toujours dans l'ordre d'apparition
sur la chaîne SCSI.Les partitions sont nommées d'après le disque sur lequel elles se trouvent, de la façon suivante (dans l'exemple on prend le cas de partitions sur un disque IDE primaire maître):
/dev/hda1
et /dev/hda4
si elles existent;
/dev/hda5
, /dev/hda6
, etc. dans leur ordre d'apparition
dans la table des partitions logiques.En reprenant les deux schémas 6.4 et 6.5, Linux nommera les partitions de la façon suivante:
Vous voici maintenant à même de nommer les différentes partitions et disques durs quand vous en aurez besoin. Vous remarquerez également que Linux nomme les partitions même s'il ne sait pas les gérer a priori.
DrakX est le nouveau programme d'installation de Linux-Mandrake. Il remplace avantageusement l'ancien programme d'installation: son interface est entièrement graphique, il est très facile d'utilisation, vous pouvez revenir à tous moments sur tous les aspects de la configuration et vous pouvez même choisir le type d'installation que vous voulez en fonction de vos connaissances.
Lorsque vous insérerez votre CD Linux-Mandrake (ou votre disquette de démarrage), après la procédure de démarrage, vous obtiendrez ce qui est exposé dans la figure 14.1.
DrakX est thémable! Si le thème par défaut ne vous plaît pas, vous pouvez toujours le changer, en cliquant sur l'une des trois barres en bas à gauche. Vous pouvez le faire durant n'importe quelle partie de l'installation.
Voici pour le côté esthétique :)
Passons maintenant à quelques
considérations pratiques.
Vous pouvez voir, sur la gauche, les différentes phases de l'installation. En fonction de l'avancement de l'installation, certaines phases seront disponibles ou non. Si elles sont disponibles, elles seront mis en surbrillance lorsque vous bougerez le curseur de la souris par dessus.
Par ailleurs, les boutons matérialisant les diverses phases peuvent prendre différentes couleurs:
Ce guide suppose que vous faites une installation étape par étape, et les captures d'écran successives refléteront cet état de fait.
La première étape de l'installation est le choix de la langue. Bien sûr, nous choisirons le français: French (France).
Dès que vous aurez sélectionné la langue, vous vous retrouverez automatiquement à l'étape suivante:
Après vous avoir demandé le type d'installation que vous désirez, DrakX vous demandera quelle classe d'installation vous souhaitez (figure 7.2).
Ce manuel se positionnera par défaut sur la classe d'installation
Recommandée! Si vous choisissez une autre classe, c'est
probablement que vous êtes déjà suffisamment expérimenté avec
Linux et pouvez parcourir les différentes sections sans l'aide
de ce manuel :)
Après avoir sélectionné la classe d'installation, DrakX procèdera alors à la détection d'un périphérique SCSI PCI sur votre système. Si un tel périphérique est trouvé, DrakX installera alors automatiquement le bon pilote (figure 7.3).
En cas d'échec de l'autodétection, votre carte SCSI est probablement ISA: dans ce cas, n'oubliez pas les renseignements que vous avez pu obtenir de Windows, car ce sont ces options que vous devrez passer au pilote:
io=0x400 irq=5
Le texte d'aide parle pour lui-même: vous devrez choisir Installation si vous installez Linux pour la première fois sur votre machine (ou tout simplement si vous voulez réinstaller par-dessus une installation existante), et Mise à jour si une version antérieure de Linux-Mandrake est déjà installée sur votre machine (figure 7.4).
Là encore, DrakX aura sélectionné le clavier pour vous (en fonction de la langue que vous aurez choisie). Toutefois, il se peut que vous n'ayez pas un clavier correspondant exactement à votre langue: par exemple, vous êtes suisse francophone, votre clavier sera donc un clavier suisse. Ou encore, vous êtes canadien: vous vous retrouverez dans la même situation. Dans les deux cas, il vous faudra revenir à cette section de l'installation et sélectionner un clavier dans la liste (figure 7.5).
Il vous suffit de sélectionner le bon clavier dans la liste qui se présente devant vous.
Il s'agit maintenant de dire à DrakX où les différentes partitions présentes sur le ou les disque(s) dur(s) doivent être montées. En mode Recommandé, vous n'aurez normalement rien à faire: si vous n'aviez qu'une partition Windows, celle-ci est automatiquement réduite, et la partition Linux et l'espace de swap sont automatiquement créés et formattés. Par conséquent, il n'y aura qu'une seule partition Linux présente sur le ou les disque(s) dur(s), et DrakX saura laquelle c'est. Si, en revanche, vous avez plusieurs partitions Linux, vous devriez voir apparaître à l'écran une fenêtre du genre de la figure 7.6.
Les partitions Linux sont affichées en rouge. Vous devez aussi en avoir
au moins une de couleur verte, pour le swap. Il vous suffit de sélectionner la
partition (rouge) que vous voulez avec un clic de la souris: un menu apparaîtra
alors dans la fenêtre de droite, dans lequel vous sélectionnerez Point
de montage. La fenêtre qui apparaît alors vous demande où vous voulez la
monter, et propose / par défaut, ce qui est ce que vous voulez. Si
vous voulez avoir plusieurs points de montage, il vous suffit de répéter
l'opération, mais nous n'en dirons pas plus ici: si vous avez effectivement
déjà plusieurs partitions sur le disque, c'est que vous connaissez déjà les
principes :)
La configuration de l'horloge se fait en déterminant dans quelle zone horaire vous vous trouvez.
Vous pouvez ici choisir votre fuseau horaire dans la liste qui apparaît (figure 7.7).
L'impression sous Linux requiert plusieurs choses: la première est que vous configuriez le mode d'accès à cette imprimante (locale, distante) pour pouvoir y accéder, la deuxième chose est de configurer le filtre d'impression: celui-ci varie en fonction du modèle de votre imprimante. Pour configurer un imprimante, il vous faudra évidemment répondre Oui à la question de la figure 7.8.
Linux propose plusieurs types d'imprimantes: outre les imprimantes branchées physiquement sur votre machine (Imprimante locale), vous pourrez également lancer vos travaux d'impression sur des imprimantes partagées en réseau.
Plusieurs scénarios sont possibles:
Quel que soit le type de votre imprimante, DrakX vous proposera de tester votre configuration. En cas d'échec, vous pourrez recommencer autant de fois que nécessaire.
Si vous avez une imprimante locale, DrakX essaiera d'en détecter la marque et le modèle: les imprimantes modernes supportent cette fonctionnalité. Au cas où il n'y arriverait pas, il vous demandera alors sur quel port est branchée votre imprimante. Dans le cas où vous n'avez qu'une seule imprimante, choisissez toujours /dev/lp0 (figure 7.10).
Dans le cas où vous voulez accéder à une imprimante Unix, vous devrez entrer le nom de la machine qui dessert l'imprimante, ainsi que le nom de la file correspondant à cette imprimante sur le serveur (qui n'est pas obligé d'être le même nom que celui que vous donnez localement); (figure 7.11).
Si vous voulez configurer l'impression sur une imprimante SMB , vous devez faire attention à une chose: le nom de la machine que vous devez donner n'est pas le nom associé à cette machine par DNS! SMB possède sa propre façon de nommer les machines, et lorsque Linux voudra imprimer sur cette imprimante, il parlera au serveur d'impression en utilisant le protocole SMB. Donc, renseignez-vous auprès de votre administrateur système pour connaître le nom du serveur. Il vous est également possible de spécifier l'adresse IP du serveur d'impression. Enfin, vous devrez rentrer les nom d'utilisateur, mot de passe et groupe de travail requis pour accéder à l'imprimante (figure 7.12).
Pour les imprimantes Netware, les options sont pratiquement les mêmes, avec encore une fois le problème du nom: c'est le nom associé à la machine par le protocole IPX (le protocole utilisé par Netware), vous devez donc vous renseigner auprès de l'administrateur réseau pour le connaître. Vous devrez également entrer les nom d'utilisateur et mot de passe nécessaires à l'accès de l'imprimante (figure 7.13).
Après avoir configuré le type d'accès à l'imprimante, reste à configurer le pilote d'impression: c'est ce qui va permettre au système d'impression de transformer les documents que vous lui demandez d'imprimer en des données compréhensibles pour l'imprimante (figure 7.14).
Si vous ne voyez aucune référence exacte à votre imprimante dans la liste des pilotes que DrakX vous propose, choisissez le pilote le plus proche qui soit. Suivront ensuite différentes options de configuration du pilote que vous avez choisi (figure 7.15).
En premier lieu, vous devez choisir la taille du papier. En France, ce sera généralement A4. La résolution sera dépendante des capacités du pilote de l'imprimante que vous possédez.
L'option Éjecter la page en fin d'impression sert pour quelques imprimantes qui, justement, n'éjectent pas la dernière page d'un travail d'impression par défaut. Notez que si votre imprimante n'a pas besoin de cette option, vous le verrez rapidement lors des tests: à la fin de chaque impression, elle éjectera une page blanche en plus...
L'option Corriger l'effet d'escalier du texte sert à éviter que, lorsque vous imprimez du texte, vous obteniez du texte décalé. Vous pouvez répondre par l'affirmative en cas de doute, mais les imprimantes qui souffrent de cet effet sont très rares.
Enfin, vous devez choisir la résolution pour cette imprimante. Cela dépendra du fait que le pilote soit ou non Uniprint. S'il ne l'est pas (ce qui est le cas dans la figure 7.15), vous aurez un menu Résolution avec les différentes résolutions que le pilote peut gérer. S'il est Uniprint, ce même menu deviendra Options du pilote Uniprint et vous devrez affiner la description de votre imprimante. La résolution se fera en fonction de ce choix.
Voici le point le plus critique de la sécurité de votre système
Linux: vous allez devoir entrer le mot de passe root
(figure 7.16). root
est l'administrateur du
système, il est le seul autorisé à faire des mises à jour, ajouter des
utilisateurs, changer la configuration globale du système, etc. Bref, il
peut tout faire. C'est pourquoi vous devez choisir un mot de passe qui
ne soit pas facile à deviner! DrakX vous préviendra s'il est
trop simple. Comme indiqué, vous pouvez ne pas mettre de mot de passe,
mais c'est très fortement déconseillé!
root
Vous aurez à taper le mot de passe deux fois: une erreur de frappe dans la première tentative peut s'avérer gênante si vous ne la reproduisez pas lorsqu'il s'agira de se connecter au système...
Il vous faut maintenant ajouter un nouvel utilisateur non privilégié
pour le système (figure 7.17). Contrairement à
root
, qui est l'administrateur, cet utilisateur n'aura pas le
droit de modifier autre chose que ses propres fichiers et sa
configuration personnelle. Vous devez en créer un au moins pour vous, et
c'est même par là que vous devez commencer: même s'il est très pratique
de se connecter en tant que root
tous les jours, n'oubliez pas
que c'est très dangereux! La moindre erreur peut rendre votre système
inopérant...
Vous devez d'abord entrer le vrai nom de l'utilisateur. Ce n'est pas
obligatoire, bien sûr, vous pouvez mettre ce que vous voulez.
DrakX prendra ensuite le premier mot que vous avez entré
dans cette case et le reportera dans la case Nom de login.
C'est ce nom que vous utiliserez pour vous connecter au système. Vous
pouvez aussi le changer, bien entendu. De même que pour root
,
vous devrez entrer un mot de passe ici. Bien sûr, le mot de passe d'un
utilisateur normal n'est pas aussi critique que celui de root
au point de vue sécurité, mais ce n'est pas une raison pour le négliger
:)
Après tout, ce sont vos fichiers...
Si vous cliquez sur Ajout d'un utilisateur, vous pourrez alors en ajouter un autre, et ce autant de fois que vous le désirez. Quand vous avez ajouté tous les utilisateurs que vous désiriez, sélectionnez Terminé.
DrakX vous propose maintenant la création d'une disquette de démarrage pour votre système Linux (figure 7.18).
Cela est nécessaire pour plusieurs raisons:
Il est donc fortement conseillé de dire Oui ici! Bien sûr, la disquette que vous insérerez devra être vierge, ou bien ne contenir que des données dont vous n'aurez pas besoin. Notez également que vous n'aurez pas besoin de la formater: DrakX réécrira toute la disquette.
LILO (LInux LOader, « chargeur de Linux ») est le chargeur de démarrage de Linux. Cette étape est normalement entièrement automatisée. En effet, DrakX analysera le secteur de boot du disque dur et agira en fonction de ce qu'il y trouve:
En cas de doute, DrakX vous demandera où vous voulez installer LILO (figure 14.19).
Si vous utilisez System Commander, répondez Premier secteur de la partition de démarrage. Si vous voulez utiliser LILO à la place de System Commander pour gérer le démarrage de la machine, choisissez Premier secteur du disque (MBR).
X (pour X Window System) est le coeur de l'interface graphique de Linux, sur laquelle reposent tous les environnements graphiques livrés avec Linux-Mandrake (KDE, GNOME, AfterStep, WindowMaker...). Dans cette section, DrakX tentera de configurer X automatiquement.
Il est extrêmement rare qu'il échoue. La seule raison qui pourrait le faire échouer est un matériel très ancien. En cas de succès, il démarrera X automatiquement, avec la meilleure résolution possible, en fonction de la taille du moniteur! Une fenêtre apparaîtra ensuite pour vous demander si vous êtes capable de la voir (figure 7.20).
Si vous répondez Oui, DrakX vous demandera ensuite si vous voulez démarrer X dès le démarrage: cela vous donnera la possibilité de vous connecter au système et de tomber directement sur l'interface graphique.
Il se peut cependant que le premier essai ne soit pas toujours le bon (écran trop petit, décalé à gauche ou à droite...). C'est pourquoi, même si X démarre correctement, DrakX vous demandera ensuite si la configuration vous convient et vous proposera de la changer en vous proposant une liste des modes valides qu'il a pu trouver et en vous demandant d'en sélectionner un.
Voilà, l'installation est maintenant terminée, votre système
Linux est prêt à être employé et vous pouvez démarrer
Linux ou Windows au choix dès que vous redémarrerez
l'ordinateur. Pour accéder à Windows depuis votre nouveau
système Linux, enfoncez la touche TAB
à l'invite
LILO boot:
afin d'obtenir la liste des options possibles.
Pour démarrer Linux, vous taperez linux
, et pour démarrez
Windows, vous taperez dos
. Le système choisi démarrera
ensuite automatiquement.
N'oubliez pas ce qui a déjà été dit: si vous devez un jour réinstaller Windows, vous n'aurez plus cette invite! N'oubliez donc pas votre disquette de secours...
Tous les périphériques n'ont pas été configurés lors de l'installation. Le rôle de cette section est de vous guider pour configurer les périphériques les plus courants: modems, cartes son, lecteurs ZIP, et configuration de X Window System si vous n'avez pas pu configurer X lors de l'installation ou n'êtes pas satisfait(e) des réglages.
Si vous êtes sous X Window System, vous avez alors en face de vous l'écran de KDM (figure 8.1).
Comme il s'agit de configurer le système, vous devez alors vous
connecter en tant que root
. Vous devrez taper le mot
de passe à l'aveugle, puis sélectionner OK. Vous vous
retrouverez alors sous l'environnement KDE par défaut (à moins
que vous en ayez sélectionné un autre).
Si X n'est pas configuré pour vous, vous vous retrouverez alors en mode console (figure 8.2).
La procédure est pratiquement identique. Tapez votre nom d'utilisateur à l'invite, le système vous demandera alors votre mot de passe, que vous devrez encore une fois taper à l'aveugle.
Toutes les manoeuvres décrites dans cette section se feront à la ligne de commande, donc si vous êtes sous X, vous devrez ouvrir un terminal. Sous KDE, une icône est disponible sur le panneau qui vous y donne directement accès (figure 8.3).
À partir de là, la configuration peut commencer.
Comme il a déjà été mentionné, les winmodems ne sont pas supportés. Si votre modem est PCI, il y a malheureusement de fortes chances que cela en soit un.
Si vous avez un vrai modem (c'est-à-dire un modem externe), alors
Linux saura le faire fonctionner sans aucun problème. La seule
chose que vous ayez à connaître est le port série sur lequel il est
connecté. L'équivalent de COM1 sous Linux est
/dev/ttyS0
, l'équivalent de COM2 est /dev/ttyS1
et
ainsi de suite.
En supposant que votre modem soit sur COM2, vous taperez alors la commande suivante:
$ ln -s /dev/ttyS1 /dev/modem
et c'est fini.
Pour tester si votre modem marche bien, il vous suffit de lancer le
programme appelé minicom
en mode console. Au début, le
programme enverra une chaîne d'initialisation au modem. Si votre modem
fonctionne, il répondra OK. Tapez Ctrl-A x
pour
quitter minicom
.
Le programme à lancer s'appelle sndconfig
(figure 8.4).
Il vous suffit d'appuyer sur Entrée
pour valider. Il sera alors
procédé à une détection de la carte son, qu'elle soit PCI ou ISA.
Le résultat de la détection vous est reporté comme dans la
figure 8.5.
Appuyez alors encore une fois sur Entrée
.
Note: une détection réussie ne signifie pas que la carte son est effectivement reconnue...
Si la carte son est supportée, le programme modifiera alors vos fichiers de configuration de façon à insérer les modules requis au démarrage, puis il jouera un exemple de son (figure 8.6).
Si vous ne l'entendez pas et êtes sûr(e) que tout est bien branché, vous
n'aurez malheureusement pas de son sous Linux... Cependant, il
serait très utile que vous reportiez le résultat de la détection par
courrier électronique à l'adresse bugs@linux-mandrake.com
: cela
nous permettra de vous avertir dès que votre carte son sera supportée,
avec des instructions pour la faire fonctionner.
Si tout s'est bien déroulé, il reste à configurer le support MIDI si
votre carte son en est capable. Là encore, sndconfig
déterminera si votre carte en est capable et insérera les modules
correspondants s'il connaît la carte son.
Puis il jouera un exemple de son MIDI (figure 8.7).
Après avoir lancé sndconfig
, vous n'avez pas besoin de
redémarrer! Votre carte son est configurée et fonctionnelle dès cet
instant. Dans le sous-menu Multimédia du menu K de
KDE, vous trouverez plusieurs programmes vous permettant de
manipuler votre carte son. En particulier, la Console de
mixage vous permettra de régler le volume des différents canaux. Il
existe même un mixer en mode console: aumix
.
Les lecteurs ZIP sont les supports de sauvegarde sans doute les plus utilisés dans le monde PC aujourd'hui. Linux les supporte depuis longtemps, dans toutes les versions existantes: par port parallèle, SCSI ou IDE. Les lecteurs SCSI ou IDE sont configurés automatiquement, mais ce n'est pas le cas des lecteurs par port parallèle. En revanche, même pour les ZIP IDE ou SCSI, il n'y aura pas d'icône préconfigurée sur le bureau de KDE, mais nous allons également le faire dans la deuxième partie de cette section.
Le problème avec les ZIP par port parallèle est que les deux versions
(100 Mo et 250 Mo, aussi appelé « ZIP Plus »)
sont gérées par deux modules différents: ppa (ZIP
« normaux ») et imm (ZIP Plus). Selon le modèle dont
vous disposez, vous devrez alors taper cette ligne de commande à
l'invite, toujours en tant que root
:
$ modprobe ppa
ou bien:
$ modprobe imm
À partir de là, votre lecteur ZIP est fonctionnel. Reste maintenant à spécifier où vous allez le monter, pour pouvoir voir son contenu. Pour cela, il vous faut d'abord savoir quel fichier le désigne.
Le cas le plus courant est que vous n'ayez pas de disque SCSI: dans
ce cas, votre ZIP sera désigné par /dev/sda
. Si vous avez un
adaptateur SCSI et des disques SCSI branchés dessus, il vous faut
alors en connaître le nombre: votre lecteur ZIP sera désigné par un
périphérique /dev/sd<x>
, où <x>
désigne une lettre de
l'alphabet qui est fonction du nombre de vos disques SCSI. Si vous en
avez un seul, ce sera b
, si vous en avez deux, ce sera
c
, et ainsi de suite.
Maintenant, il s'agit de préciser où le monter. Pour cela, il faut lui créer
un point de montage. Par convention, ce sera /mnt/zip
:
$ mkdir -p /mnt/zip
Ensuite, pour la clarté, on peut créer un lien du fichier de
périphérique désignant le ZIP vers /dev/zip
:
$ ln /dev/sda4 /dev/zip
Cette étape n'est pas obligatoire, bien entendu, mais elle est faite pour maintenir la compatibilité avec la façon dont le programme d'installation a configuré un ZIP IDE ou SCSI.
Notez bien que le périphérique mentionné est /dev/sda4
et non pas
/dev/sda
(de même, vous mettriez /dev/sdb4
au lieu de
/dev/sdb
): cela est dû au partitionnement habituel des ZIP.
Ceux d'entre vous qui connaissent Linux savent que les ZIP
peuvent être repartitionnés, mais néanmoins, conserver le
partitionnement d'origine garantit un fonctionnement équivalent sous
Windows et Linux.
Enfin, il faut compléter le fichier /etc/fstab
pour que le ZIP
soit pris en compte:
$ echo '/dev/zip /mnt/zip vfat noauto,user 0 0' \
>>/etc/fstab
À partir de là, vous pouvez accéder à votre ZIP depuis la ligne de
commande en utilisant les commandes mount
et umount
(voir le Manuel de référence). Cependant, vous pouvez aussi
configurer KDE pour y avoir un accès à la souris, ce que nous
allons détailler ci-dessous.
Pour créer une icône désignant le ZIP sur votre bureau KDE, faites un clic droit sur une partie inoccupée du bureau et sélectionnez Nouveau/Périphérique système de fichiers. Vous aurez alors une fenêtre du genre de la figure 8.8.
Donnez-lui un nom explicite (par exemple, ZIP.kdelnk
) puis
sélectionnez OK; une fenêtre apparaîtra, dans laquelle vous
sélectionnerez l'onglet Périphérique. Remplissez-le de façon à
obtenir ce qui est montré dans la figure 8.9.
Note: pour les icônes, il vous suffit de cliquer sur l'icône par défaut, une liste des icônes disponibles apparaîtra alors. Les deux icônes sélectionnées sont faciles à trouver puisque ce sont les deux dernières.
Votre lecteur ZIP est maintenant configuré et vous pouvez y accéder d'un simple clic sur le bureau.
Le framebuffer est l'ultime solution qui reste si votre carte n'est pas reconnue nativement par XFree86. Le framebuffer reconnaît pratiquement toutes les cartes graphiques modernes, mais pour le faire fonctionner il vous faut faire un certain nombre de manipulations.
La première chose qu'il vous faudra faire, c'est de remplacer le noyau par un noyau qui possède le support pour le framebuffer, ainsi que le serveur X capable de l'exploiter. Il vous faut donc votre CD de Linux-Mandrake. Insérez-le dans le le lecteur et montez-le:
$ mount /mnt/cdrom
Installez ensuite les paquetages nécessaires:
$ cd /mnt/cdrom/Mandrake/RPMS
$ rpm -i kernel-fb*
$ rpm -i XFree86-FB*
$ rpm -i XFree86-VGA16*
$ cd
$ umount /mnt/cdrom
Vous pouvez maintenant éjecter votre CD-ROM.
Il s'agit maintenant de dire à LILO que vous voulez démarrer sur
votre nouveau noyau. Pour cela, il vous faut éditer votre fichier
/etc/lilo.conf
(voir le Manuel de référence pour
l'utilisation d'un éditeur de texte) et ajouter une section qui
ressemblera à celle-ci (remplacez la partition derrière root=
par
ce qui convient pour votre système!):
image=/boot/vmlinuz-2.2.13-7mdkfb
label=fb
root=/dev/hda1
vga=0x316
read-only
Il faut également lui dire quel mode vidéo vous voulez: c'est le rôle de
la directive vga=
dans la section. L'exemple est pour une
résolution de 1024x768 en 16 bits (65536 couleurs). Le tableau des
modes vidéo est le suivant, choisissez celui que vous voulez:
648x480 | 800x600 | 1024x768 | 1280x1024 | |
8 bits | 0x301 | 0x303 | 0x305 | 0x307 |
16 bits | 0x310 | 0x313 | 0x316 | 0x319 |
24 bits | 0x311 | 0x314 | 0x317 | 0x31A |
32 bits | 0x312 | 0x315 | 0x318 | 0x31B |
À présent, il faut faire prendre en compte les modifications à LILO:
$ lilo
Puis il vous faut redémarrer la machine:
$ reboot
Lorsque le prompt de LILO se présentera à vous, vous devrez
taper fb
puis Entrée
:
LILO boot: fb
Si le nouveau noyau « boote » correctement, vous pouvez ensuite
éditer votre lilo.conf
de façon à remplacer la ligne:
default=linux
par:
default=fb
puis retaper lilo
encore une fois. De cette façon, ce sera le
noyau démarré par défaut.
Maintenant, il faut passer à la configuration de X proprement
dite. Il faut d'abord générer un fichier de configuration. Pour cela,
lancez Xconfigurator
en tant que root
,
toujours.
Quand Xconfigurator
vous demandera votre carte, choisissez
Unlisted Card (tout en bas). Pour le serveur, choisissez
VGA16.
Comme à l'accoutumée, choisissez les bons paramètres pour votre
moniteur. Lorsque Xconfigurator
vous demandera de configurer
l'écran, choisissez Ne pas tester.
Ensuite, vous devrez spécifier la quantité de mémoire vidéo sur votre carte. Pour la configuration de la fréquence d'horloge, validez le choix par défaut: No clockchip setting (recommended).
Xconfigurator
vous demandera ensuite si vous voulez lancer
la commande X -- probeonly
. Répondez Passer, et
répondez de même quand il voudra tester votre configuration de X
courante.
Votre fichier de configuration est maintenant écrit, et il vous faut le
modifier pour qu'il utilise le bon serveur X. Le fichier à
modifier s'appelle /etc/X11/XF86Config
.
Tout d'abord, recherchez une section Screen
dans ce
fichier. Une section typique ressemble à celle-ci:
Section "Screen"
Driver "vga2"
Device "Generic VGA"
Monitor "My Monitor"
Subsection "Display"
Modes "640x480" "800x600"
ViewPort 0 0
EndSubsection
EndSection
Elle peut être différente chez vous. En particulier, vous pouvez avoir
plusieurs sous-sections Display
. Modifiez donc la
section de façon à obtenir ceci:
Section "Screen"
Driver "fbdev"
Device "My Video Card"
Monitor "My Monitor"
DefaultColorDepth 16
Subsection "Display"
Depth 16
Modes "default"
ViewPort 0 0
EndSubsection
EndSection
Note: remplacez 16 par la profondeur que vous avez choisie!
La dernière chose à faire est de faire en sorte que le serveur X par défaut soit bien celui que l'on veut:
$ cd /etc/X11
$ rm -f X
$ ln -s $(which XF86_FBDev) X
Et c'est fini. Pour être sûr(e) que tout fonctionne bien, il ne vous reste plus qu'à tester:
# startx
Si tout fonctionne comme vous voulez, vous pouvez ensuite faire en sorte
que X soit activé dès le démarrage. Pour cela, il vous faut
éditer le fichier appelé /etc/inittab
et remplacer la ligne:
id:3:initdefault
par:
id:5:initdefault
Vous pouvez dès maintenant activer le login graphique:
$ init 5
L'installation et la configuration post installation est maintenant terminée. Vous pouvez maintenant vous référer au Guide de l'utilisateur au Manuel de référence et apprécier l'utilisation de votre système Linux-Mandrake. Amusez-vous bien!
0x55
et
0xAA
, et 0
sinon.