Linux-Mandrake:
Guide d'installation

MandrakeSoft

 
 
Janvier 2000
http://www.linux-mandrake.com


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Chapitre 8 : Après l'installation


Tous les périphériques n'ont pas été configurés lors de l'installation. Le rôle de cette section est de vous guider pour configurer les périphériques les plus courants: modems, cartes son, lecteurs ZIP, et configuration de X Window System si vous n'avez pas pu configurer X lors de l'installation ou n'êtes pas satisfait(e) des réglages.

Connexion au système

Si vous êtes sous X Window System, vous avez alors en face de vous l'écran de KDM (figure 8.1).

KDM
Figure 8.1 KDM

Comme il s'agit de configurer le système, vous devez alors vous connecter en tant que root. Vous devrez taper le mot de passe à l'aveugle, puis sélectionner OK. Vous vous retrouverez alors sous l'environnement KDE par défaut (à moins que vous en ayez sélectionné un autre).

Si X n'est pas configuré pour vous, vous vous retrouverez alors en mode console (figure 8.2).

Connexion en mode console
Figure 8.2 Connexion en mode console

La procédure est pratiquement identique. Tapez votre nom d'utilisateur à l'invite, le système vous demandera alors votre mot de passe, que vous devrez encore une fois taper à l'aveugle.

Toutes les manoeuvres décrites dans cette section se feront à la ligne de commande, donc si vous êtes sous X, vous devrez ouvrir un terminal. Sous KDE, une icône est disponible sur le panneau qui vous y donne directement accès (figure 8.3).

Icône de terminal
Figure 8.3 Icône de terminal

À partir de là, la configuration peut commencer.

Modems

Comme il a déjà été mentionné, les winmodems ne sont pas supportés. Si votre modem est PCI, il y a malheureusement de fortes chances que cela en soit un.

Si vous avez un vrai modem (c'est-à-dire un modem externe), alors Linux saura le faire fonctionner sans aucun problème. La seule chose que vous ayez à connaître est le port série sur lequel il est connecté. L'équivalent de COM1 sous Linux est /dev/ttyS0, l'équivalent de COM2 est /dev/ttyS1 et ainsi de suite.

En supposant que votre modem soit sur COM2, vous taperez alors la commande suivante:

$ ln -s /dev/ttyS1 /dev/modem

et c'est fini.

Pour tester si votre modem marche bien, il vous suffit de lancer le programme appelé minicom en mode console. Au début, le programme enverra une chaîne d'initialisation au modem. Si votre modem fonctionne, il répondra OK. Tapez Ctrl-A x pour quitter minicom.

Configuration d'une carte son

Le programme à lancer s'appelle sndconfig (figure 8.4).

Démarrage de la configuration du son
Figure 8.4 Démarrage de la configuration du son

Il vous suffit d'appuyer sur Entrée pour valider. Il sera alors procédé à une détection de la carte son, qu'elle soit PCI ou ISA. Le résultat de la détection vous est reporté comme dans la figure 8.5.

Détection des cartes son
Figure 8.5 Détection des cartes son

Appuyez alors encore une fois sur Entrée.

Note: une détection réussie ne signifie pas que la carte son est effectivement reconnue...

Si la carte son est supportée, le programme modifiera alors vos fichiers de configuration de façon à insérer les modules requis au démarrage, puis il jouera un exemple de son (figure 8.6).

Test de la carte son
Figure 8.6 Test de la carte son

Si vous ne l'entendez pas et êtes sûr(e) que tout est bien branché, vous n'aurez malheureusement pas de son sous Linux... Cependant, il serait très utile que vous reportiez le résultat de la détection par courrier électronique à l'adresse bugs@linux-mandrake.com: cela nous permettra de vous avertir dès que votre carte son sera supportée, avec des instructions pour la faire fonctionner.

Si tout s'est bien déroulé, il reste à configurer le support MIDI si votre carte son en est capable. Là encore, sndconfig déterminera si votre carte en est capable et insérera les modules correspondants s'il connaît la carte son.

Puis il jouera un exemple de son MIDI (figure 8.7).

Test avec un exemple de son MIDI
Figure 8.7 Test avec un exemple de son MIDI

Après avoir lancé sndconfig, vous n'avez pas besoin de redémarrer! Votre carte son est configurée et fonctionnelle dès cet instant. Dans le sous-menu Multimédia du menu K de KDE, vous trouverez plusieurs programmes vous permettant de manipuler votre carte son. En particulier, la Console de mixage vous permettra de régler le volume des différents canaux. Il existe même un mixer en mode console: aumix.

Configuration d'un lecteur ZIP par port parallèle

Les lecteurs ZIP sont les supports de sauvegarde sans doute les plus utilisés dans le monde PC aujourd'hui. Linux les supporte depuis longtemps, dans toutes les versions existantes: par port parallèle, SCSI ou IDE. Les lecteurs SCSI ou IDE sont configurés automatiquement, mais ce n'est pas le cas des lecteurs par port parallèle. En revanche, même pour les ZIP IDE ou SCSI, il n'y aura pas d'icône préconfigurée sur le bureau de KDE, mais nous allons également le faire dans la deuxième partie de cette section.

Configuration du matériel

Le problème avec les ZIP par port parallèle est que les deux versions (100 Mo et 250 Mo, aussi appelé « ZIP Plus ») sont gérées par deux modules différents: ppa (ZIP « normaux ») et imm (ZIP Plus). Selon le modèle dont vous disposez, vous devrez alors taper cette ligne de commande à l'invite, toujours en tant que root:

$ modprobe ppa

ou bien:

$ modprobe imm

À partir de là, votre lecteur ZIP est fonctionnel. Reste maintenant à spécifier où vous allez le monter, pour pouvoir voir son contenu. Pour cela, il vous faut d'abord savoir quel fichier le désigne.

Le cas le plus courant est que vous n'ayez pas de disque SCSI: dans ce cas, votre ZIP sera désigné par /dev/sda. Si vous avez un adaptateur SCSI et des disques SCSI branchés dessus, il vous faut alors en connaître le nombre: votre lecteur ZIP sera désigné par un périphérique /dev/sd<x>, où <x> désigne une lettre de l'alphabet qui est fonction du nombre de vos disques SCSI. Si vous en avez un seul, ce sera b, si vous en avez deux, ce sera c, et ainsi de suite.

Maintenant, il s'agit de préciser où le monter. Pour cela, il faut lui créer un point de montage. Par convention, ce sera /mnt/zip:

$ mkdir -p /mnt/zip

Ensuite, pour la clarté, on peut créer un lien du fichier de périphérique désignant le ZIP vers /dev/zip:

$ ln /dev/sda4 /dev/zip

Cette étape n'est pas obligatoire, bien entendu, mais elle est faite pour maintenir la compatibilité avec la façon dont le programme d'installation a configuré un ZIP IDE ou SCSI.

Notez bien que le périphérique mentionné est /dev/sda4 et non pas /dev/sda (de même, vous mettriez /dev/sdb4 au lieu de /dev/sdb): cela est dû au partitionnement habituel des ZIP. Ceux d'entre vous qui connaissent Linux savent que les ZIP peuvent être repartitionnés, mais néanmoins, conserver le partitionnement d'origine garantit un fonctionnement équivalent sous Windows et Linux.

Enfin, il faut compléter le fichier /etc/fstab pour que le ZIP soit pris en compte:

$ echo '/dev/zip /mnt/zip vfat noauto,user 0 0' \
       >>/etc/fstab

À partir de là, vous pouvez accéder à votre ZIP depuis la ligne de commande en utilisant les commandes mount et umount (voir le Manuel de référence). Cependant, vous pouvez aussi configurer KDE pour y avoir un accès à la souris, ce que nous allons détailler ci-dessous.

Ajout d'une icône sur le bureau de KDE

Pour créer une icône désignant le ZIP sur votre bureau KDE, faites un clic droit sur une partie inoccupée du bureau et sélectionnez Nouveau/Périphérique système de fichiers. Vous aurez alors une fenêtre du genre de la figure 8.8.

Ajouter une icône sur le bureau
Figure 8.8 Ajouter une icône sur le bureau

Donnez-lui un nom explicite (par exemple, ZIP.kdelnk) puis sélectionnez OK; une fenêtre apparaîtra, dans laquelle vous sélectionnerez l'onglet Périphérique. Remplissez-le de façon à obtenir ce qui est montré dans la figure 8.9.

Configuration de la nouvelle icône
Figure 8.9 Configuration de la nouvelle icône
Note: pour les icônes, il vous suffit de cliquer sur l'icône par défaut, une liste des icônes disponibles apparaîtra alors. Les deux icônes sélectionnées sont faciles à trouver puisque ce sont les deux dernières.

Votre lecteur ZIP est maintenant configuré et vous pouvez y accéder d'un simple clic sur le bureau.

Utilisation du framebuffer

Le framebuffer est l'ultime solution qui reste si votre carte n'est pas reconnue nativement par XFree86. Le framebuffer reconnaît pratiquement toutes les cartes graphiques modernes, mais pour le faire fonctionner il vous faut faire un certain nombre de manipulations.

La première chose qu'il vous faudra faire, c'est de remplacer le noyau par un noyau qui possède le support pour le framebuffer, ainsi que le serveur X capable de l'exploiter. Il vous faut donc votre CD de Linux-Mandrake. Insérez-le dans le le lecteur et montez-le:

$ mount /mnt/cdrom

Installez ensuite les paquetages nécessaires:

$ cd /mnt/cdrom/Mandrake/RPMS
$ rpm -i kernel-fb*
$ rpm -i XFree86-FB*
$ rpm -i XFree86-VGA16*
$ cd
$ umount /mnt/cdrom

Vous pouvez maintenant éjecter votre CD-ROM.

Il s'agit maintenant de dire à LILO que vous voulez démarrer sur votre nouveau noyau. Pour cela, il vous faut éditer votre fichier /etc/lilo.conf (voir le Manuel de référence pour l'utilisation d'un éditeur de texte) et ajouter une section qui ressemblera à celle-ci (remplacez la partition derrière root= par ce qui convient pour votre système!):

image=/boot/vmlinuz-2.2.13-7mdkfb
        label=fb
        root=/dev/hda1
        vga=0x316
        read-only

Il faut également lui dire quel mode vidéo vous voulez: c'est le rôle de la directive vga= dans la section. L'exemple est pour une résolution de 1024x768 en 16 bits (65536 couleurs). Le tableau des modes vidéo est le suivant, choisissez celui que vous voulez:

648x480800x6001024x7681280x1024

8 bits

0x3010x3030x3050x307

16 bits

0x3100x3130x3160x319

24 bits

0x3110x3140x3170x31A

32 bits

0x3120x3150x3180x31B

À présent, il faut faire prendre en compte les modifications à LILO:

$ lilo

Puis il vous faut redémarrer la machine:

$ reboot

Lorsque le prompt de LILO se présentera à vous, vous devrez taper fb puis Entrée:

LILO boot: fb

Si le nouveau noyau « boote » correctement, vous pouvez ensuite éditer votre lilo.conf de façon à remplacer la ligne:

default=linux

par:

default=fb

puis retaper lilo encore une fois. De cette façon, ce sera le noyau démarré par défaut.

Maintenant, il faut passer à la configuration de X proprement dite. Il faut d'abord générer un fichier de configuration. Pour cela, lancez Xconfigurator en tant que root, toujours.

Quand Xconfigurator vous demandera votre carte, choisissez Unlisted Card (tout en bas). Pour le serveur, choisissez VGA16.

Comme à l'accoutumée, choisissez les bons paramètres pour votre moniteur. Lorsque Xconfigurator vous demandera de configurer l'écran, choisissez Ne pas tester.

Ensuite, vous devrez spécifier la quantité de mémoire vidéo sur votre carte. Pour la configuration de la fréquence d'horloge, validez le choix par défaut: No clockchip setting (recommended).

Xconfigurator vous demandera ensuite si vous voulez lancer la commande X -- probeonly. Répondez Passer, et répondez de même quand il voudra tester votre configuration de X courante.

Votre fichier de configuration est maintenant écrit, et il vous faut le modifier pour qu'il utilise le bon serveur X. Le fichier à modifier s'appelle /etc/X11/XF86Config.

Tout d'abord, recherchez une section Screen dans ce fichier. Une section typique ressemble à celle-ci:

Section "Screen"
    Driver      "vga2"
    Device      "Generic VGA"
    Monitor     "My Monitor"
    Subsection "Display"
        Modes       "640x480" "800x600"
        ViewPort    0 0
    EndSubsection
EndSection

Elle peut être différente chez vous. En particulier, vous pouvez avoir plusieurs sous-sections Display. Modifiez donc la section de façon à obtenir ceci:

Section "Screen"
    Driver      "fbdev"
    Device      "My Video Card"
    Monitor     "My Monitor"
    DefaultColorDepth     16
    Subsection "Display"
        Depth       16
        Modes       "default"
        ViewPort    0 0
    EndSubsection
EndSection
Note: remplacez 16 par la profondeur que vous avez choisie!

La dernière chose à faire est de faire en sorte que le serveur X par défaut soit bien celui que l'on veut:

$ cd /etc/X11
$ rm -f X
$ ln -s $(which XF86_FBDev) X

Et c'est fini. Pour être sûr(e) que tout fonctionne bien, il ne vous reste plus qu'à tester:

# startx

Si tout fonctionne comme vous voulez, vous pouvez ensuite faire en sorte que X soit activé dès le démarrage. Pour cela, il vous faut éditer le fichier appelé /etc/inittab et remplacer la ligne:

id:3:initdefault

par:

id:5:initdefault

Vous pouvez dès maintenant activer le login graphique:

$ init 5

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