Linux-Mandrake: |
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MandrakeSoft
Janvier 2000 http://www.linux-mandrake.com
Ce chapitre est destiné aux utilisateurs de Linux-Mandrake qui souhaitent automatiser toute la procédure d'installation sur une machine. Il suffit d'insérer une disquette de démarrage dans le lecteur, éventuellement le CD, et voilà!
Cette possibilité sera particulièrement utile aux administrateurs système, réduisant considérablement le temps passé devant une machine pour une nouvelle installation, ou même une mise à jour... Les différents modes d'installation actuellement proposés sont effectués depuis:
Vous remarquerez en lisant ce document, que le processus de création d'une disquette auto-install n'a pas été simplifié pour les débutants afin de permettre la plus grande marge de manoeuvre possible. Sont décrites ici les étapes que doit suivre un administrateur système Linux, pour lequel cette possibilité est offerte. Néanmoins, en suivant scrupuleusement les étapes, un utilisateur Linux connaissant les commandes de base devrait pouvoir y arriver, surtout s'il ne doit pas modifier à la main le fichier de configuraion.
La démarche à suivre pour configurer une installation automatique peut se décliner en quatre étapes simples:
auto_inst.cfg.pl
Ce fichier contient toutes les informations nécessaires au script d'installation pour effectivement automatiser toute l'installation. Il contient toutes les informations que l'utilisateur aurait entrées en mode manuel. Il y a trois principales manières de générer ce fichier:
La machine sur laquelle se fera l'installation devra être similaire à celles sur lesquelles se feront les installations automatiques. Néanmoins, ceci n'est pas absolument nécessaire, comme nous verrons plus loin.
Chaque installation génère un fichier /tmp/auto_inst.cfg.pl
qui
contient tous les choix faits durant l'installation, ainsi que tous les
paramètres automatiquement déterminés (par exemple le partitionnement
ou la carte réseau). C'est ce fichier, tel quel, qui sera utilisé pour
automatiser l'installation.
Il suffit de lancer
Mandrake/mdkinst/usr/bin/perl-install/g_auto_install
depuis le
CD d'installation. Cela ouvrira quatre fenêtre correspondant aux
quatre zones affichées lors d'une installation « réelle ». Il
suffit alors de suivre les étapes, comme si vous étiez en train
d'installer Linux-Mandrake sur une des machines pour lesquelles
l'auto-install est destinée. Bien sûr, cette simulation ne
partitionnera ni ne formatera à nouveau vos disques! La seule
modification apportée à votre système sera la création de quelques
fichiers dans /tmp
. Parmi eux, on retrouvera le fichier
/tmp/auto_inst.cfg.pl
dont on vient de parler.
En fait, pas vraiment entièrement. Il vaut mieux prendre comme base un
fichier /tmp/auto_inst.cfg.pl
que vous aurez préalablement généré
à l'aide d'une des deux méthodes précédentes.
Il est de toute façon recommandé, quelle que soit la manière choisie
pour écrire le fichier auto_inst.cfg.pl
, de l'éditer ensuite à la
main en suivant les détails donnés dans la dernière section de ce
chapitre: « Le fichier auto_inst
en détails »
Suivez pour cela les instructions donnés dans la section intitulée « Installation » du manuel de l'utilisateur, comme si vous prépariez une installation normale. Utilisez:
hd.img
pour une installation depuis un disque dur local,
cdrom.img
pour une installation depuis un CD-ROM
local,
network.img
pour une installation par NFS ou FTP
utilisant une carte réseau ISAPCI,
pcmcia.img
pour une installation par NFS ou FTP
(ou un CD-ROM) via une carte PCMCIA.Il y a alors quelques modifications à apporter à la disquette de démarrage brute pour la rendre autonome. Cela consiste à modifier un fichier existant pour dire à la disquette qu'il va s'agir d'une installation automatique, et à ajouter quelques fichiers pour effectivement automatiser le processus:
syslinux.conf
Le fichier d'origine ressemble à cela:
default linux
prompt 1
timeout 72
display boot.msg
F1 boot.msg
F2 general.msg
F3 expert.msg
F4 rescue.msg
F5 kickit.msg
F6 param.msg
label linux
kernel vmlinuz
append ramdisk=32000 initrd=network.rdz mdkinst network
label expert
kernel vmlinuz
append expert ramdisk=32000 initrd=network.rdz mdkinst network
label ks
kernel vmlinuz
append ks ramdisk=32000 initrd=network.rdz mdkinst network
label rescue
kernel vmlinuz
append rescue root=/dev/fd0 load_ramdisk=1 prompt_ramdisk=1
Vous pouvez alors supprimer trois des quatre modes de démarrages pour ne
garder que ks), dont vous faites le mode par défaut. La
ligne timeout
est devenue inutile, et vous devrez aussi
rajouter un paramètre à la ligne append
:
kickstart=floppy
.
Votre fichier sera alors semblable à:
default ks
prompt 1
display boot.msg
F1 boot.msg
F2 general.msg
F3 expert.msg
F4 rescue.msg
F5 kickit.msg
F6 param.msg
label ks
kernel vmlinuz
append ks kickstart=floppy ramdisk=32000 initrd=network.rdz mdkinst
network
auto_inst.cfg.pl
Voilà enfin où se place ce fichier que nous avons précédemment peaufiné pour automatiser le processus d'installation. Il suffit de le copier sur la disquette de démarrage.
ks.cfg
pour une installation par réseauDans le cas ou vous souhaitez que votre installation soit effectuée via
NFS ou FTP, vous devrez créer un fichier additionnel ks.cfg
pour indiquer où se trouve le répertoire source d'installation. Il
consiste en deux lignes, une pour la configuration du réseau, et l'autre
pour indiquer où sur le réseau se trouve le répertoire source.
network --ip 192.168.1.25 \
--netmask 255.255.255.0 \
--gateway 192.168.1.1 \
--nameserver 192.168.1.12 \
(il faut bien entendu ajuster les paramètres IP à votre contexte)
network --bootproto dhcp
network --bootproto bootp
nfs --server 192.168.1.9 --dir /export
url --url ftp://user:password@192.168.1.9//export
Où 192.168.1.9 fait référence à l'adresse IP de votre
serveur NFS ou FTP, et /export
au répertoire contenant
l'arborescence source de l'installation. Pour un accès FTP vous
devrez fournir un nom d'accès et un mot de passe.
auto_inf
en détailsCe fichier, (formaté en Perl) contient comme nous l'avons déjà
vu, toute l'information dont a besoin le processus d'installation pour
installer de manière autonome Linux-Mandrake sur une machine. Il est
composé d'une arborescence faite de clés et de valeurs, chacune d'entre
elle de chaque côté du signe =>
. Une valeur peut être
elle-même un arbre ou une liste de valeurs.
Analysons chaque section du fichier, lesquelles correspondent au premier niveau de l'arborescence.
lang
Le code utilisé (en
, fr_FR
...) pour les langues
(locales
).
autoSCSI
On l'utilise pour détecter automatiquement les périphériques SCSI. Doit être désactivé sur certaines machines.
authentication
$shadow
: mettre à 1
pour utiliser les mots de
passe shadow, 0
sinon,
$md5
: idem
$nis
: mettre à 1
si vous souhaitez utiliser
un serveur NIS que vous devrez alors définir:
$nis_server
: l'adresse IP du serveur NIS que
votre machine utilisera.printer
Plusieurs paramètres pour configurer votre imprimante, qu'elle soit locale, distante, distante par SMB, distante par NCP,...
mouse
Vous pouvez supprimer cette section, car il est plus que probable que le processus d'installation reconnaîtra automatiquement le type de souris sur la machine cible.
netc
Plusieurs paramètre pour configurer le réseau sur la machine de destination:
NETWORKING
ou « réseau », (à
true
, « vrai », ou false
,
« faux »)
DOMAINNAME
(« nom de domaine »)
dnsServer
(« serveur de noms »)
FORWARD_IPV4
ou « faire suivre les paquets
IP de type 4 », à true
ou false
HOSTNAME
(« nom de l'hôte »)timezone
GMT =>
(à true
ou false
)
timezone => Europe/Paris
(par
exemple)superuser
Cela contient le mot de passe de root
, et peut contenir une des
deux variables:
pw
: contient le mot de passe chiffré,
password
: contient le mot de passe en clair.intf
Cela contient l'information pour l'interface réseau, et notamment le
protocole de démarrage (BOOTPROTO
) utilisé pour une
configuration réseau static
, bootp
, or
DHCP
.
keyboard
Indique la disposition du clavier en utilisant le code du pays
(i.e. us
, uk
, de
, fr
, ...).
mkbootdisk
Indiquer:
0
si vous ne voulez pas de disque de démarrage
(recommandé),
1
pour écrire un disque de démarrage sur le lecteur
fd0
,
fdx
pour écrire un disque de démarrage sur le lecteur
fd<x>
(<x>=[0,1]
).base
Elle contient la liste des paquetages nécessaires à une installation de base de Linux-Mandrake. Vous ne devriez pas la modifier à moins que vous ne sachiez ce que vous faites.
users
Cela renferme les noms de login et mots de passe des utilisateurs non privilégiés.
installClass
La classe d'installation choisie.
partitioning
Plusieurs paramètres booléens pour indiquer comment doit se faire le partitionnement:
clearall
pour effacer la table des partitions existante
(utile: efface toutes les partitions précédentes)
autoformat
(recommandé)
eraseBadPartitions
pour effacer les partitions
incorrectes
auto_allocate
pour le partitionnement automatiquepartitions
Au cas où vous n'auriez pas choisi le partitionnement automatique
auto_allocate
, vous devrez ajouter ici une section pour
chacune des partitions à créer:
mntpoint
le répertoire où sera montée la partition,
type
le chiffre décimal correspondant au type de
partition choisi,
size
la taille en octets de la partition.isUpgrade
À true
(« vrai ») pour une mise à jour de
Linux-Mandrake, à false
(« faux ») ou absent
pour une installation.
X
La configuration X par défaut.
default_packages
Les paquetages à installer sur le système.