LéaBook
, Chapitre :
Découvrir Linux
par tous les amis de Léa
Le copyright de chaque article est détenu
par son auteur.
Le copyright du livre lui-même est détenu par Léa
(Association Loi 1901).
Les articles de ce livre sont diffusés selon la license GPL (GNU
General Public License), sauf mention explicite dans l'article.
Copyright (c) 2003 Association Léa.
This documentation is free documentation; you can redistribute it
and/or modify it under the terms of the GNU General Public License as
published by the Free Software Foundation; either version 2 of the
License, or (at your option) any later version.
This documentation is distributed in the hope that it will be
useful, but WITHOUT ANY WARRANTY; without even the implied warranty of
MERCHANTABILITY or FITNESS FOR A PARTICULAR PURPOSE. See the GNU
General Public License for more details.
You should have received a copy of
the GNU General Public License along with this program; if not,
write to the Free Software Foundation, Inc., 675 Mass Ave, Cambridge,
MA 02139, USA.
For the purpose of applying the GPL to this document, I
consider "source code" to refer to the html source.
Non, non, ce n'est pas "Linux pour les nuls" !!! ;-) Mais un article avec des morceaux de copies d'écran dedans
L'ensemble d'articles ici présent a été rédigé dans le but de vous aider
à découvrir concrètement GNU/Linux, à appréhender
le monde du logiciel Libre et en comprendre ses concepts principaux,
et enfin à bien débuter sur Linux. Toutes les informations ne
sont pas dans ces documents ; ils constituent plutôt une trame vous permettant
d'accéder à la documentation disponible sur Léa ou ailleurs.
Nous vous conseillons, dans tous les articles de Léa, de cliquer sur les mots en vert foncé, qui renvoient à une définition des termes dans le glossaire de Léa.
Vous venez d'installer Linux, ou vous vous apprêtez à le faire ? Vous venez de démarrer votre Linux fraîchement installé et vous voulez quelques conseils pour vous aider à démarrer ? Ce qui suit vous renseignera sur les principaux concepts et sur l'histoire de Linux, sur des termes comme GNU ou GPL ou encore distribution. Vous apprendrez aussi les rudiments de la ligne de commande, toujours indispensables en cas de pépin, et nous vous présenterons les principaux programmes textes ou graphiques. Vous y verrez que Linux, au delà d'une interface texte parfois austère, est aussi un formidable environnement graphique où vous pourrez travailler et jouer.
Linux est un système d'exploitation au même titre que Windows ou Mac OS. La différence essentielle est que ce système d'exploitation est libre. Lorsque l'on parle de Linux, on se réfère en fait très souvent à une distribution (ensemble de logiciels) utilisant Linux comme cœur du système d'exploitation. Il existe (du fait de sa liberté) de multiples distributions (Debian, Mandrake, Red Hat, etc.).
Linux n'est sans doute pas le meilleur système d'exploitation
qui soit, mais il est vrai qu'il est d'une remarquable stabilité
(il n'est pas rare de rencontrer des gens qui n'ont pas redémarré
leur ordinateur fonctionnant sous Linux depuis de nombreux mois. Vous en
connaissez qui prétendent la même chose avec Windows NT ou
2000 ?). De plus, Linux est un système multitâche : sous Linux vous pouvez formater une disquette,
écouter un CD audio, graver un CD de sauvegarde, télécharger des fichiers sur internet, et taper le texte de votre monographie sur les
amours des mouches en même temps ! Vraiment en même
temps, et sans planter ! Essayez pour voir avec Windows !
De plus, Linux dispose d'une logithèque très diversifiée (allez voir sur la logithèque de Léa pour un échantillon).
Linux fonctionne sur un nombre impressionnant d'architectures (matériels si vous préférez) : processeurs Intel x86 (Pentiums et compagnie), Alpha, ARM, Power PC (Macintosh, etc.)... et même les mainframes IBM et certains assistants personnels (PDA). Il existe des distributions de Linux tenant sur une disquette et d'autres sur un DVD ! Le fait que Linux ne soit qu'un système d'exploitation (pas une interface + un système d'exploitation comme Windows ou Mac OS) fait que vous avez le choix entre nombre d'interfaces graphiques.
De plus, la mascotte de Linux est un pingouin, et ça c'est vraiment cool ;-)
L'installation de Linux fait l'objet d'un article à part entière sur Léa. Consultez-le avant votre prochaine installation !
Au fur et à mesure de votre prise d'expérience dans le monde Linux, vous vous rendrez compte de la facilité à installer Linux. Non seulement les distributions évoluent vite en ce sens, mais aussi votre expérience vous aidera vite à trouver la voie ;)
Par exemple, une installation de la distribution Mandrake 9.0 m'a pris seulement 20 minutes, en mode recommandé et en prenant les réponses par défaut aux questions "compliquées" ;-) Le plus gros travail est de préparer ses disques durs pour recevoir Linux.
C'est précisemment le but des distributions du style de Demolinux ou Knoppix. Ces distributions vous permettent de démarrer votre ordinateur depuis un CD et reconnaissent votre matériel ; elle ne touchent pas au disque dur et n'altèrent donc en rien votre ordinateur, mais sont pleinement fonctionnelles et n'ont rien à envier aux distributions plus classiques de Linux.
Les articles suivants vous permettront de mieux comprendre :
A la vue de l'étendue du travail concernant le sujet, l'article sera en constante amélioration et développement. Nous tenons pourtant à remercier dès maintenant Marc et Jiel qui nous ont beaucoup aidés à relire, corriger et améliorer la structure de ces articles.
Historique et description des principaux concepts et de la philosophie du Libre
Fin 1983, Richard Stallman, alors chercheur au laboratoire d'intelligence
artificielle du MIT aux États-Unis, lance le
projet GNU, en réaction à la pratique alors émergente
qui consistait à garder secret le code source des logiciels et
à contraindre au paiement d'une licence pour leur utilisation.
Son objectif est de développer un système d'exploitation
complet, semblable à Unix et qui soit
un logiciel libre
: le système GNU. (« GNU » est l'acronyme
récursif the « GNU's Not Unix »;
on le prononce « gnou » avec un G audible).
Afin de récolter des fonds, il crée la
Free Software Foundation, et commence à développer de nombreux logiciels.
On lui doit notamment le célèbre éditeur Emacs,
le compilateur gcc, etc.
La liberté au sens GNU est définie selon quatre principes :
Pour les points 2 et 4, l'accès au code source du programme est une condition indispensable.
Le projet GNU a ainsi défini une licence afin de protéger la liberté de ses travaux, la licence GPL, sous laquelle sont publiés un grand nombre de logiciels libres. Le site www.gnu.org offre une comparaison entre les licences existantes. Notons enfin que « libre » ne signifie par nécessairement « gratuit » ou « non commercial », l'auteur d'un logiciel libre ou de modifications étant libre de le distribuer gratuitement ou non.
La licence GPL a depuis été utilisée par de nombreux logiciels, le plus célèbre sur ce site étant bien sûr le noyau Linux.
Pour plus d'informations, voir l'historique du projet GNU sur www.gnu.org.
En 1991, Richard Stallman avait développé un grand nombre de logiciels, mais le composant de base du projet GNU n'avait pas encore vu le jour.
Linus Torvalds (le nom Linux est issu d'un jeu de mot entre son prénom et Unix), 21 ans, étudiant finlandais à Helsinski, Finlande, démarra comme hobby l'écriture d'un nouveau noyau (cliquez sur les mots verts pour en avoir la définition) de système d'exploitation de type Unix fonctionnant sur plateforme i386. Il s'intéressait à Minix, un petit système Unix fonctionnant aussi sur PC, et décida de développer un système qui serait meilleur. Il publia la première version 0.02 sur le forum de discussion comp.os.minix, en demandant à d'autres développeurs de l'aider afin de l'améliorer :
Vous regrettez les beaux jours de Minix-1.1, lorsque les hommes étaient des hommes et écrivaient leurs propres pilotes de périphériques ? Vous manquez d'un superbe projet et vous languissez après un système que vous pourriez modifier à votre convenance ? Vous êtes frustrés que tout fonctionne sous Minix ? Plus de nuits blanches passées à tenter de faire fonctionner un programme récalcitrant ? Alors ce message pourrait bien être pour vous.Comme signalé il y a un mois, je travaille actuellement sur une version libre et gratuite d'un système ressemblant à Minix pour les ordinateurs AT-386. J'ai finalement atteint un stade où il est utilisable (bien qu'il puisse ne pas l'être pour vous, selon ce que vous désirez), et je compte diffuser les sources pour une diffusion plus large. Il s'agit juste de la version 0.02... mais j'ai pu exécuter bash, gcc, gnu-make, gnu-sed, compress, etc. avec succès sous ce système.
Peu à peu des personnes de plus en plus nombreuses se joignirent à Linus afin de développer le système que l'on connait aujourd'hui. Les nombreux utilitaires GNU furent intégrés à Linux.
La license du noyau Linux est la GPL dont on a parlé plus haut.
Par abus de langage, on désigne souvent par « Linux » l'ensemble des logiciels composant le système d'exploitation (noyau, utilitaires GNU, autres logiciels libres). Linux n'est en fait à proprement parler que le noyau de ce système, le reste des logiciels étant en grande partie issu du projet GNU. C'est pourquoi Richard Stallman et les puristes et parlent plutôt de « GNU/Linux ». Notons que le noyau officiel du projet GNU n'est pas Linux, mais le Hurd (le troupeau, en anglais, la page est également en anglais).
En 1996, le besoin d'avoir un logo pour le noyau Linux se faisant sentir,
un concours a été lancé. Linus Torvalds ayant dit qu'il aimait bien les pingouins,
plusieurs mascottes furent soumises aux développeurs, et le dessin de Larry Ewing
(réalisé avec le Gimp) fut choisi, et prénommé "Tux" (jeu de mot entre Linux et
"tuxedo", costume de type smoking, en anglais - ou selon les versions : (T)orvalds (U)ni(X) -> TUX).
Il est aujourd'hui universellement reconnu comme la mascotte de Linux, et a été rejoint en 2000 par notre 'tite Léa :-)
(voir l'histoire de Tux le pingouin [anglais]).
De nombreux programmes composent GNU/Linux (pour faire simple, on dira Linux par la suite). D'une part, il y a bien sûr le noyau, mais aussi l'ensemble des utilitaires GNU, le système X Window, les environnements graphiques comme KDE, Gnome, Icewm, BlackBox, etc., les outils bureautiques (OpenOffice, KOffice, Abiword, Gnumeric et j'en passe), des outils pour travailler sur les images comme the Gimp, plus tout un tas d'utilitaires en mode texte et graphique permettant de graver des CD, d'écouter de la musique, de regarder la télé, de jouer, etc.
S'il fallait aller sur le site de chacun de ces programmes, les télécharger et les compiler un à un, l'installation d'un système d'exploitation Linux complet avec ses applications prendrait plusieurs jours de travail !
C'est pourquoi des personnes s'attèlent à cette tâche, et distribuent un ensemble de logiciels + le noyau Linux, pré-configurés, avec une procédure d'installation : les distributions. Certaines sont "commerciales", c'est-à-dire fabriquées et distribuées gratuitement ou non par des sociétés ; elles respectent parfois plus ou moins bien l'esprit du libre (voir ci-dessous). D'autres sont complètement "libres", développées par des bénévoles.
Voici une liste de distributions, les commentaires n'engagent que
leur auteur (Jice) ;)
Red Hat web |
Cette distribution est certainement la distribution "commerciale" la plus utilisée dans le monde, notamment pour les serveurs. C'est la distribution préférée d'Anne... |
Mandrake web |
Cette distribution très facile à installer dispute à Red Hat son statut de leader. Elle est conseillée pour l'utilisateur débutant, mais l'utilisateur avancé en manque de temps y trouvera aussi son compte (ce qui est mon cas ;-). C'est à mon avis la plus "libre" des distributions commerciales, de plus elle est réalisée par une société française (soyons chauvins ;), et dispose de bons sites pour le support. Bref, vous l'aurez compris, c'est mon choix. |
SuSE web |
C'est également une bonne distribution pour les débutants qui dispose aussi d'un bon site pour le support. Malheureusement, il me semble que SuSE ne respecte pas autant l'esprit du libre qu'il le faudrait. Notamment, vous êtes quasiment obligés d'acheter les CD/DVD si vous voulez l'installer ou monter de version (contrairement à Mandrake qui fournit en libre téléchargement les images ISO pour graver les CD). Le protocole d'installation par exemple est propriétaire. Voilà pourquoi on ne trouve jamais de version complète de SuSE dans les magazines... |
Debian web |
C'est vraiment LA distribution libre (réalisée par des bénévoles, elle ne comporte que des logiciels 100% libres). C'est un phénomène à part : il n'y a pas de société pour la commercialiser - et aucun impératif marketing, au contraire : la distribution sort quand les développeurs responsables du projet Debian estiment que tout est bon (ce qui donne des décalages entre ce qui était annoncé et la date réelle de sortie, et des logiciels pas toujours dans leur dernière version). Bref, c'est une distribution très stable. En revanche, elle reste plutôt réservée aux initiés. C'est la distribution préférée de nombreux utilisateurs avancés. |
Slackware web |
Je la trouve excellente ; l'installation n'est pas toute
simple, mais je trouve sa maintenance plus aisée que sur les
Red-Hat. Bref, c'est une distribution pour les initiés. Cette distribution permet de s'installer dans très peu de place disque (moins de 100 Mo) en ne choisissant que les packages indispensables. C'est la distribution préférée de Serge ;) |
Il existe encore bien d'autres distributions, par exemple Gentoo ou Sourcemage qui sont basées sur les sources des logiciels et se mettent à jour très simplement, etc. |
Vous remarquerez vite que le choix d'une distribution est un sujet délicat. Cela fait intervenir "les goûts et les couleurs" ;-) et il est courant de trouver sur les forums de longues discussions enflammées et souvent pleines de mauvaise foi (on appelle ce genre de discussion un "troll") où les partisans de plusieurs distributions s'affrontent.
Pour ma part, je conseillerais vivement à l'utilisateur débutant une Mandrake, afin qu'il puisse assez facilement appréhender les principes de Linux (dont nous allons parler plus bas), et se familiariser avec ses nouveaux concepts. Ensuite, au bout d'un certain temps d'utilisation (un an ?), s'il veut approfondir ses connaissances, pourquoi ne pas essayer une Slackware ou une Debian ? Enfin, l'utilisateur confirmé saura seul faire son choix. Pour ma part, j'utilise Mandrake, car elle m'épargne pas mal de temps de configuration, et on peut aussi mettre les mains dans le cambouis lorsque c'est nécessaire. Une distribution Linux est avant tout un "Linux" comme tous les autres !
Plus d'infos sur les distributions (en anglais) sur distrowatch.com.
La chronologie ci-dessous est encore bien incomplète. Si vous
avez des informations à y inclure, envoyez-vous un mail :-)
1984
Création de la Free Software Foundation, projet GNU, license
GPL.
1991
Création de Linux (version 0.01). Seulement quelques développeurs
se sont intéressés au programme publié par Linus sur
le forum. Mais en décembre, plus d'une centaine de personnes
s'était regroupée au sein de groupes de nouvelles ou
de listes de diffusion. Linux n'est alors qu'un passe-temps de hacker
et ne dispose pas d'interface graphique.
1992
Linux (version 0.96) est alors pleinement fonctionnel et dispose
d'une interface graphique basée sur X Window (XFree86, voir aussi un
historique de XFree).
1993
Plus de 100 développeurs contribuent à Linux (version
0.99). Le nombre d'utilisateurs est estimé à 20 000. Linus
délègue la relecture du code à un noyau de quelques
développeurs.
1994
Le 12 mars, sortie de Linux 1.0. La numérotation des versions
devient celle qu'on connaît encore aujourd'hui : <version
majeure>.<version mineure>.<sous version>. Les versions
"stables" ont un numéro de version mineure pair. Le développement
de nouvelles fonctionnalités s'effectue sur les versions dites
"bêta", avec un numéro de version mineure impair.
1995
6 mars 1995 : sortie de Linux 1.2.
1996
8 juin 1996 : sortie de Linux 2.0. Les utilisateurs sont estimés
à plus de 1,5 million. C'est le début de la reconnaissance
de Linux par l'industrie.
Naissance de Tux le pingouin.
Dès le 30 septembre, commence la réalisation de
Linux 2.1.
1997
Linux 2.1. Des magazines mensuels traitant de Linux sortent dans
tous les pays.
1999
25 janvier 1999 : après plus de deux ans d'attente,
sortie de Linux 2.2. Le 11 mai, début des hostilités
sur la 2.3.
été 1999 : Serge est fier de vous annoncer la naissance
de la petite Léa dans sa page perso. Le papa est plein d'espoirs
et les mensurations de la demoiselle s'avèrent tellement prometteuses
pour l'avenir qu'il est vite rejoint par Jice pour assurer la croissance
de cette belle plante ;-)
2000
Les bonnes résolutions de début d'année amènent Fred à rejoindre l'équipe.
2001
4 janvier 2001 : sortie de la version 2.4 de Linux. C'est aujourd'hui
la version stable utilisée dans la plupart des distributions,
mais depuis le 22 novembre 2001, les travaux continuent avec la version
2.5.
2002
L'âge de raison du noyau 2.4, développement du noyau 2.5 qui donnera à terme la
prochaine version stable de Linux.
Et surtout :-p l'arrivée d'Anne dans l'équipe de Léa !
2003
Linux en est actuellement (1/2003) à la version 2.4.20,
et la version de développement 2.5 va bientôt entrer dans la phase de "feature freeze",
c'est à dire que les développeurs n'ajoutent plus de fonctionnalités,
et se concentrent sur la stabilité.
Nombre d'utilisateurs estimé (linuxcounter): 18 millions.
(À faire : ajouter les grandes étapes des logiciels phares (The Gimp, KDE, Gnome...) dans cette chronologie. Merci de nous faire part des inexactitudes que vous constaterez :)
Demain
Linux 2.6 ou 3.0 ? Le débat fait rage sur kernel.org et la lkml (linux kernel mailing list)
Suite : Découvrir Linux - démarrage : premier contact avec Linux, à savoir démarrage/arrêt de la machine, session graphique, premières astuces...
Ne soyez pas timide ! Ouvrez grandes vos mirettes et partez à l'exploration
Vous venez d'installer Linux et vous regardez, non sans émoi,
défiler sur l'écran les messages de votre pingouin qui s'éveille
à la vie. Contrairement à Windows, tous les détails
du fonctionnement de Linux vont vous être accessibles. On ne vous
cache rien :) mais vous êtes libres de ne pas les lire ;)
La première phase du démarrage va vous permettre de choisir
le système d'exploitation que vous souhaitez démarrer.
En effet, vous avez probablement conservé sur votre machine un Windows, quelle que soit sa version. Et vous vous dites : "je vais conserver quelques temps Windows pour effectuer une transition en douceur vers Linux". Certes ! Mais est-il possible de booter tantôt sur Linux, tantôt sur Windows ? Eh bien oui ! Le pingouin n'est pas sectaire :).
Les distributions installent généralement un "gestionnaire
de boot" qui se nomme
LILO ou GRUB. Ces programmes permettent de choisir quel système
d'exploitation va démarrer. Vous pourrez les utiliser en mode
graphique (plus joli :)) ou en mode texte. Lorsque vous démarerez votre ordinateur, vous verrez l'un de ces 4 écrans :
GRUB version 0.92 (638K lower / 130048K upper memory)
Press enter to boot the selected OS, 'e' to edit the commands before booting, or 'c' for a command line. |
LILO 22 3.2 ..boot : linux windows failsafe floppy boot: |
Choisissez "linux", et appuyez sur entrée.
Le démarrage se poursuit. Défilent alors une série d'informations sur l'initialisation de votre système et la détection du matériel. On vous l'a dit, on ne vous cache rien :). Si vous souhaitez malgré tout parcourir ces informations, allez lire "Le pingouin me parle".
Vient ensuite le démarrage des services configurés sur votre machine (les lignes qui se terminent par [ OK ] quand le service s'est bien lancé).
Remounting devfs at correct place if necessary
Mounted devfs on /dev
Freeing unused kernel memory: 136k freed
INIT: version 2.83 booting
scsi0: Tagged Queuing now active for Target 0
Setting default font (lat0-16): [ OK ]
Amorçage en cours. Veuillez patienter ...
Bienvenue sous Mandrake Linux 9.0
Pressez 'I' pour activer le mode interactif.
Lancement du service DevFs : [ OK ]
Démontage du RAMdisk initrd [ OK ]
Mise en place des paramètres du noyau : [ OK ]
Réglage de l'horloge (utc): mar nov 12 17:28:00 [ OK ]
Chargement du clavier par défaut : [ OK ]
Affectation du nom de machine Lea : [ OK ]
Initialisation du contrôleur USB (usb-uhci) [ OK ]
Montage du système de fichiers USB [ OK ]
Vérification du système de fichiers racine [ OK ]
Vous pourrez plus tard configurer les services que vous voulez démarrer
ou non. Lire l'article
consacré à ce sujet.
La dernière étape du démarrage de Linux consiste en l'ouverture d'une session de travail... Eh oui pour parler au pingouin, il faut se présenter :). Suivant ce que vous avez choisi lors de l'installation, trois cas de figure peuvent ensuite se présenter :
Linux Mandrake 9.0 (Dolphin) on i586 login: |
Tapez alors votre nom d'utilisateur, suivi de votre mot de passe (celui que vous avez défini lors de la phase d'installation).
Si alors vous voulez démarrer l'environnement
graphique, tapez 'startx', mais lisez quand même
ce paragraphe
car il est important d'avoir des notions de ligne de
commande.
Si vous ne parvenez pas à obtenir l'interface
graphique, allez voir ici.
Cet écran vous donne la possibilité de vous connecter comme en interface texte, en entrant votre login et votre mot de passe. Mais il vous permet également de choisir le type d'interface graphique que vous souhaitez utiliser.
Autologin : certaines distributions récentes vous
proposent de connecter automatiquement un utilisateur dès le
démarrage. Vous n'avez pas à entrer votre mot de passe, et
vous vous retrouvez directement sur votre bureau.
Sous Linux, vous pourrez choisir le look et le comportement de votre
bureau, car il n'y a pas d'interface unique : les plus courantes sont
KDE et Gnome, mais également Windowmaker, IceWM, Enlightenment, GNUStep...
Cliquer sur l'icône en forme de K en bas à gauche ici
fera apparaître le "menu K" qui contient des
icônes correspondant à des programmes que vous pouvez
lancer. Les autres icône visibles ici sont des raccourcis pour
(dans l'ordre) :
- cacher les fenêtres et afficher le bureau
- ouvrir un terminal
- lancer l'explorateur de fichiers (Konqueror) dans le
répertoire de l'utilisateur
- lancer le navigateur web (également Konqueror)
- lancer l'application de courrier (Kmail)
- lancer l'aide en ligne
- lancer le Mandrake Control Center
- lancer l'éditeur de texte Kwrite
Suivent les bureaux virtuels (ici un seul,
numéroté '1'), la barre des tâches...
Le menu Gnome s'obtient en cliquant sur le bouton "Mandrake" ci-dessus.
En général ce bouton ressemble plutôt à
un pied , c'est le logo de Gnome.
IceWm est un environnement léger, particulièrement adapté aux petites configurations.
a savoir : vous disposez en fait simultanément de cette connexion en mode graphique et des terminaux texte.
Autre astuce : n'oubliez pas le copier/coller à la souris décrit plus haut...
Pour démarrer, il suffit d'allumer son ordinateur ;) ou bien de le rebouter (redémarrer).
Pour arrêter Linux (ou le redémarrer), vous avez la possibilité de le faire en mode graphique, en cliquant sur "quitter l'environnement" (dans le menu K par exemple) et "redémarrer la machine". Vous pouvez aussi le faire en mode texte : "reboot" pour redémarrer, ou "shutdown" pour arrêter.
Note : pour passer root lorsqu'on
est connecté sous un utilisateur normal, ouvrir un terminal, et taper
dedans : "su - root", puis entrée (su = substitue
utilisateur). Vous devrez ensuite taper le mot de passe du super-utilisateur root.
Si vous ne savez pas ce qu'est "root", voyez ce paragraphe.
Linux est réputé pour sa stabilité,
toutefois des manipulations un peu violentes peuvent vous faire
perdre la main sur votre interface graphique. Qu'à cela ne
tienne ! Avec Linux, il faut perdre l'habitude d'éteindre sa machine violemment, ou d'appuyer sur le bouton "reset".
Suivez plutôt les indications de docteur Jice,
afin de "déplanter" proprement votre PC.
Autres cas de figure gênant, vous démarrez ou rebootez votre Linux suite à une manipulation quelconque et celui-ci ne veut rien entendre... Impossible de démarrer, pas même le gestionnaire de multiboot... Pas de panique ! Vous disposez de plusieurs solutions :
Suite : Découvrir Linux - 1ères questions : encore d'autres trucs pour vous en sortir (disquette, CDROM, utilisateurs...)
Demandez-moi tout ce que vous voulez...
Avant d'aller plus loin, jetons aux orties une idée préconçue : non, Linux n'est pas réservé aux maniaques de l'environnement en mode texte :). Les outils graphiques sous Linux n'ont aujourd'hui plus rien à envier à ceux de ses concurrents.
A tout moment, il est possible de choisir son environnement :
De nombreux outils graphiques permettent de tout faire "à la souris", même la plupart des tâches de configuration. À ce sujet, Mandrake est une des seules distributions qui disposent d'un outil graphique permettant de configurer de nombreux aspects de votre machine : le Mandrake Control Center.
Pour accéder au contenu d'une disquette ou d'un CD-ROM, vous avez 2 possibilités qui reviennent exactement au même :
Quel que soit l'environnement choisi, l'utilisation de votre Linux commence toujours par l'initialisation d'une session de travail . Oui, mais encore ? Et bien, vous devez être identifié en tant qu'un utilisateur bien précis. Pendant la procédure d'installation, on vous a demandé un mot de passe pour l'utilisateur root (voir plus bas) mais également on vous a laissé la possibilité de créer des utilisateurs "normaux".
Il existe deux grands types d'utilisateurs
sur Linux :
Si en essayant d'exécuter une commande, le système refuse avec un message d'erreur parlant de problème d'autorisation, du genre "permission denied", essayez de lancer la même commande en tant que root.
Ainsi, la notion d'utilisateur est extrêmement importante, car elle permet d'une part de protéger les données des utilisateurs de la vue d'autres utilisateurs (si vous êtes plusieurs à utiliser l'ordinateur), et elle empêche les fausses manipulations qui compromettraient la stabilité du système. De plus, dans l'éventualité d'un virus ou d'un cheval de troie (éventualité peu probable, rassurez-vous ;-), travailler en tant qu' utilisateur restreint les droits du cheval de troie et l'empêche de véroler tout le système (c'est pourquoi les utilisateurs qui accordent beaucoup d'importance à la sécurité utilisent souvent un utilisateur spécial pour se connecter à internet).
Quelques notions plus techniques maintenant. Un utilisateur sous Linux est défini par un certain nombre d'éléments :
... Inutile de réinstaller votre Linux ! Vous avez un moyen de récupérer la situation en suivant les étapes suivantes :
Et voilà ! Le tour est joué :))
Par défaut, à l'installation, le système est paramétré pour démarrer
directement en mode graphique. Il peut arriver que lors du premier démarrage
vous vous retrouviez face à une console texte... Horreur !
Pas d'inquiétude, il s'agit probablement d'une mauvaise
configuration du mode graphique (le mode graphique est géré
par ce qu'on appelle le serveur X, qui permet d'afficher
les applications graphiques en utilisant
votre carte graphique, l'écran, la souris, le clavier).
Pour configurer correctement le mode
graphique, vous avez à disposition :
Autre problème lié à la gestion de votre interface graphique, vous obtenez ce genre de message désobligeant :
Error: Can't open display: :0.0
Il faut savoir en effet que pour afficher vos applications à l'écran, le système a besoin d'une adresse. S'il ne trouve
pas cette adresse alors il ne peut pas afficher l'application. Une des raisons pour lesquelles il renvoie cette erreur
peut être qu'il n'est pas autorisé à accéder à cette adresse. Pour débloquer cette situation il suffit de taper :
root@pingu# xhost + autorise toutes les adresses
root@pingu# xhost + 12.144.13.128 autorise une adresse précise (ici 12.144.13.128, que l'on peut remplacer par un nom de machine)
Pour plus de précisions, lire les quelques lignes sur DISPLAY.
Sous Linux, ainsi que dans les derniers Windows aussi d'ailleurs, il n'y a pas la possibilité de récupérer un fichier malencontreusement effacé (par exemple par la commande rm le_fichier).
En effet, sous DOS et Windows, encore récemment, vous aviez la commande "undelete" qui permettait de récupérer les fichiers effacés. Linux n'offre pas cette possibilité car le système de fichiers est très différent, et un fichier effacé est presque immédiatement recouvert par un autre sur le disque. Bref, utilisez la corbeille !
La conception du système de fichiers de Linux est telle qu'elle ne se fragmente quasiment pas, contrairement à la conception préhistorique des systèmes de fichiers Fat32 de Microsoft. Il n'y a donc pas besoin de passer régulièrement plusieurs heures à défragmenter son disque dur. Notez qu'il existe bien des outils de défragmentation sous Linux, qui permettent d'optimiser la défragmentation, mais ils sont réservés à des usages très spécifiques, et ne sont quasiment pas utilisés (en 8 ans de Linux, je ne m'en suis jamais servi !)
Suite : Découvrir Linux - Aller plus loin : les connaissances à avoir pour se servir de Linux tous les jours : la ligne de commande, le multimédia, internet, la cohabitation avec d'autres systèmes d'exploitation, l'administration de la machine, l'installation de nouveau matériel...
Tout sur Linux ;-)
Maintenant que vous êtes plus familier avec le pingouin, poussons un peu plus loin l'exploration.
Lorsqu'on parle de shell, il n'est pas question de partir ramasser des coquillages (shell en anglais) mais de vous parler de la ligne de commande de Linux (équivalent à l'environnement du mode DOS dans les systèmes Microsoft). Votre distribution vous propose un certain nombre d'outils graphiques ô combien plus conviviaux que la ligne de commande. Toutefois dans certaines situations, il vous sera bien utile de savoir utiliser quelques commandes de base pour manipuler les fichiers, obtenir des informations sur votre système, arrêter un programme...
Pour plus d'informations, lisez l'excellent ;) article sur le shell de Léa ; voici en avant-première quelques commandes indispensables à connaître :Commande Linux | équivalent MsDos | à quoi ça sert |
cd | cd | change le répertoire courant. |
ls | dir | affiche le contenu d'un répertoire |
cp | copy xcopy |
copie un ou plusieurs fichiers usage : cp source destination pour copier un répertoire : cp -R rep_source destination |
rm | del | efface un ou plusieurs fichiers |
rm -rf | deltree | efface un répertoire et son contenu |
mkdir | md | crée un répertoire |
rmdir | rm | efface un répertoire s'il est vide |
mv | ren move |
déplace ou renomme un fichier usage : mv source destination |
man | help | affiche l'aide concernant une commande particulière |
cat | type | affiche un fichier à l'écran |
Comme on vous l'a déjà conseillé, il est souvent fort utile de connaître quelques commandes en ligne. De la même façon, vous gagnerez du temps si vous avez un minimum de connaissance sur l'arborescence d'un système Linux. En clair, ne pas avoir à chercher 2 heures un fichier :). Cette arborescence respecte une certaine logique et les répertoires de la racine ont chacun leur rôle : vous pouvez lire ici la description de l'arborescence de base.
Vous entendrez peut-être parler de FHS ou de LSB. Kesako ? LSB (Linux Standard Base) se base sur FHS (Filesystem Hierarchy Standard) afin de définir la manière dont les fichiers doivent être organisés sur le disque dur, la présence et les noms de certains fichiers et répertoires, etc. afin que les différentes distributions de Linux soient compatibles entre-elles, pour faciliter notamment l'installation d'un logiciel sur toute distribution. Les distributions récentes (Mandrake 9.0 par exemple) respectent assez bien la LSB, mais des efforts restent à faire afin de pouvoir installer un paquet .rpm de Mandrake sur une RedHat (et vice versa).
Pour installer un logiciel sous Linux, vous aurez plusieurs méthodes à disposition que nous allons classer de la plus conviviale à la plus ardue :
• Souvent vous aurez ce genre de message sur votre console :
You have new mail in /var/spool/mail/root
En effet, le système communique avec ses utilisateurs au moyen de courriers électroniques envoyés sur une boîte aux lettres locale. Il fournit des infos concernant l'état des services réseau, des infos sur la sécurité. (Il est d'ailleurs possible de choisir le type d'infos ainsi envoyées). Pour les consulter, on utilise la commande mail comme ci-dessous :
root@pingu# mail
Mail version 8.1 6/6/93. Type ? for help.
"/var/spool/mail/root": 1 message 1 new
>N 1 root@pingu.linuxerie Wed Sep 25 04:02 80/2205 "LogWatch for pingu"
Par exemple, ici vous avez un nouveau mail (signalé par N ). Pour le lire, c'est simple il suffit de taper son numéro après le prompt ?. Pour les effacer, on tapera d suivi du numéro de mail. Pour quitter, on tape q (plus d'infos avec man mail).Si consulter vos mails de cette façon vous rebute (et j'avoue qu'il y a de quoi ;-), vous pouvez configurer votre client de mails graphique (Kmail, Sylpheed, Mozilla, Evolution, Balsa...) afin qu'il récupère les mails de la boîte locale, et vous les présente ainsi dans son interface.
• Vous avez besoin d'informations sur votre système et votre pingouin vous en a délivrées au démarrage... Ca va un peu vite non ? Qu'à cela ne tienne, vous pouvez retrouver ces infos en tapant la commande dmesg. Il y a plus d'informations que peut n'en contenir l'écran ? essayez la commande "dmesg | less"...
• Des informations très intéressantes se trouvent dans le fichier /var/log/messages (messages du noyau, lancement de drivers, etc.). Consultez-le aussi en cas de problème.
• Le répertoire /var/log contient aussi d'autres fichiers du même genre, comme par exemple les messages du serveur X (couche graphique), que vous pouvez consulter si le mode graphique refuse de démarrer.
• Pour des informations
plus détaillées (matériel, système,
mémoire...) jetez un oeil sur l'excellent article de Jonesy,
explorer sa configuration.
ce paragraphe reste à finaliser, néanmoins nous vous livrons en avant-première les points qui y seront abordés, avec, quand c'est possible, des liens vers les articles de Léa.
- le son (config, alsa), jouer un cd audio, jouer un mp3 (xmms), enregistrer des sons (gramofile, rezound...)Comme vu dans le paragraphe consacré au gestionnaire de démarrage, il vous est possible de conserver des systèmes d'exploitation différents sur votre machine. Vous pouvez choisir celui que vous allez démarrer. Il vous est également possible d'accéder à partir de Windows à vos données Linux. Il existe pour cela un utilitaire très simple, à installer sur Windows : explore2fs
A écrire : accés aux données Linux depuis MacOS.
Le contraire est également possible. Il vous est possible d'accéder à vos données Windows en étant
sous Linux. Pour mettre à disposition ces données, on utilise la commande mount déjà rencontrée :
root@pingu# mount -t vfat /dev/hda3 /mnt/windows
où /dev/hda3 est la partition contenant Windows.
Vous pouvez également ajouter ces informations dans le fichier /etc/fstab de la manière suivante :
root@pingu#cat /etc/fstab
...
/dev/hdc3 /mnt/windows vfat defaults 1 2
Remarque : si vous utilisez un windows récent ou un windows NT, vos partitions windows sont peut-être formatées au format NTFS et non Fat32 (ou vfat). Dans ce cas, remplacez le vfat ci-dessus par ntfs. Cependant, le pilote NTFS de Linux ne peut à l'heure actuelle accéder aux partitions NTFS qu'en lecture seule. Vous devrez alors prévoir une partition en Fat32 afin de pouvoir "envoyer" des informations dessus depuis Linux qui pourront être relues sous Windows...
Autre possibilité : vous disposez de logiciels développés pour Windows et vous souhaitez pouvoir continuer à les utiliser. C'est possible grâce à Wine. Il s'agit d'un programme qui émule Windows (c'est à dire qu'il simule son fonctionnement). Tous les programmes ne fonctionnent pas, mais il peut être intéressant de tester celui qui vous intéresse (pour information, Microsoff Word, Excel et Powerpoint fonctionnent, Lotus Notes, etc.). S'il ne fonctionne pas, essayez avec la toute dernière version de Wine...
Il existe également un émulateur DOS, dosemu.
Si vous utilisez un ordinateur Apple, vous pouvez lancer MacOS sous Linux, et cela fonctionne très bien. Utilisez pour cela MacOnLinux.
Afin d'accéder aux données MacOS depuis Linux, le cas ressemble au cas NTFS décrit ci-dessus. Soit votre disque est formaté au format HFS. Dans ce cas, Linux saura y accéder sans problème (remplacez le vfat ci-dessus par hfs). Mais les MacOS récents formatent les partitions dans le nouveau format HFS+ par défaut. Si vous êtes dans ce cas, le pilote HFS+ pour Linux étant encore au stade du développement, vous devrez prévoir une partition d'échange au format HFS afin de pouvoir "envoyer" des informations dessus depuis Linux qui pourront être relues sous MacOS, et utiliser les hfsplus-utils qui permettent de lire les partitions HFS+.
Remarque : Si vous souhaitez passer en douceur au monde du libre, n'oubliez pas qu'il existe des logiciels libres développés pour Windows et/ou MacOS. Une liste non exhaustive des logiciels les plus connus (les liens sont pour les archives Windows, mais ces mêmes logiciels existent sous MacOS) :
Vous pouvez retrouver encore plus de logiciels libres sur la compilation GNU Win II, que nous vous conseillons fortement de télécharger et de partager si vous avez une connexion à haut débit.
On l'a déjà dit, il existe de nombreux outils de configuration en mode graphique pour le système. Toutefois connaître les bases de la ligne de comande pourra vous dépanner en cas de dysfonctionnement de l'interface graphique, ou tout simplement vous permettra de répondre à cette grande question "dis Nux, comment tu marches ?":). Ci-dessous quelques liens indispensables :
Avant d'aborder les programmes exécutables, une précision sur les chemins d'un fichier. Il y a en effet 2 façons de nommer un fichier et son chemin. Pour illustrer cet exemple, je pars du principe que je me situe dans le répertoire /home/anne et je veux décrire le fichier /home/anne/essai/doc :
Lorsque vous souhaitez exécuter un programme, en plus des
droits vous devrez porter attention à une variable d'environnement importante :
PATH. En effet, lorsque vous voulez lister le contenu d'un
répertoire, vous tapez ls et non pas /usr/bin/ls. Car le shell consulte le contenu de la variable
PATH. PATH est la variable qui contient tous les chemins dans lesquels le shell va aller chercher votre commande
Exemple :
anne@pingu$ echo $PATH
/usr/local/bin:/usr/bin:/bin:/usr/X11R6/bin
Donc si lorsque vous tapez une commande, le shell vous renvoie le message "bash: truc: command not found", vous avez 2 cas de figure : soit la commande n'existe pas, soit le chemin de la commande ne figure pas dans PATH. Si vous voulez absolument exécuter truc sans modifier PATH, il suffit de préciser le chemin de la commande.
Astuces :
Ci-dessous une série de commandes de base. Pour plus de précisions sur la syntaxe, consulter la documentation de la commande : taper dans une console :
$ man nom_de_la_commande
Rôle | Commande | Exemple |
Pour obtenir la date système, ou privilège réservé à root, modifier cette date | date | root@pingu# date mar déc 3 13:54:33 CET 2002 |
Pour connaître la place disque utilisée par un fichier, un répertoire | du | root@pingu# du -ks /home/anne 388420 /home/anne |
Pour connaître la place disponible dans un système de fichiers | df | root@pingu# df Système de fichiers 1K-blocs Utilisé Disponible U.% Monté sur /dev/hdc3 4031560 107780 3718980 3% / /dev/hdc1 198313 9181 178878 5% /boot /dev/hda7 3968852 3219768 547472 86% /home |
Monter / démonter un système de fichiers (mettre à disposition les données) - opération à effectuer pour accéder notamment au contenu d'un CD-ROM ou une disquette | mount umount |
root@pingu# mount /dev/cdrom /mnt/cdrom |
Pour formater une partition, une disquette, c'est-à-dire créer un système de fichiers (ici ext2 ou ext3) | mkfs.ext2 mkfs.ext3 |
root@pingu# mkfs.ext2 /dev/floopy root@pingu# mkfs.ext3 /dev/hda3 |
Créer un utilisateur, un groupe | useradd groupadd |
root@pingu# useradd anne root@pingu# groupadd utilisateur |
Pour gérer en ligne de commande le démarrage ou l'arrêt d'un service | service chkconfig |
root@pingu# service samba start root@pingu# service samba stop root@pingu# chkconfig --level 2345 samba on |
Pour réaliser des sauvegardes compressées ou non de mes données. | tar | root@pingu# tar cvzf /home/anne anne.tar.gz root@pingu# tar xvzf anne.tar.gz |
Pour lister les processus tournant sur ma machine | ps | root@pingu# ps -auxUSER PID %CPU %MEM VSZ RSS TTY STAT START TIME COMMAND ... root 524 0.0 0.2 1336 356 ? S Dec02 0:00 klogd -x rpc 533 0.0 0.3 1484 432 ? S Dec02 0:00 portmap rpcuser 552 0.0 0.4 1528 544 ? S Dec02 0:00 rpc.statd ... |
Ceci précisé, et même s'il est extrêmement utile de connaître les commandes en ligne, vous avez des outils graphiques à votre disposition pour administrer votre machine. L'un des plus répandus et des plus complets est sans doute webmin. Il vous permet d'administrer votre machine soit en local, soit à distance au moyen d'un navigateur.
Dans les commandes déjà évoquées à plusieurs reprises figure la commande mount. On a vu qu'elle permettait de monter un système de fichiers et donc de mettre à disposition les données du système de fichiers.
Le fichier /etc/fstab vous permet d'automatiser dès le démarrage de la machine le montage des systèmes de fichier, avec la possibilité d'utiliser toutes les options de la commande (montage en lecture seule, type de système de fichiers, ...).
Le fichier est également utilisable pour les supports dits amovibles comme les CD-ROM et les disquettes. On a recours pour cela à supermount.
Une fois que vous vous êtes familiarisé avec l'environnement Linux, vous êtes fin prêt pour découvrir toutes les arcanes du noyau Linux. Vous aurez besoin de recompiler le noyau pour changer de version (correction de trous de sécurité, prise en charge de nouveaux drivers), parce que vous ajoutez un nouveau matériel non pris en charge par votre noyau ou tout simplement pour pouvoir dire "je l'ai fait !" :)). Il paraît même que cela provoque du plaisir à certains geeks ;)
Pour tout savoir de la compilation étape par étape, consultez l'article sur le noyau (kernel) de Linux.
Cette partie n'est pas encore finalisée.
Voilà terminée notre présentation de Linux. Vous êtes maintenant prêts à exploiter toutes les possibilités du pingouin. Que peut-on attendre de Linux en tant qu'environnement de travail ? Enormément !!! On a répertorié pour vous les grands groupes d'applications avec les équivalents Linux / Windows... Bande de petits veinards :-)
par Fred
Vous débutez sous Linux, vous avez de bons repères sous MS-Windows™, ce document est pour vous : il vous dira quel programme MS-Windows™ est équivalent à quel autre programme Linux.
Pour chaque tâche, il existe sous Linux une multitude de programmes. Il est assez difficile, lorsqu'on débute, de s'y retrouver. Mon propos n'est pas de vous dire quel est le meilleur programme pour faire telle ou telle chose. Je veux juste vous donner quelques repères simples. Tout d'abord, je vais faire des choix, mais ce ne seront pas forcément les meilleurs. Ensuite, je vais insister principalement sur deux environnements (majoritaires) : Gnome et KDE. J'ai ma préférence, mais à vous de choisir en fonction de vos goûts. En me limitant ainsi, je vais délibérément oublier certains programmes que d'autres trouveraient indispensables.
Il faut aussi savoir que les programmes pour KDE fonctionnent sous Gnome, et réciproquement. Seulement, ceux prévus pour KDE sont mieux 'intégrés' sous KDE, alors que ceux prévus pour Gnome sont mieux 'intégrés' sous Gnome.
Je me contenterai de citer des programmes qui sont opensource, c'est-à-dire libres.
L'objectif n'est pas non plus de dire que Windows est nul et que Linux est mieux (même s'il m'arrive de le dire quand je suis énervé...), l'objectif est de présenter quelques logiciels qui peuvent remplacer ceux que vous utilisez sous MS-Windows™.
Sous MS-Windows™, il n'existe pratiquement plus que le traitement de texte MS-Word™. Ce n'est pas le cas sous Linux. Par contre, il en est un qui commence à supplanter les autres : le traitement de texte d'OpenOffice, OpenWriter. Il ne fonctionne pas vraiment comme MS-Word™, mais il offre le même type de fonctions, et parfois d'autres fonctions. Il est maintenant bien traduit dans la langue de Molière, et dispose d'un dictionnaire correct. Il est aussi capable d'importer, à peut près correctement les documents de MS-Word™. De plus, OpenOffice fonctionne également sous Windows, ce qui peut vous permettre de passer en douceur au Logiciel Libre. (Voir l'article sur l'installation d'OpenOffice sur Léa.)
Seulement, ce n'est pas le seul. Il existe bien d'autres traitements de texte. Si vous utilisez l'environnement KDE, vous aurez sans doute envie de tester KWord, le traitement de texte de la suite KOffice. Il me semble encore "mal" finalisé, mais il est déjà utilisable. Vous pourriez bien le trouver plus intéressant qu'OpenOffice. Il faut noter que, comme OpenWriter, il existe des filtres d'importation de documents MS-Word™ pour KOffice. Mais ils semblent moins performants.
Si vous préférez Gnome, il n'existe que le traitement de texte AbiWord. Il est beaucoup plus léger que les deux précédents, mais aussi, un peu moins complet. Par contre il est rapide et fait assez bien ce qu'il sait faire. Si vos besoins en traitement texte sont légers, c'est sans doute un bon programme.
Comme pour le traitement de texte, le marché du tableur sous MS-Windows™ est dominé par MS-Excel™. Pour Linux, le choix est plus vaste. Celui qui ressemble le plus à MS-Excel™, est, sans aucun doute, OpenCalc, le tableur d'OpenOffice. Comme le traitement de texte, il est capable d'importer les documents Microsoft®. Il est à noter que contrairement au traitement de texte, le tableur d'OpenOffice fait largement jeu égal avec celui de Microsoft®.
Le tableur de KOffice : KSpread (de spreadsheet : tableur) est lui aussi très performant. À bien des égards, on pourrait le trouver meilleur. Il est parfaitement intégré à la suite KOffice, c'est celui que vous devrez préférer si vous utilisez les autres logiciels de cette suite.
Les développeurs de Gnome ont produit un remarquable tableur : gnumeric. Il ne ressemble pas complètement à celui de Microsoft® mais il est très performant tout en restant extrêmement léger.
Pour les bases de données, MS-Windows™ est encore une fois dominé par un produit Microsoft® : MS-Access™.
Je ne connais, sous Linux aucun programme réellement équivalent. Par contre, il existe de bons programmes capables de gérer une base de données.
Le premier, MySQL, est très répandu sur le WEB. Il est bien documenté et comme il est très utilisé, il est assez facile de trouver de l'information dessus. On peut y accéder en utilisant divers langages : PHP (pour le web), PERL, C ou C++ (sans doute d'autres). Ce qui permet de produire de multiples sortes de documents. Il existe une interface WEB d'accès aux bases de données MySQL : phpMyAdmin. Il faut noter que MySQL n'est pas complètement compatible avec le standard SQL (en particulier au niveau des transactions) mais qu'il est suffisamment compatible pour que l'on puisse apprendre le SQL avec.
Le second, PostgreSQL, est aussi très performant et, paraît-il, plus "résistant". Mais ne l'utilisant pas, je ne peux vous en parler (si quelqu'un le connaît bien, il serait utile de le décrire en quelques lignes pour que je mette à jour cette partie). Il existerait aussi un environnement de développement pour ProsgreSQL.
Pour aller plus loin avec Léa : La Logithèque / Bureautique
Chez Microsoft®, le combat des navigateurs s'est terminé par la victoire par forfait des autres concurrents d'Internet Explorer™ (IEx). Néanmoins Mozilla (et donc Netscape 7) commence à revenir doucement sur la plate-forme de Microsoft®.
Linux est beaucoup plus prolixe et autorise l'utilisation de multiples navigateurs. Le plus connu : Mozilla, le navigateur libre issu de Netscape. Ce navigateur est celui qui semble le plus compatible avec les standards du Net. Et aussi le plus complet. Le revers de cela, c'est sans doute aussi le plus "lourd". C'est pourquoi l'équipe de Mozilla a développé Firebird, basé sur les mêmes technologies, mais beaucoup plus léger.
Pour ceux qui préfèrent les navigateurs légers mais qui restent compatibles avec tout ce que l'on peut trouver sur le Net, on peut conseiller d'essayer Galeon. Ce navigateur utilise le moteur d'affichage de page Web de Mozilla : Gecko. Une page affichée avec Mozilla et Galeon sera identique. Il est plus léger que Mozilla car il ne dispose pas de client mail, ni de client irc, ni d'éditeur de page web. Bref, c'est un navigateur rien qu'un navigateur mais un bon navigateur. C'est le navigateur de référence des aficionados de Gnome.
Si vous privilégiez la légèreté et la rapidité au détriment de certaines fonctionnalités, Dillo est votre navigateur préféré.
Si vous utilisez KDE, vous devriez utiliser Konqueror. C'est un très bon navigateur, presqu'aussi compatible avec le Net que Mozilla. Il est capable d'afficher correctement des polices de caractères lissées. Bref : c'est mon préféré, quand les pages sont compatibles...
Une fois n'est pas coutume, il existe plusieurs gestionnaires de mails pour MS-Windows™ : OutLook™ (express et autres avatars), Eudora™, etc...
Avec Linux, on utilisera, si on veut rester très proche du Look&Feel de OutLook™, le programme Evolution de Ximian®. C'est un bon programme, mais un peu lourd à mon goût.
Sous Gnome, on lui préférera : Sylpheed. Il est beaucoup plus léger et tout aussi performant.
Sous KDE, le client mail par défaut est kmail. C'est aussi un très bon programme parfaitement intégré à l'environnement KDE.
Il en existe une multitude d'autres, les oubliés m'excuseront (ou pas) : j'en suis resté aux plus habituellement utilisés. Je ne veux pas faire ici la liste de tous les clients mails.
Sous Windows, on utilise mIRC pour se connecter à différents chats utilisant le seul protocole de chat standard : IRC. Les logiciels équivalents sous Linux sont l'excellent Xchat, BitchX, etc. Ils fonctionnent également sous Windows, comme de nombreux autres logiciels libres, cela afin de vous permettre une transition en douceur.
WSFTP se retrouve sous Linux : gftp en mode graphique, ftp ou le très pratique ncftp en mode texte.
Le GetRight de Linux se nomme Downloader for X (d4x), ou Getleft (uniquement pour aspirer des sites web).
Le partage de fichiers (peer to peer) existe aussi sous Linux, qui permet de se connecter aux réseaux :
- Gnutella, avec Limewire (oui, le même que sous windows, mais toujours pas libre), Qtella ou GTK Gnutella
- eDonkey, avec le client officiel, mais aussi le client libre mldonkey, etc.
En passant à Linux, vous ne perdrez pas vos amis, qu'ils utilisent ICQ (Licq...), AIM (Gaim), etc. Gaim comme EveryBuddy permettent de se connecter à de nombreux réseaux en plus d'AOL : ICQ, Jabber, MSN, Zephyr, Napster mais aussi IRC.
Pour aller plus loin avec Léa : La Logithèque / Internet
On vous a habitué à (pirater ?) PhotoShop™ (qui est vraiment très bon) et PaintShop Pro™. Linux vous convaincra avec : The Gimp qui est LE logiciel de retouche photographique de référence. Il est tellement bon (et gratuit... mais ce n'est pas l'essentiel) que certains graphistes ont (paraît-il) installé Linux uniquement pour l'utiliser. Il fait tout et le reste. Ses seuls défauts ? L'absence de gestion CYMK (mais ça vient...) et une gestion de mémoire qui ne lui permettent pas vraiment de travailler sur des images de plusieurs dizaines de méga-octets.
Il existe quelques autres concurrents, mais ils ne sont pas au niveau.
Sous MS-Windows™, les programmes de retouche photographique utilisent l'interface TWAIN pour converser avec votre scanner. Sous Linux, l'équivalent est l'interface SANE (c'est en fait le driver de votre scanner). Le principe de fonctionnement est le même. Soit vous scannez directement grâce au 'frontend' (interface graphique) : xsane, soit vous demandez à The Gimp d'accéder à xsane directement. Xsane est capable d'envoyer un fax, de faire une photocopie ou simplement de générer une image (dans différents formats).
Si vous êtes un pro de 3DS Max™, la transition risque d'être dure (il est toujours difficile de s'adapter à une nouvelle interface)... mais possible. Le programme de référence sous Linux est : Blender (logiciel propriétaire devenu libre). Je ne sais pas s'il est au niveau de 3DS Max™, mais il est en tout cas utilisé pas un très grand nombre de graphistes qui ont pris le risque de payer (ensemble) $100 000 pour que les sources de celui-ci deviennent libres alors qu'ils disposaient déjà d'une version performante de Blender. C'est un signe. Payer pour rendre libre, un logiciel qu'on peut déjà librement utiliser gratuitement...
Les fans du lancer de rayons continueront à utiliser POVRay qui existe aussi sur tous les Unix et pourront, même s'ils disposent de plusieurs machines, lancer les calculs de manière distribuée sur l'ensemble de leurs machines. Povray dispose également d'interfaces graphiques de modélisation.
Je ne parlerai pas des logiciels comme LightWave qui, bien qu'existant sous Linux, ne sont pas libres (mais si vous êtes un pro que cela ne vous arrête pas).
Sous MS-Windows™, vous écoutez vos fichiers son (ogg, mp3, wav, etc...) avec WinAmp, et bien il existe sous Linux un clône parfaitement semblable à WinAmp : XMMS. Il est tellement semblable qu'il peut utiliser les skins de WinAmp, et même, en utilisant Wine (attention ce n'est pas pour les débutants...), ses plugins. Il dispose déjà de nombreux plugins (tant pour la visualisation, que la sortie : une sortie vers un fichier wav par exemple).
Vous trouvez le 'Window Multimedia Player' très pratique pour voir et écouter tous vos fichiers multimédia ? Eh, bien sous Linux, les logiciels qui font cela aussi bien sont au nombre de 2 (au moins) : Xine qui est spécialisé dans les fichiers vidéo (VCD, DVD, DVD Crypté -- voir le penguin liberation front, DivX, MPEG, etc..) et MPlayer qui peut lire tous ces formats plus presque tous les formats audio (en particulier les streams audio au format wma dont certaines radios sont si friandes...). Lequel choisir ? C'est une affaire de goût. Si vous aimez Gnome, il faut savoir que l'interface graphique de MPlayer est basée sur Gnome. Il existe des interfaces KDE, Gnome, ou seulement Gtk pour Xine.
Il est également possible de lire les flux realaudio puisque real a porté son logiciel de lecture sous Linux, mais je n'insiste pas la dessus puisque c'est un format propriétaire. Depuis peu, Mplayer dispose de codecs libres pour lire ce format.
J'avoue mon ignorance pour ce qui est de MS-Windows™ : je ne sais pas ce qui se fait...
Par contre, sous Linux, vous encoderez vos CD-Audio grâce Ogg Vorbis dans un format libre (ie: pour l'encodage et le décodage, à la différence du format mp3) lisible sur toutes les plateformes (vous me direz, ben comme le mp3... oui et non le format mp3 est encore librement utilisable pour les logiciels gratuits mais pour combien de temps ?).
Seulement, il y a fort à parier que vous n'utiliserez pas directement les logiciels de Vorbis car ceux-ci sont en ligne de commandes. Vous leur préférerez le lecteur de CD/encodeur de CD : grip. C'est un très bon logiciel : j'utilise KDE comme environnement, et pourtant j'encode mes CD avec grip, tellement il est pratique et facile d'utilisation (une fois configuré, il suffit de 2 clics pour encoder un CD!).
Sous KDE, il est possible d'encoder directement un CD en utilisant le glisser/déplacer depuis le lecteur de CD vers un répertoire.
Notez que je ne parle pas d'encodeur mp3. Il en existe, mais comme le format est propriétaire...
Pour en garder une copie bien sûr.
C'est possible sous Linux grâce au logiciel transcode fonctionnant en ligne de commandes (beurk ;) mais une interface (relativement) simple existe pour ce très bon logiciel d'encodage : DVD::Rip.
Le couple transcode/dvdrip possède un sérieux concurrent : drip. Alors lequel choisir ? Franchement, je ne sais pas essayez les, choisissez le plus simple pour vous. Le plus rapide ?
Pour aller plus loin avec Léa : La Logithèque / Multimédia
Les logiciels de gravure sous Linux n'ont rien à envier à ceux sous MS-Window™, même si historiquement, ce fut le cas. Il fut un temps encore pas si lointain, où la gravure sous Linux se déroulait en mode "console" (taper d'incompréhensibles suites de commandes ;-) Ces temps sont maintenant révolus !
Bon, je vous donne mon préféré (je vais me faire des ennemis ;-) : k3b (qui veut peut-être dire : KDE 3 Burning ?). Ce programme permet à tout utilisateur autorisé (c'est à dire géré par le programme et non par des droits à donner de manière absconse via la ligne de commande ;-) de graver CD-ROM (multisession, ou non), CD Audio, CD Text, etc... en mode Disk At Once ou non. Tout cela avec une interface vraiment très intuitive. Si vous utilisez KDE : préférez celui-là à tous les autres.
Ce n'est bien sûr pas le seul (ni sûrement le meilleur), par exemple, les utilisateurs de Gnome lui préféreront sûrement GCombust un programme très abouti. Il peut même vous générer des jaquettes pour vos CD.
Les programmes de gravure de DVD ne sont pas légions, mais normalement ceux qui gravent des CD peuvent aussi graver des DVD. Le problème est alors la création de fichier VOB. Là, je dois avouer que je ne sais pas comment cela fonctionne sous Linux (si quelqu'un dispose d'infos, qu'il m'écrive, je mettrai cette section à jour).
Pour aller plus loin avec Léa : La Logithèque / Gravure
Alors là, Linux va être votre ami. Tous les langages du monde de l'univers du coin existent sous Linux : C, C++, Objective C, Java, Pascal, Pascal Objet, SmallTalk, Eiffel, Prolog, Python, Tcl/Tk, Perl, PHP, Prolog, Logo... j'en oublie (plein). Et mieux : ils sont sur les CDs de votre distribution ! Donc si le cœur vous en dit, si vous en faites votre métier, ou votre passion : Linux est le royaume des développeurs.
Bon, c'est bien tous ces langages, mais mieux, il existe aussi des environnements de développement très performants. Les utilisateurs de KDE se tourneront vers Kdevelop, un IDE qui sans être RAD s'en approche sérieusement. On peut même dessiner ses boites de dialogue à la souris comme sous MS-Windows™. Les utilisateurs de Gnome, eux, préféreront utiliser : l'IDE Anjuta en conjonction avec glade pour construire leurs interfaces graphiques. Ce couple semble vraiment "au top".
Comment ? Je ne parle pas de VI ni d'Emacs ? Ah, oui c'est vrai. Ce sont les deux dinosaures de la programmation Linux. Ils sont sans doutes très performants, mais si vous venez de MS-Windows™, apprenez-en les balbutiements mais oubliez-les pour la programmation : l'investissement pour les maîtriser est vraiment énorme.
Enfin - et je fais une exception dans cet article ne parlant que de logiciels libres - si vous êtes développeur Delphi ou Borland C++, sachez que Borland distribue gratuitement Kylix Open Edition pour Linux, qui n'est autre que l'adaptation de Delphi à Linux (il existe aussi la version professionnelle). C'est un moyen pratique de porter vos applications Delphi ou Borland C++ sous Linux... en attendant de passer à un langage disposant d'un compilateur libre, bien sûr !
Pour aller plus loin avec Léa : La Logithèque / Développement
Linux est né sur internet, et il le lui rend bien. Développer un site web sous Linux est vraiment une sinécure. Bon, j'exagère. Tenez vous le pour dit : il n'existe pas (encore) d'équivalent de DreamWeaver™ ou de FrontPage™ sous Linux. Non, ils n'existe pas de logiciels : 'cliquez-on-croit-c'est-fait-mais-c'est-pas-fait' sous Linux.
Il existe quand même plusieurs éditeurs HTML WYSIWYG, le premier d'entre eux est sans aucun doute l'éditeur de Mozilla. Les dernières versions, sans être parfaites, en font un logiciel utilisable pour éditer des pages assez complexes mais pas trop ;-). Je trouve les autres tellement mauvais que je n'en parlerai pas (par exemple OpenOffice génère un code HTML vraiment merdique (presque autant que MS Word, c'est dire) : il ne faut l'utiliser à aucun prix sauf à vouloir augmenter le bruit sur Internet ;-)
Mais développer un site Web, ce n'est pas seulement générer 3 pages vite tapées. Pour des projets d'envergure, l'utilisateur de KDE aimera Quanta+ : gestion de projet, complétion automatique des balises HTML, proposition des paramètres des balises, aide contextuelle pour PHP, Javascript, HTML et CSS : un must. Le Gnome-Maniac, lui, préfèrera BlueFish : très bonne coloration syntaxique (dans les dernières versions), barre d'outils pour toutes les balises HTML.
Franchement, je vous mentirais en vous disant que Linux est génial pour les jeux. Le developpement de jeu est vraiment en retrait. Pour plusieurs raisons, la principale étant, à mon avis, que les développeurs ne sont souvent pas des joueurs. En tout cas, ils sont beaucoup moins joueurs que développeurs.
Ceci dit, il existe de très bons jeux libres. Mon préféré : FreeCiv, un clone de Civilisation II™. Il commence à être très réussi, même au point de vue graphique (ce qui à longtemps été son point faible).
Pour les amateurs de casse-têtes, un clone de Lemmings existe : Pingus, où les lemmings sont remplacés par des pingouins : très bien fait. L'un des derniers puzzles sous Linux est Frozen Bubble (clone du fameux Puzzle Bubble) : jouez à deux à éliminer des bulles glacées et gelez votre adversaire !
Il y a aussi : TuxKart un clone de Mario Kart™, le simulateur de vol FlightGear (les images sont vraiment réalistes) et le célèbre TuxRacer (jeu de glisse en 3D dont le héros est la mascotte de Linux : Tux).
Pour les simulations temps réel, on dispose d'un clone de WarCraft 2™ : FreeCraft, qui utilise, au choix, ses propres graphiques (pas encore parfaits) ou ceux de l'original si vous possédez le CD.
Bref, on peut quand même bien s'amuser avec Linux. Surtout que de nombreux jeux ont été portés sous Linux (Quake2 et 3, UnReal Tournament (2003), Call To Power, SimCity 2000, etc...) et que Wine ou Winex font tourner sous Linux de nombreux jeux Windows.
Voir aussi les jeux sous Linux dans la logithèque de Léa.
Pour terminer, quelques liens pour trouver de l'aide sur l'utilisation des logiciels sous Linux :
Fin du chapitre