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- Ça compte pas ! lui dis-je, ils transportaient quand même plutôt des armes, le casse-croûte c'est un extra !

Des galettes, nous en prenons chacun une avant même de voir ce qu'il y a d'autre. De la viande séchée, des sortes de pains ou gâteau, et des fruits. Il y a largement de quoi faire deux bons repas. Nous convenons de ne manger qu'un petit peu et de conserver le reste.

Après notre festin qui nous rappelle nos journées fastueuses dans le grenier du village, nous tentons de faire un feu, à la limite du chariot, pour éviter de le faire prendre feu, mais tenter de l'abriter tout de même un peu de la pluie. Malheureusement les planches de bois du chariot sont presque toute détrempée, c'est sans espoir. Nous récupérons la bâche du chariot pour nous allongés dessus. Elle est aussi trempée mais au moins amortit un peu les cailloux qui nous rentre dans le dos. Nous nous plaçons tant bien que mal pour dormir un peu.

Énavila me réveille au bout de trois heures, elle est glacée et me demande si je veux bien lui prêter un peu ma combinaison. J'accepte volontiers, cela fait plusieurs jours que je l'ai et mes trois heures de sommeil à l'abri m'ont permis de me réchauffer un peu.

Les trois suivantes ne seront pas une partie de plaisir, c'est vrai qu'immobile avec la petit combinaison, on se les caille sévère. Nous décidons de ne pas dormir plus longtemps, il faut beaucoup trop froid, et nous avons l'espoir de trouver bientôt un village. Nous mangeons encore une galette et un peu de viande séchée avant de repartir sous la pluie. Elle ne cessera donc jamais !

Jour 426

Le jour se lève petit à petit, mais la pluie assombrit considérablement. Nous ne nous inquiétons pas encore trop de l'arrivée possible de grillés, il fait encore beaucoup trop sombre, nous avons sans doute encore une bonne journée devant nous. Nous avons par contre pratiquement manger toute notre nourriture, il ne nous reste que quelques galettes et les fruits, pas grand chose.

Nous n'avons vu aucun bateau ; la pluie commence à grossir considérablement les eaux du canal, c'est peut-être pour cette raison

qu'ils ont préférer utiliser des chariots.

Le village se montre enfin ! Ils doivent peut-être les placer à un jour de marche les uns des autres, de façon à pouvoir faire le trajet toujours de nuit, pour éviter les grillés. Nous devons quitter la route à l'approche du village, la pluie ne nous rend pas non plus invisible. Nous décidons, avant de tenter d'y pénétrer, d'en faire le tour, pour repérer un peu les lieux. Le village, contrairement aux précédents, s'étant sur les deux rives du canal, ce qui nous laisse à penser que ce sont peut-être la présence des grillés sur l'autre rive qui repoussaient les hommes-oiseaux des précédents village. À moins que ce ne soit simplement la largeur du fleuve, qui rend impossible la création d'un pont, en effet le canal ne doit pas faire plus d'une cinquantaine de mètre de large. Le village est tout de même fortifié, possédant même deux niveau de fortification, laissant suggérer une extension.

- Il est vachement plus grand que l'autre, et pas sous une attaque de grillés, ça va être plus chaud de rentrer.

- On peut toujours profiter de la pluie, peut-être tenter par le port ?

- Ça ne me dit rien de plonger dans le canal, mais c'est peut-être une solution, oui.

- Ou alors trouver un chariot qui va en ville et se planquer dedans ?

- Ça c'est pas bête. D'ailleurs si le jour se lève ils ne vont pas tarder à rentrer dans le village.

- Ce n'est pas sûr, ils n'ont peut-être pas la menace des grillés par ici.

- Si c'est le cas nous non plus, et on peut rester dehors.

- Sauf qu'on a faim.

- On peut juste tenter de voler de la nourriture, s'ils partent travailler aux champs, ils ont peut-être aussi de la nourritures avec eux.