Comment elle fait ?
- Comment tu peux savoir qu'on fait des sym ?
- Je le sens.
Sarah est aussi curieuse :
- Qu'est-ce que tu sens ?
- Je sens vos sales ondes !
- Mais comment, avec ton bracelet ?
Je demande à Sarah :
- Le bracelet peut sentir les sym des autres ?
- Quand on passe par les particules liées, non, uniquement quand on passe par onde, mais ce n'est pas le cas en ce moment. Énavila, alors, comment tu sens ?
- Oh vous faites chier, j'en sais rien, je le devine, faut pas être un génie pour s'apercevoir que quand vous restez silencieux comme ça vous êtes sûrement en train de causer.
- Tu peux savoir ce qu'on dit ?
- Bien sûr que non.
Elle ment !
- Tu mens !
Elle s'arrête et se retourne.
- Oh vous me brouter ! Tu arrêtes de m'emmerder ! Ça fait chier c'est connerie de franchise et de merde. Moi au moins je ne vous fait pas des messes basses, alors au prochain commentaire je me casse toute seule et vous allez vous faire voir. Et si vous avez des trucs à dire, dîtes le tout haut !
Elle se retourne pour repartir, puis retourne la tête vers nous.
- Oh et puis merde, faites ce que vous voulez, je m'en
tape.
- C'est quand même bizarre que tu sois toujours énervée comme ça, à mon avis tu as un problème hormonal.
Elle s'arrête et se tourne vers moi, mais ne peut retenir un sourire.
- T'es vraiment qu'un con.
- Allez avance, j'arrête de t'embêter.
Elle va pour dire quelque chose, puis se rétracte et reprends la route. Nous arrivons de nouveau dans la forêt, il y a encore quelques lézards qui nous suivent, mais la plupart ont été immobilisés par le vaisseau. Nous remontons de nouveau le torrent, mais nous faisons un grand détour pour éviter la clairière. Il fait un peu plus froid, le ciel s'est couvert et la géante rouge est cachées par les nuage, il ne reste que la géante bleue à l'horizon dont la lumière traverse de temps en temps au milieu des feuillages. Feuillages n'est pas vraiment exact, car ce ne sont pas vraiment des feuilles, plutôt des sortes de filaments. Je parviens avec difficulté à couper un bout de liane. Ce lierre est vraiment très solidement accroché aux arbres. J'ai réussi à trouver une pierre suffisamment coupante pour récupérer environ trois mètres de liane. Sarah porte mes lézards, et tout en marchant je tente de séparer les trois filaments qui compose ma liane et tente d'en faire un panier, ou un sac.
Le climat s'est un peu détendu et nous nous arrêtons souvent pour regarder un nouvel insecte, une nouvelle plante ou un petit point de vue en haut d'une grosse pierre. Nous avons monté ou moins deux cents ou trois cents mètres de dénivelé, nous voyons la trace du crash de temps en temps en contre-bas. Il y a plus de vent, mais le jour n'a toujours pas l'air de décliné, la géante rouge a bougé dans le ciel, cependant. D'après Sarah le jour doit durer entre deux et trois jours d'Adama.
La forêt ne change guère, toujours ces mêmes arbres. Après trois bonnes heures de marches, nous faisons une pause pour manger les lézards. Nous commençons à avoir vraiment faim, les lézards ne forment pas un repas très copieux. Cela nous permet déjà de ne plus avoir à les porter. Nous buvons un peu d'eau dans le torrent, même si elle a