page 284 le patriarche 285

- Non... Je ne vois pas...

- Vraiment ?

- Oui, je ne mens pas, tu le vois bien.

- Ne t'énerves pas... Et puis sur Adama tu as menti sans que personne n'y voit rien.

Elle ne dit rien.

- Depuis quand fais-tu partie de l'expérience Terre ?

- Depuis que j'ai 33 ans (20 ans d'Adama), c'est à dire environ 2070 ans (1270 ans d'Adama).

- Tu as du voir un paquet de truc... Pourquoi est-ce que tu m'as aidé, sur Terre ?

Elle ne dit rien.

- Tu ne veux pas répondre ?

- Parce que je voulais dénicher les personnes qui truquent l'expérience.

- Ce sont des hommes de l'Au-delà ?

- Oui.

- Tu as réussi à en avoir ?

- Non.

- Toutes les personnes de l'organisation que j'ai rencontré sont des hommes de l'Au-delà ?

- Oui.

- Et les hommes qui m'ont attaqué au Mexique et à Sydney, les gros balaizes, c'était aussi des gars de l'Organisation ?

- Je ne sais pas. Je ne sais pas qui étaient ces hommes. Sans doute des hommes de main.

- Je ne suis pas sûr, à Sydney les policiers, qui étaient sûrement de l'organisation, se sont pris à partie avec le gars qui

m'avait attaqué.

- C'était peut-être un autre courant, ou peut-être ne sont-ils pas d'accord entre eux.

- Mouais... Où est la Terre par rapport à Adama ?

- Loin, très loin. La Terre est aux limites de la Congrégation.

- Qu'est-ce qu'il va se passer, maintenant ?

- Pour la Terre ?

- Oui, si l'expérience est arrêtée, comment ça va se passer, tout d'un coup tous les habitants de la Terre vont devenir membres de la Congrégation ?

- C'est souvent un peu plus complexe que ça. Il faudra sans doute des années et des années avant que tout le monde se mette d'accord sur la procédure à suivre. De toute façon avec l'attaque de la Congrégation ce n'est plus vraiment d'actualité, et en plus il est a compter qu'on n'en saura jamais rien.

- Tu penses qu'on va rester ici ?

Elle s'énerve un peu.

- Et tu crois qu'on va partir comment ? Ça fait même pas un jour qu'on est là, on s'est déjà fait attaquer, et on est malade comme des cochons.

L'expression de Sarah me fait sourire.

- Ça te fait marrer !

- Chez nous on dit plutôt 'malade comme des chiens'.

- Oui je sais.

Je change de langue, je lui parle en Français.

- Tu parles français. Ah oui c'est vrai à Sydney tu m'avais parlé français !