que je pensais que dans la société où il travaillait il y avait peut-être des personnes qui parlent anglais qui voudraient bien m'aider.
Plutôt deux fois qu'une !
- Oui, oui, je veux bien vous aider !
Deborah fut satisfaite qu'il lui devînt serviable, elle regretta toutefois encore cette histoire de journalisme, puis se dit qu'elle pourrait peut-être en profiter.
- D'ailleurs, peut-être pourriez-vous en demander un peu plus sur Ylraw, demain ? Comme je suis journaliste il arrive souvent que les gens refusent de me parler. Ils pensent tout de suite que je vais utiliser leur peine à des buts de faire des ventes.
Cette remarque fit un peu peur à Tocman, certes il voulait tout faire pour cette belle américaine, mais peut-être quand même pas se faire dénigrer par les gens de Mandrakesoft pour avoir trop parler.
Deborah sentit que son commentaire avait pousser son jeune ami sur la défensive, et tenta de rattraper le coup aussitôt.
- Bien sûr je vous faire relire et valider tout ce que je vais écrire, de façon à ce qu'il n'y ai aucun malentendu. J'ai désormais pris cette habitude de toujours avoir l'aval des personnes que j'ai interviewées.
- Oui, oui, c'est bien.
- Et que fais-tu à Mandrakesoft ?
Que dire ? Qu'il était développeur ? Directeur ? Président ?
- Je suis stagiaire, je travaille dans l'équipe technique, avec les anciens amis d'Ylraw, d'ailleurs.
Après tout, se dit Tocman, mentir lui rapporterait sans doute plus de problème que d'avantages, et, même, il aurait dû un jour ou l'autre lui avouer la vérité, quoi qu'il aurait pu attendre deux ou trois ans de mariage et leur premier gamin pour ça.
- Ils parlent souvent de lui ?
Peut-être auraient-ils eut des nouvelles, eux-aussi, qui sait, elle n'était pas la seule personne en qui Ylraw pouvait avoir confiance.
- Pas très souvent, mais quand ils racontent ce qu'ils faisaient avant, l'année dernière, souvent il était là, alors ils en parlent. Comme pour l'île de Ré, les randonnées qu'ils faisaient, ou l'histoire de Mandrake.
- Tu ne l'as jamais rencontré, toi ?
- Je... Non, non je ne l'ai pas rencontré...
Deborah resta silencieuse un instant, elle profita de son coca pour faire semblant de réfléchir. Elle pensait à Ylraw, elle se demandait toujours si elle n'était pas folle. Elle se demanda si elle devait tenter de convaincre son ami, dont elle ne savait pas encore le nom, d'ailleurs, de l'aider à aller chez les parents d'Ylraw. C'était peut-être un peu tôt, elle pourrait attendre le lendemain. Où allait-elle dormir, d'ailleurs ? Si elle lui demandait son nom il lui faudrait donner le sien. Si jamais il parlait d'elle à ses collègues de Mandrakesoft, il valait mieux qu'elle donne un faux nom.
- Au fait, je ne me suis pas présentée, je m'appelle Dorothy Bryan, mais tu peux m'appeler Dory.
- Moi je suis Nicolas Elmange Lanfen, mais vous pouvez m'appeler Tocman.
- Tocman ? Ça signifie quelque chose en français ?
- Euh, non, pas vraiment, c'est juste, si enfin, non, c'est compliqué...
Elle comprendrait bien assez tôt, se dit Tocman.
- Hum, vous voulez manger ?
- J'ai un peu faim, oui, mais je ne voudrais pas te retarder, on peut simplement se voir demain ? Mais si tu veux je veux bien te payer