jamais je n'avais pas croisé Énavila dans Paris, si je n'avais pas trouvé ce bracelet, si je n'avais pas pris cette BMW à l'île de Rée, si je n'avais pas pris la Viper, si je n'étais pas allé au Mexique, à Sydney, si je n'avais pas couché avec Pénoplée, si j'avais laissé Érik, si je n'avais pas tenté de m'échapper du Congrès, si je n'avais pas cherché Énavila dans la station, si nous l'avions suivi avec Sarah, ce matin...
Ah et puis merde ! On s'en fout ! Je ne vais pas crever maintenant ! Je crèverai plus tard !
Je suis beaucoup moins sûr de moi dix minutes plus tard quand le bruit et tel que nous devons parler par sym Sarah et moi pour nous entendre.
La puissance de l'eau...
Tout est soufflé en un instant, les grillés, l'arbre, le reste...
Je n'ai le temps que de prendre ma respiration, déjà l'eau envahit tout.
Je m'accroche aux grilles, nous les avions profondément ancrées dans la terre, mais elles ne tiendront pas.
L'eau nous submerge, je tiens fort Énavila d'une main, les grilles de l'autre. Sarah avait raison, nous avons bien fait de laisser les barres ainsi.
Mais nous n'avons pas plus de cinq minutes, dans trois minutes il nous faut sortir, sinon nous allons mourir noyés.
La boue et les débris commencent à se déverser.
"Il nous faut sortir maintenant, ou la boue va nous recouvrir."
"Il y a beaucoup trop de pression, nous allons être déchiquetés !"
"Nous n'avons pas le choix, il faut y aller !"
Nous transformons les barres, J'en utilise une pour coller Énavila à moi, j'enroule l'autre autour de mon bras en attendant. Les
débris affluent, Sarah a raison, il faut se dépêcher. Elle sort la première, elle est tout de suite emporter par le courant.
Je peine pour sortir avec Énavila, je suis obliger de transformer ma deuxième barre en bouclier pour me protéger des débris, l'air me manque déjà. Énavila est secouée par des spasmes, elle se noie déjà !
Je m'extirpe du plus vite que je peux, le courant m'entraîne. Je suis obligé de bloquer ma respiration avec le bracelet, pour empêcher toute respiration réflexe. Mon bracelet contrôle mon stress, ça me permet de pouvoir tenter de nager.
Énavila est trop lourde, je ne vais pas parvenir à remonter à la surface, si je veux survivre, il faut sans doute que je la laisse.
Je ne peux pas la laisser !
Mon Dieu ! Mon Dieu !
Une palme, j'ai l'idée de transformer ma barre en palme autour de ma jambe. Je récupère l'autre barre et fait de même à mon autre jambe, je maintiens Énavila avec mes bras.
J'ordonne à mon bracelet de me faire pédaler.
Le courant m'emporte toujours, c'est trop dur.
Je bloque le nez et la bouche d'Énavila, au cas où il lui reste un peu d'air.
Je continue à nager, je n'en peux plus.
Je vais mourir noyé, comme à l'île de Rée...
"Je suis à la surface, je ne peux pas aller vers toi, il y a trop de courant."
"Je n'y arriverai pas, Énavila est trop lourde."
"Laisse-là, sauve ta peau."
"Je ne peux pas, je ne peux pas..."