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Énavila s'arrête alors et commence à canarder, j'ai repris des forces et du courage, je ne sais pas par quel moyen, j'attrape Sarah par la main et nous partons en courant. Plusieurs grillés sont tout de même à nos trousses, ce qui on réchappé au barrage de feu d'Énavila. Je reprends ma barre comme épée bouclier. Il fait grand soleil, ces saletés ont repris de l'énergie ! Je dois en trancher plus d'un. J'accélère, je cours à toute vitesse, Sarah me suit de près.

Le nombre de grillés augmentent, il nous faut nous battre plus, ils courent plus vite que nous !

- Le trou ! s'égosille Sarah.

- Où ?! Je ne le vois pas !

- Là-bas, dans le lacet ! Encore cinq cents mètres (un demi quadri-pierre) !

Un dernier sprint ! Bah ! Cinq cents mètres c'est long ! Je prépare mes deux barres pour former rapidement une grille, Sarah aussi. Elle passe la première et prépare le blocage de la porte, je plonge après elle et elle morphe rapidement ses deux barres en grille. Deux grillés parviennent à rentrer, je dois retransformer mes barres pour les découper, seule façon de vraiment les empêcher de nuire. Sarah a du mal à tenir l'entrée, je viens à son secours, fortifie la grille en ajoutant un de mes barres, et utilise l'autre comme pilier de soutènement, pour que nous n'ayons pas à tenir les grilles avec nos mains et subir ainsi les assauts des grillés en furie.

Je souffle.

- Où est Énavila ?!

"Énavila, comment ça se passe ?"

"Regardez par vous même, je n'ai pas le temps d'épiloguer !"

Énavila nous autorise à nous brancher sur son bracelet, nous voyons alors ce qu'elle voit. Je garde quand même en même temps un oeil sur notre entrée, ou les grillés s'acharnent. Sarah a d'ailleurs la bonne idée de faire pousser des piques à la grille, vers l'extérieur, pour empêcher les grillés de trop l'attaquer

directement.

Énavila est submergée, elle ne peut pas trop utiliser son arme, ils sont trop proches, elle se bat comme un lion avec sa barre-épée. Son autre barre lui sert de plastron, elle n'a qu'une combinaison normale, qui ne la protège pratiquement pas contre les grillés. C'est incroyable, elle déploie une énergie qui me sidère, ses coups d'épées projettent les grillés.

Le Dragon ! Le dragon électrique plonge sur elle. Elle utilise son arme mais le manque. Des arcs électriques lui font perdre son épée. Elle se relève et court, mais le dragon est toujours sur elle. Elle l'évite une seconde fois, mais il l'assomme avec un arc électrique, elle s'effondre, on ne voit plus rien un instant. Elle est en l'air quand elle reprend conscience ! Dans ces griffes ! La peau du dragon est immonde, grillées et nauséabonde ! Le dragon est montée en altitude, on voit au sol les grillés qui s'amassent. Au loin arrive des gros lézards ! Cinq ou six gros lézards sont avec les grillés, ils ne semblent pas se battre avec eux. Énavila est encore sonnée, Le dragon la porte à sa bouche, il veut la dévorer ! Mon Dieu elle va se faire bouffer par cette saloperie ! Qu'est-ce qu'on peut faire ?

Énavila s'apprête à lui tirer dans la bouche, mais il referme sa gueule sur son bras et lui bloque son arme. Elle doit la lâcher. Elle retransforme son plastron en épée pour lui asséner un coup sur la gueule. Le dragon ne semble rien sentir et continue de vouloir lui arracher le bras. Elle s'énerve et frappe encore et encore, de plus en plus fort et de plus en plus vite. Le dragon finit par ouvrir sa gueule, elle retire son bras et y pose la barre qu'elle morphe en étoile pour bloquer la gueule ouvert du dragon. Le dragon secoue la tête, Énavila se retrouve de nouveau sous lui, toujours dans sa griffe. Le dragon tente de se dépêtrer. Il redescend en altitude. Finalement il semble parvenir à écraser la barre avec ses mâchoires. Énavila se bat pour se libérer des griffes, mais elle n'a pas assez de forces. Le dragon est parcouru d'une secousse électrique, Énavila la reçoit, elle hurle de douleur. Je dois couper la perception des sensations pour ne pas perdre connaissance moi-même. Elle ne peut plus se servir que d'un seul bras, son bras droit est cassé. Elle parvient à se recroqueviller pour laisser passer son genou dans la griffe et faire pression.