Nous sommes coupés par un sym d'Énavila :
"Courrez au vaisseau ! nous syme Énavila, courrez ! Je me suis fait attaquer par des bestioles, ces saloperies non pas d'onde mentale, courrez !"
Énavila nous donne accès à sa vision, elle est en train de se battre contre un troupeau de bêtes de la taille d'un léopard. Elle n'a qu'un bâton pour déjouer leur attaque, les manches de sa combinaison sont en lambeaux, elle semble blessée à de multiples endroits, ses avant-bras sont en sang.
"Bougez-vous bordel ! nous crie-t-elle avec son bracelet, je me dirige droit vers le vaisseau, je ne vais pas faire de détour, je ne tiendrai pas, courrez !"
Nous réfléchissons quelques secondes avec Sarah, attendre pour l'aider ?
"Non ! nous coupe-t-elle, surtout pas ! Ils vont nous déchiqueter, rentrez ! Vous serez peut-être sauf, je ne sais pas si j'y parviendrai de toute façon, ne vous occupez pas de moi !"
Le bracelet donne Énavila à cinq kilomètres (cinq quadri-pierres), le vaisseau est à près de huit kilomètres. Cinq kilomètres ! Elle a dû courir ! Nous avons fait huit kilomètres en quelque chose comme 5 heures, et elle n'a pas dû partir il y a plus de deux heures.
Sarah à du mal à courir, je l'aide un peu, j'ai aussi encore très mal au ventre et à la tête. J'ai toujours mes lianes, mais elles me ralentissent plus qu'autre chose. Énavila se rapproche de nous à grande vitesse, dix minutes plus tard, alors que nous n'avons parcouru qu'un kilomètre, Énavila n'est plus qu'à quatre de nous.
Je presse Sarah, mais elle tombe souvent.
- J'ai la tête qui tourne trop, si on continue à cette vitesse je vais tomber dans les pommes.
- Respire plus vite ! Allez relève toi, vite ! Énavila arrive sur nous.
Je la prends par le bras et la tire, mais elle n'avance pas ! Nous sommes toujours désespérément lent par rapport à Énavila. J'ai moi aussi la tête qui tourne de plus en plus, j'ai du mal à comprendre tout ce que me dit Sarah. Je la tire sans ménagement. Nous avons perdu la piste par laquelle nous sommes venu, et nous perdons du temps dans les buissons et les branches. Je laisse tomber mes lianes, tant pis, mais elles s'accrochaient sans cesse.
- Allez ! Sarah !
J'ai presqu'envie de la laisser tellement elle va doucement ! Énavila n'est plus qu'à deux kilomètres et nous sommes encore à quatre kilomètres du vaisseau !
Sarah glisse et tombe dans une pente raide, je me jette derrière elle pour tenter de la rattraper, mais elle glisse et roule jusqu'en bas. Cela aurait pu nous faire gagner du temps si elle ne s'était pas blessée en tombant. Elle s'est ouvert la main sur une pierre ou une branche qui dépassait. Je ne lui laisse pas le temps de regarder sa blessure, elle se plaint mais je continue à la tirer.
Du bruit ! Nous entendons les grognements et les sifflements atroces des bêtes qui ont attaqué Énavila, elle n'est plus qu'à quelques centaines de mètres alors que le vaisseau est à plus d'un kilomètre et demi.
Le vacarme est énorme ! On dirait que ces bestioles labourent tout sur leur passage, on entend des arbres tomber. Énavila crie, elle jure à n'en plus finir. Je n'ai pas le temps de voir venir, à peine eus-je l'idée de me trouver un bâton pour me défendre, deux bêtes on déjà sauté sur Sarah ! Mon Dieu, elle sont immondes ! On dirait qu'elles sont à moitié brûlées ! Il en arrive de partout ! Sarah est au sol, elle hurle. Les bêtes sont en train d'éssayer de lui manger le