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s'il fait jour, nous serons déjà plus en sécurité.

- Peut-être, mais comment va-t-on faire pour Énavila ? Si c'est une forteresse nous ne pourront jamais la libérer ? Je ne suis pas sûre que se faire capturer nous aussi nous avance beaucoup, mais si les grillés nous attaques, est-ce que nous auront le choix ?

- J'en sais rien, il faudra peut-être qu'on se construise une cachette, ou que nous restions au milieu du lac pendant le jour.

- Ils ne mettront pas longtemps à nous repérer si le village est au bord du lac.

- Oui, peut-être est-ce qu'on pourra entrée clandestinement dans le village ?

- Je ne sais pas, je ne vois pas trop comment il est, peut-être, mais s'il n'est pas très grand on se fera aussi vite trouvé à l'intérieur.

- On peut peut-être passer par le lac, tu peux retenir ta respiration plus longtemps avec cette combi ?

- Pas vraiment.

- Mouais, de toute façon comme tu dis une fois dans le village il ne faudra pas longtemps avant qu'on se fasse choper.

- Oui, je ne sais pas trop ce qu'on va faire, répond finalement Sarah d'une voix triste.

Nous avançons d'un bon pas, la crainte des grillés et la nuit qui passent nous donnent du courage.

- Ils t'ont maltraité ?

- Non, mis à part ne presque rien me donner à manger, ils ne m'ont rien fait.

- Ils n'ont pas trop été trop méchants contre Énavila non plus. En tout cas cet interprète est un très bon signe.

- Oui, me répond-elle pas vraiment convaincu.

- Quand même ! Ça veut dire que des hommes de la Congrégation sont sûrement venus sur cette lune !

- Mouais, ils n'y sont plus forcément, et peut-être qu'ils sont tout autant bloqués que nous ici.

- Oui enfin bon c'est quand même mieux que si nous étions toujours aussi paumés dans la nature poursuivis par ces fichus grillés, au moins on a un espoir de trouver des hommes.

- Oui, c'est vrai.

Jour 397

Sarah n'a pas la grande forme. Nous parlons un peu plus en détail de notre arrivée au village, et de la discussion d'Énvila avec les hommes-oiseaux, mais ne voyant toujours pas arriver la fin de la vallée, nous forçons le pas et courrons même. La rivière, plus un torrent, descend trop rapidement pour être navigable, heureusement ses abords sont plutôt praticable. Après quatre heures de marche, nous faisons finalement une pause pour manger et nous reposer.

Mais le temps qui passe nous stresse, il ne doit rester plus qu'un jour à un jour et demi de nuit, et nous ne parvenons pas à dormir plus de deux heures. Nous repartons rapidement mais il nous faudra encore douze heures, dont quatre de pause, pour arriver, enfin, au fleuve.

Nous sommes toutefois satisfaits de nous apercevoir que nous arrivons plus en aval que nous ne pensions. Nous ne devons pas être à plus d'une journée du village, ce qui devrait largement nous laisser le temps d'y parvenir avant le lever du jour. Nous ne sommes pour autant pas beaucoup plus avancé quant à ce qu'il adviendra de nous une fois le jour levé. Mais nous imaginons que dans le pire des cas, nous pourrons simplement nous rendre au village, et rejoindre Énavila, certes dans un cachot, mais à l'abri des grillés.

La confection du radeau nous occupe néanmoins trois ou quatre heures, le temps de trouver du bois qui flotte suffisamment, de le couper, l'assembler sommairement, chasser et préparer de la nourriture pour la journée de navigation qui nous attend, et le radeau à moitié