- Je suis désolé Pénoplée, mais j'étais tellement content d'enfin trouver un indice, j'ai pas réfléchi, c'est vrai, j'ai... Je... Tu m'en veux ?
Elle retient un cri :
- Mrrr... Si je t'en veux ?! Non pas du tout, pas du tout DU TOUT ! Je suis d'ailleurs très contente que tu n'aies plus qu'une chance infime d'intégrer correctement la congrégation, de toute façon je te déteste alors ça tombe bien, tout comme je suis ravie de te voir bloqué ici avec les avant-bras en sang...
Elle me regarde avec des yeux tous tristes, elle prend une petite voix :
- Mais regarde-toi...
Elle est désolée. Elle ouvre une petite trappe dans le mur et sort une sorte de serviette qu'elle me jette. Elle prend une voix toute fluette :
- Je peux même pas te soigner tellement je t'en veux...
Je prends la serviette et je m'essuie les bras avec, c'est vraiment magique, la serviette est recouverte d'une sorte de pâte un peu gluante qui reste sur la peau, calme la blessure et régénère l'épiderme. Il me suffit en fait simplement de laisser mes deux bras posés dessus pour sentir la serviette me guérir. En queqlues minutes mes deux balafres ne sont plus qu'un souvenir. Elle me regarde avec un air triste :
- Mais pourquoi tu as fait ça ? Pourquoi t'es si impulsif... Ah François...
Je relativise :
- Ça va c'est pas la mort non plus, il a rien eu Hur, je suis encore jeune après tout...
Pénoplée se remet dans une colère noire :
- Le pire c'est que tu te rends pas compte. Ce que tu as fait est TRÈS TRÈS grave ici !
Bon finissons-en...
- Bien, je tâcherai de réfléchir un peu plus la prochaine fois.
- Contente de te l'entendre dire.
- Mais ils ne sont pas très efficaces vos artificiels, pourquoi ne m'a-t-il pas immobilisé avant même que je fasse quoi que ce soit. J'aurais eu le temps dix fois d'étrangler Hur ?
- Tu ne le voulais sans doute pas. L'arficiel de l'abeille ne voit pas directement. Il voit par tes yeux et ton esprit. Tu ne devais pas avoir d'animosité envers Hur, tu voulais juste te poser. Je pense qu'il a fallut que Hur soit pris de panique pour qu'il comprenne qu'il devait intervenir.
Trop subtil pour moi...
- Mouais.
- Mais ne change pas de conversation. Tu crois que ça me fait plaisir de te savoir coincé là pendant dix jours, moi qui voulait te balader sur Adama ? T'es vraiment pas sympa...
Je me lève et m'approche doucement de Pénoplée, elle résiste un peu mais se laisse prendre dans mes bras.
- Je suis désolé, Pénoplée, je ne voulais vraiment pas te faire de la peine, j'étais tellement excité à l'idée de pouvoir attraper cette fille.
- Il y a d'autres moyens tu sais, tu n'es pas obligé de courir après quelqu'un pour avoir des infos sur lui ici.
Je me retire un peu, intrigué :
- Ah ? Comment peut-on faire ?
- On peut tout simplement interroger le bracelet pour savoir qui est la personne, en pensant à elle.
- Je peux faire ça, moi ?
- Non, mais moi je peux le faire pour toi.