mort qui a dû subir la foudre. Pas de signal de Sarah, ce n'est pas très encourageant, par contre j'arrive à deviner l'extrémité de la route, elle semble se rendre à un village qui se trouve au pied d'une colline transformée en immense carrière. Il ne reste d'ailleurs plus grand chose de la colline. Sans doute ce village est-il le point d'entrée pour les mines ou les carrières du coin, riches en minerai ou quoi que ce soit qui intéresse ces hommes-oiseaux. Les deux villages ne doivent en former qu'un seul, le village près du lac n'étant qu'une extension pour fournir de la nourriture au village de mineurs. Je serai quand même curieux de savoir ce qu'ils fabriquent, des armes ? Peut-être simplement des lingots de fer ou d'or.
C'est étrange comme les sensations vis à vis d'une situation normalement effrayante peuvent changer. Je suis seul dans le noir au milieu d'une forêt sans doute peuplé de bêtes féroces et dangereuses, pourtant je me sens presque rassuré d'être dans le noir, qu'il fasse nuit et que ces affreux grillés ne puissent pas m'atteindre. Si ces grillés sévissent sur toute cette planète, la plupart de la vie doit se passer la nuit. C'est quand même extraordinaire que ce soit le soleil qui les réveillent. Quelle est donc cette maladie qui les atteint ? J'ai du mal à imaginer qu'elle type de changement peuvent faire que seul le soleil les touchent. Peut-être cette maladie touche-t-elle leur régulation thermique, ils refroidissent et ne sont plus capable de bouger que le jour, comme les lézards. Peut-être que c'est pour ça qu'ils sont en si mauvais état, peut-être que chaque nuit leur corps se détériore à cause de l'arrêt d'une partie des fonctions vitales. Mais pourquoi ensuite agiraient-ils en bandes ? Toutefois ces animaux sont peut-être un peu comme des loups, ils agissent peut-être en bande naturellement, le fait qu'ils soient malades ne changent peut-être pas leur comportement. L'idée qu'une bande de ces chiens-lézards non malades puisse m'attaquer en pleine nuit me fait froid dans le dos. Cependant force est de constater que pour l'instant nous n'avons pas croisé ce genre de bande, le seul spécimen non malade que nous avons rencontré était chien-lézard, mon pauvre compagnon...
Bref, sans signaux provenant de Sarah je suis un peu perplexe. Je décide toutefois d'avancer en direction de la dernière trace de Sarah que nous avons eu, en amont du fleuve, proche de notre zone de crash. J'espère que j'aurai un signal d'elle un peu plus en
avant, sinon je ne sais trop ce que je pourrai faire. De toute façon il me faudra plusieurs jours, et je ne dois pas traîner. J'ai un doute sur ma capacité à courir pendant plusieurs jours, alors j'avance plutôt d'un pas rapide. J'aimerai atteindre le sommet d'une nouvelle colline avant de faire une pause, manger et dormir.
Jour 395
Je n'y arriverai pas sans faire une première pause, au bout de six heures. Un repas, je n'hésite pas une seule seconde à faire un feu, trois heures de sommeil et de nouveau six heures de marche me seront nécessaires pour atteindre le sommet de cette nouvelle colline, plus haute que la précédente, et surtout plus loin que je l'imaginais. J'aurais toutefois à subir les attaques de divers animaux sauvages, détectés pour la plupart bien en avance avec mon bracelet, et dont je peux me débarrasser assez facilement grâce à mes barres-épées et mon bracelet. Ces attaques me fatiguent tout de même considérablement et me font perdre plusieurs heures, d'autant que la progression dans la forêt, en pleine nuit, n'est pas évidente, même avec la vision de nuit activée.
Heureusement j'ai la satisfaction de percevoir un signal de Sarah, et s'il est faible il semble m'indiquer la même direction que le dernier que j'ai eu avant notre précédente attaque de grillés. Je ne suis pas sûr que ce soit très bon signe qu'elle ne se soit pas déplacer, cela pourrait signifier que son bracelet est simplement perdu, ou pire, qu'elle est morte. Trois jours de marche pour découvrir un cadavre ne m'inspirent guère, mais quoi qu'il en soit il faut que j'en ai le coeur net, alors je ne m'autorise qu'un petit repas et une sieste d'une demi-heure avant de repartir.
Je tente cette fois-ci de rester dans la vallée, ou ma progression est plus rapide, et de contourner la montagne entre moi et le signal. Je trouve une lance, mais cela ne m'étonne désormais guère étant donnée la présence de ces hommes-oiseaux. Impossible cependant de mettre la main sur une route ou un chemin. Les bords de la rivière sont assez facilement praticable, des crues fréquentes doivent empêcher que la jeune végétation subsiste, il y a moins de buissons et d'arbustes que dans les sous-bois.
Huit heures plus tard, exténué, l'attaque d'un de ces