- Une mine ? Mais c'était sous Sydney ?
- On ne savait pas ! Quand je me suis réveillé, j'étais avec Erik et un autre, Bakorel. Bakorel était sympa, c'était un jeune qui vivait un peu à l'écart, caché. Nous pensions avec Erik être sous Sydney, oui, dans un grand complexe minier, ou un truc comme ça. Bakorel ne parlait pas notre langue, d'ailleurs aucun des hommes ne parlaient notre langue, ils parlaient tous sans doute la même langue que tu avais trouvé dans les cahiers, celle de l'organisation. Bakorel pensait qu'on venait d'une autre planète ! Je l'aimais bien, il était très fort, vraiment très fort. Enfin je veux dire qu'il avait une mémoire faramineuse, il arrivait à retenir tout ce que je lui disais, l'alphabet, les chiffres, les verbes que lui avait appris Erik. On lui a expliqué qu'on voulait sortir, mais il ne voulait pas. Il disait que c'était trop dangereux. On a tenté de partir tout seul Erik et moi, et puis finalement il a dû avoir de la peine et il est venu nous aider. Mais pour sortir de son coin, c'était vraiment impossible à trouver. Il ouvrir une énorme porte, marcher dans le noir, récupérer une échelle à un certain endroit du plafond, puis se glisser dans des tuyaux jusqu'à une sorte de bouchon, de bloc qui faisait office de porte. En fait Bakorel avait fait sa maison dans un endroit condamné, sans doute après l'éboulement qu'on avait vu. Et pour sortir il fallait passer par les conduites, pousse ce bouchon, et passer par dessous. C'était pas si simple que ça parce qu'en dessous la conduite il y avait une immense forge, plusieurs dizaine de mètres en contrebas...
- Une forge ?
- Oui une forge, une immense salle avec des centaines de personnes qui travaillaient à faire fondre des immense bac de métal. Il faisait une chaleur terrible, et il nous fallait nous pendre dans le vide pour passer d'un côté du bouchon à l'autre. En fait la conduite était trouée, tu vois, et il suffisait de mettre le bouchon au milieu du trou pour pouvoir passer d'un côté à l'autre.
Schéma de la conduite
Naoma me fait un petit dessin pour m'expliquer.
- En fait nous nous trouvions dans une sorte d'usine géante, il y avait toutes sortes de salle où les hommes travaillaient, ils fabriquaient des avions, des armes, de la nourriture, je ne me rappelle même plus trop. Mais ce jour là nous ne sommes pas parti, Bakorel nous a laissé pour aller chercher à manger, et nous avons dû rentrer tous seuls Erik et moi. Ce n'est que le lendemain, ou le jour d'après, que nous avons entrepris notre petite expédition pour remonter à la surface. Nous étions vraiment très profond, il nous a fallu deux jours pour remonter. Et puis une fois proche de la surface, nos ennuis n'ont fait qu'augmenter. Nous avons finalement été repéré par les hommes, et nous avons dû courir dans les couloirs et nous cacher dans des petites salles pour leur échapper. Ils y avaient d'énormes hangars, remplie d'avions. Bakorel pensait que nous étions venus avec l'un de ses vaisseaux. Erik et moi on ne comprenait rien, on comprenait pas qu'est-ce que c'était que tout ce complexe, tous ces avions futuristes, tous ces hommes. On croyait encore qu'on était dans le sous-sol de sydney, jusqu'à ce que je vois l'extérieur.
- Mais vous étiez où ? Sur la Lune, c'est ça ?
- Je ne sais pas trop. Je suis tombé sur une baie vitrée qui donnait sur l'extérieur, et j'ai vu qu'on était plus sous terre, on était dans une sorte d'immense base, et dehors je voyais un paysage désertique, tout gris, le ciel noir, on voyait les étoiles, et on voyait surtout une planète dans le ciel qui ressemblait à la Terre. Et il y avait aussi des tas de vaisseaux spatiaux, comme ceux que nous avions vus dans les hangars, qui allaient et venaient. Les hommes étaient en scaphandre... C'était incroyable, j'ai encore peine à y croire. Pourtant je ne crois pas qu'on ai de base comme ça sur la Lune, mais je ne sais pas où ça pourrait bien être, en plus la base était gigantesque. J'ai regardé la Lune depuis, j'ai cherché des photos, mais on voit rien. Alors je ne sais pas, peut-être qu'il y a une protection, un truc qui nous empêche de voir, mais je ne comprends pas comment tous ces hommes peuvent habiter sur la Lune. En plus Bakorel nous a dit qu'ils étaient des dizaines de milliers !
- Mais on a déjà été sur la Lune, non ?
- Oui, oui, on a déjà été sur la Lune, il y a même longtemps, en