cinquante kilomètres du village.
Jour 415
Jour 416
Le passage de bateaux nous donne l'occasion de faire des pauses, souvent nous attendons simplement une demi-heure après leur passage pour avancer un peu dans la forêt, et faire un feu. Presque deux jours passent ainsi, sans grand changement. Ma blessure va beaucoup mieux, et nous n'avons pas eu de problème autre que quelques animaux sauvages un peu téméraire, mais un bon coup d'épée leur faisait rapidement entendre raison.
Nous avons beaucoup manger depuis le départ du village, et nous avons largement rattrapé de notre diète forcée. L'arrivée du jour se fait plus pressente, nous ne voyons pas encore de lueur à l'horizon, mais d'ici à une journée le soleil devrait se lever. Les abords du fleuve n'offrent guère d'endroits où se cacher, la solution la plus satisfaisante à nos yeux serait de construire un radeau, le fleuve est immense à notre niveau, sans doute plusieurs centaines de mètres de large, nous devrions être à peu près en sécurité au centre des eaux.
C'est cette solution qui a notre préférence, et nous passons presque dix heures à rechercher tout le bois mort et sec des environ. Un grand feu nous permet de faire sécher des branches trop humides, et grâce aux barres nous accrochons deux gros rondins bien secs, et ensuite un tapis de branche légères posés sur les barres permettent de constituer un plancher. Il nous faut bien sûr quelques essais infructueux avant d'avoir un embarcation ou nous sommes assis au sec, mais le résultat n'est pas si mal.
Nous devons finalement nous tenir assis avec les pieds dans l'eau, notre poids complet faisant trop s'enfoncer les rondins pour avoir véritablement une surface hors de l'eau. Nous nous sommes confectionner de même quatre rames, qui nous permette de diriger tant que faire se peut notre petite embarcation. Le courant du fleuve est cependant correct, et nous avançons sans doute une fois et demi à deux fois plus vite que si nous marchions. Nous avons quelques réserves de nourriture, nous laissant l'espoir de pouvoir avancer tranquillement pendant plusieurs heures.
Nous croisons deux bateaux, mais les bracelets les détectant bien en avance, nous avons le temps de nous échouer sur la rive et de faire les morts, la rive étant désormais suffisamment fournis en arbustes et bois morts pour que nous passions inaperçus.
Jour 417
C'est aux premières lueurs du jour que nous apercevons un nouveau village, beaucoup plus grand que le précédent. Nous nous plaçons le plus loin possible vers l'autre rive, et nous restons dans les eaux du fleuves le temps de notre passage à proximité du village. Il possède un port, comme l'autre, et de nombreux bateaux y mouillent. Il y a encore beaucoup d'activité tout autour du village, qui ressemble plus à une petite ville.
Ce village plus grand laisse à penser que nous nous dirigeons vers une zone plus habitées, peut-être aussi moins soumise au péril des grillés. Mais qu'allons nous faire plus en aval ? Et qu'allons-nous trouver ? Nous nous accordons sur l'importance de trouver la trace des hommes que ces hommes-oiseaux semblent avoir côtoyer, mais comment pourrons-nous les rejoindre ? L'idéal serait que nous parvenions à communiquer avec certains hommes-oiseaux non hostiles, et qu'ils nous expliquent comment contacter nos semblables. Malheureusement ils ne semblent pas des plus amicaux envers nous. Nous allons peut-être devoir capturer un de ces hommes-oiseaux et le faire parler, mais il nous faudrait trouver un interprète, ou nous ne tirerons jamais rien d'intelligible.
Deux heures après le passage du village, nous faisons une pause pour faire des réserve de nourriture en prévision des quatre jours de soleil qui arrivent. Notre chasse n'est malheureusement pas très fructueuse, à croire que les animaux se sont déjà tous terré dans l'attente de la nuit, ce qui est de la plus mauvaise augure pour nous.
- Vous pensez vraiment qu'on sera tranquille au milieu du fleuve, dis-je pas très rassuré à l'idée d'une attaque de grillés.
- T'as une meilleure idée ?
- Pas vraiment mais l'eau ne les a jamais arrêté.