Sarah tomba à la renverse quand Petriocho la poussa en se moquant d'elle, la petite fille qui ne connaissait pas le bracelet. Elle se releva pour lui rentrer dedans, et en moins de deux il fut lui aussi la tête dans le sable, sous les éclats de rire de ses copains. Ceux-ci s'apprêtèrent à lui filer une bonne correction, mais un passant intervint avant, et Sarah se fit sermonner pendant les trois petits de trente-sixièmes (un peu plus de vingt minutes), que la personne passa pour la ramener chez elle. Sarah marchait à côté de lui, tentant vainement de lui faire comprendre que c'était elle la victime, mais la personne ne voulait rien savoir, et ne cessait de marmonner qu'il n'arrivait pas à joindre le responsable de Sarah. Elle finit par lui dire que son papa ne lui parlerait jamais, et qu'il ferait mieux de la laisser. La personne s'énerva et cria presque sur Sarah. Elle ne comprenait pas pourquoi ces grands s'évertuaient à toujours lui crier dessus, et ces autres jeunes à se moquer d'elle. Elle finit par pleurer, non pas qu'elle n'aimait pas qu'on lui criåt dessus, elle finissait par avoir l'habitude, mais plus qu'elle en avait marre que tous ces jeunes se moquassent d'elle, que tout ces grands ne la trouvassent pas normale, et que son papa soit si souvent absent. Elle regretta ses animaux de compagnie, et, dans un mouvement brusque, elle lâcha la main de la personne et partit en courant. Elle tomba parterre en s'immobilisant quand le passant la paralysa. Elle pleura de plus belle, maudissant l'incompréhension du monde. Elle voulait juste rentrer chez elle et que son papa la prît dans ses bras, elle n'en demandait pas plus.
Elle vit la personne revenir vers elle et redoubler d'énergie pour la gronder encore plus. Elle continuait à pleurer, elle ne savait pas comment s'en sortir, elle voulait son papa. Heureusement, elle le vit, dans l'abeille qui arrivait ; elle pointa aussitôt le doigt vers lui, et il se posa à deux pas d'elle.
- Vous êtes son père ?
- Oui.
- Teegoosh ! Ah, euh, bonjour, je... Je raccompagnai votre fille.
- Pourquoi, il y a un problème, pourquoi pleure-t-elle ? Pourquoi pleures-tu ?
Sarah se précipita pour s'accrocher à la jambe de son papa, elle était sauvée. Elle sentit son odeur qu'elle aimait tant, et n'hésita pas à dénoncer son bourreau.
- Il m'a grondé parce que je tentais de me défendre contre les garçons !
- Pourquoi avez-vous f...
- Non, pas du tout, au contraire, c'est elle qui a...
- C'est faux ! Petriocho se moquait encore de moi, il m'a poussé et je suis tombé alors je l'ai fait tomber aussi !
Teegoosh se pencha vers sa fille, il se moquait après tout de ce qu'avait à dire la personne, c'est sa fille qu'il écoutait, et c'est elle, il en était persuadé, qui avait raison.
- Oui, je l'ai simplement trouvée en train de pousser ce pauvre garçon, et je voulais la raccompagner chez elle... C'est donc votre fille, je ne savais pas que vous aviez une fille ?
- Non ce n'est pas ma fille. Au revoir.
Teegoosh prit Sarah dans ses bras et l'abeille la cala contre lui. Il partit avant même que la personne n'ait terminé de parler, il ne voulait pas en dire plus, et il n'aimait pas qu'on le vit avec Sarah. En dix minutes ils arrivèrent chez eux, en haut d'une des plus haute tour de la ville de lumière. Il se posa sur la terrasse et déposa Sarah. Ces petits artificiels accoururent et l'entourèrent en l'assaillant de question, son petit singe lui monta sur le dos, elle tomba presque à la renverse.
- Merci, Teegoosh.