possède aussi plusieurs planètes telluriques en orbite compatible avec l'apparition de la vie, celles-ci sont beaucoup trop jeunes pour que nous puissions espérer y trouver un environnement stable. En ce qui concerne la supergéante rouge, c'est un peu l'opposé, son système se meurt, et s'il est lui aussi considérablement fourni, les planètes telluriques dignes d'intérêt ont sans doute déjà été happées par l'étoile ou sont en passe de le devenir.
- Et il y a des planètes qui appartiennent au trois systèmes à la fois ?
- Sans doute, mais elles seraient dans ce cas très éloignées du centre et sans doute complètement en deça de tout seuil d'ensoleillement permettant une atmosphère viable. D'autre part il est à noter que les planètes périphériques subissent des perturbations gravitationnelle très importantes, par exemple les deux géantes gazeuses ici et là...
Sarah me montre sur la carte holographique où elle détaillait les différentes planètes.
- ... sont tellement perturbées qu'elles "changent" d'étoiles de temps en temps, passant de la géante bleue à la géante rouge, et si l'ordinateur calcule encore correctement, ce phénomène semble aussi se produire pour ces trois géantes gazeuses là et là, et dans une moindre mesure pour les nuages d'astéroïdes qui marque la frontières des différentes régions d'influence.
- Et certaines planètes semblent avoir une atmosphère viable ? Elle dort toujours, Énavila ?
- Oui, oui, elle est un peu excitée, je préfère ne la réveiller qu'au dernier moment. En plus je ne sais pas trop si sa capsule a des problèmes, mais son activité biologique n'est pas très stable, j'ai peur qu'elle ne se réveille d'elle même. Si sa capsule tombe en panne, nous sommes fichus. Pourtant tout a l'air en ordre, je ne sais pas si...
- Et pour les planètes viables ?
- Oui, euh, et bien quoi qu'il en soit il semble que six planètes comportent une atmosphère compatible avec l'apparition de la vie, et deux en auraient une proche d'une composition compatible avec
l'homme, l'une d'elle est en orbite éloignée de la supergéante tellurique, l'autre orbite plus près de la géante rouge. Actuellement nous sommes en orbite très éloignée de la supergéante tellurique, suffisamment loin pour ne pas nécessiter beaucoup d'énergie si nous devons repartir.
- Repartir ? Est-ce que le vaisseau aurait maintenant assez d'énergie pour repartir vers la Congrégation.
- Je ne crois pas. Enfin techniquement il pourrait sans doute, mais j'ai peur que ce serait sans nous. La zone de confinement où nous nous trouvons a aussi subit des dégâts, et j'ai peur qu'une forte accélération ne l'endommage irréversiblement. Un autre espoir serait de tenter de réparer notre émetteur pour envoyer nos bracelet et permettre notre clonage dans la Congrégation. Je ne crois pas trop à un voyage retour, il prendrait des millénaires et les chances que le vaisseau tombe en rade sont trop importantes...
C'est marrant comme désormais leur éternité n'est plus vraiment lié à une conscience. Nous cloner dans la congrégation reste une mort pour nous, même avec toute notre mémoire... J'avoue que j'ai un peu du mal à accepter l'idée. Pourtant je suis déjà mort, une fois, peut-être deux...
- Mais... Euh... Alors, qu'est-ce qu'on peut faire ? Il faut absolument que nous tentions de réparer cet émetteur, c'est notre seule chance ?
- J'ai bien peur que nous n'ayons pas de chance du tout, je ne sais pas comment réparer cet émetteur, je ne suis même pas sûre qu'il soit cassé. Nous ne recevons rien, d'après le vaisseau l'emetteur n'a été que faiblement touché, il devrait fonctionner, mais j'ai l'impression que le récepteur est cassé.
- Et donc, on fait quoi alors ? On se laisse mourir ? On tente quand même de lancer le vaisseau dans la direction de la Congrégation, même si ça peut nous prendre des millénaires ? On tente d'émettre un truc au cas où ?
- Le vaisseau est censé émettre en permanence des messages de détresse avec nos coordonnées, mais si notre récepteur ne fonctionne pas, nous n'avons aucun moyen de savoir si le message a été reçu ou