trouver une cachette. Écoute, je pense que Sarah est en sécurité ici, et s'il y a une chance de récupérer quelques chose au vaisseau, je ne voudrais pas la louper, nous ne survivrons pas à une nouvelle attaque comme ça. Il nous faut rapidement trouver de quoi manger et de quoi nous protéger. Je vais monter vers toi, Sarah nous avertira s'il y a un problème."
"Très bien, je vais vers la rivière, je la descends par la rive gauche."
Je me lève difficilement. Mon bracelet m'indique qu'il me faut rapidement manger si je veux pouvoir me remettre de mes blessures. Plusieurs petits animaux se trouvent autour de nous. Je perçois aussi les ondes mentale de mon nouveau compagnon. Je tente avec succès de l'immobiliser. En avançant vers la rivière, j'attrape deux sortes d'oiseaux avec mon bracelet. J'en file un à Chien-lézard qui est tout autant affamé que moi.
Il me faut près d'une heure pour rejoindre la rivière. Énavila a déjà parcourue quatre kilomètres, alors que seulement un et demi séparait mon terrier de la rivière. Je bois beaucoup et décide d'une pause après avoir manger un autre oiseau.
Je fais un nouveau somme de deux heures, et je suis réveillé par mon chien-lézard qui renifle quelque chose. Mon bracelet me signale une grosse bestiole dans le coin. Je me relève, je vais un peu mieux, mais je suis engourdi et ma blessure au mollet est extrêmement douloureuse. Il fait maintenant complètement nuit, deux lunes couplées à la vision nocturne du bracelet me permettent toutefois de voir sans trop de problème. Faute de bâton, je récupère une grosse pierre pour me défendre. Chien-lézard est sur la défensive, la grosse bête rode autour de nous. Un quart d'heure s'écoule, la bête ne s'approche toujours pas, je décide de descendre la rivière. Je vais doucement, les abords de la rivière sont escarpés et peu praticables.
Je marche deux heures avant de devoir m'arrêter à cause de ma blessure. De mes blessures devrais-je dire, car je suis aussi griffé salement dans le dos. La grosse bête nous suit toujours, ce qui ne me rassure guère. J'ai trouvé un nouveau bâton qui me sert de canne.
Je bois et mange de nouveau, pour le bonheur de Chien-lézard qui
en profite aussi. Je fais une pause d'une demi-heure et je repars. La grosse bête est toujours derrière nous, mais je ne l'ai pas encore vue, juste entr'aperçue. Elle reste à quelques dizaines de mètres dans la forêt, attendant sans doute le moment propice pour attaquer. Je fais confiance en mon bracelet pour me prévenir et me défendre dans cette alternative. Ah ! Ma pierre ! C'est sur toi que j'aurais compté il y a bien longtemps, et maintenant c'est le bracelet qui me protège, quelle monde étrange !
J'ai froid, si je reste sur place, je gèle. Ma combinaison n'est plus formée que de deux ou trois lambeaux, et ma blessure m'affaiblit beaucoup. Si seulement je pouvais faire un bon feu. Énavila n'est plus qu'à un kilomètre, je fais une pause. Je vais devoir m'éloigner un peu de la rivière pour continuer, et je ne voudrais pas qu'elle me manque. Je ne sais pas trop ce que j'espère de la rencontre, mais je crois que la voir me fera du bien, même si elle m'envoie balader.
Il ne lui faut pas plus de dix minutes pour me rejoindre. Elle a plutôt l'air d'aller bien. Elle n'a plus de sa combinaison que les chaussures, un short presque jusqu'aux genoux et l'équivalent d'un soutien-gorge. Elle est craquante. Chien-lézard bouge, Énavila s'apprête à lui sauter dessus.
- Non ! Attends, il est gentil.
- Gentil ?
- Oui, il n'est pas malade, de plus on dirait qu'il est apprivoisé, il n'a pas peur de moi, et il a peur quand je lui crie dessus.
- Intéressant, tu l'as trouvé où ?
- Il était planqué dans le même terrier que moi, il devait aussi avoir peur de ses collègues grillés.
- S'il est vraiment apprivoisé, c'est plutôt bon signe.
- Ouais... Tu es allée vite, moi j'ai du mal.
- J'ai pas envie de traîner, je ne voudrais pas me retrouver là-haut en plein jour. Tu tiens le coup ?