- Vous n'avez pas quitté le virtuel de manière normale, vous avez été déconnectés en cours, j'imagine que le rassemblement de vos anciens souvenirs à ceux de votre expérience n'a pu se faire correctement.
- D'autre part, concernant Naoma, je vous rappelle qu'elle est morte sur Stycchia, avant notre arrivée au village, pourtant Moln et Ulri sont parvenus à la cloner de nouveau.
- Oui, nous avons étudié le téléporteur du village, il semble qu'il soit plus ancien que les nouveaux modèles utilisés dans votre station orbitale d'arrivée. En conséquence le départ de Stycchia est validé par le téléporteur, mais celui d'arrivée refuse la rematérialisation.
C'était à prévoir, qu'est-ce que je peux bien répondre à ça, j'y connais rien moi en téléporteur.
- Soit, mais d'autre par je suis mort sur la Lune, pourtant je ne suis pas sorti du virtuel à ce moment là. Il a fallut qu'un personnage sur place lance une nouvelle téléportation pour que je sorte en même temps qu'Erik et Naoma. C'est tout de même incompréhensible.
- Vous êtes mort ?
Erik prend la parole :
- J'en témoigne, un géant bleu de près de deux mètres cinquante lui a complètement anéanti le cerveau. Il est mort d'inanition au bout de quelques jours, j'ai moi-même constaté le degré d'avancement de décomposition de son corps.
- Un géant bleu ?
Énavila s'est tournée vers moi, interrogative.
Erik lui répond :
- Oui une sorte d'homme sans visage, le corps bleu avec un sorte d'aura légèrement lumineuse autour de lui. Les hommes sur place le considérait comme un Dieu, s'agenouillant sur son passage. Il n'a rien dit, il s'est juste mis en face d'Ylraw, nous étions tous paralysés. Ylraw a crié comme un pauvre diable alors que l'autre lui
envoyait sans doute ses ondes dans la tête, puis il est tombé, après ça il n'a plus parlé, plus mangé, et il est mort au bout de quelques jours. Par contre c'est vrai que l'hypothèse du virtuel de passage expliquerait la présence de cet individu ; il semblait tout droit sorti d'un jeu virtuel.
Énavila se retourne, les yeux dans le vide, s'amusant avec son collier. Sarah répond à Erik.
- Dans la mesure où votre retour s'est mal passé, j'imagine que rien ne s'est déroulé comme prévu dans le premier virtuel. À mon avis la sortie de ce premier est sous l'initiative d'une commande du joueur, comme vous ne pouviez la déclencher faute de savoir qu'elle existait, vous êtes restés coincés jusqu'à votre téléportation virtuelle qui vous a rendu conscience dans le téléport de Stycchia.
Tu parles, elle ne savait pas que j'étais mort et ne l'expliquais pas... Je n'arriverai pas à l'avoir, elle peut dire n'importe quoi... Je reprends :
- D'autre par sur Terre vous possédiez une abeille, c'est tout de même étrange pour un virtuel voulant recréer une nouvelle société indépendante de la Congrégation que vous puissiez utiliser des outils venu d'ici ?
- J'imagine qu'ayant accédé au virtuel en mode conscient, j'avais certains privilèges, je n'ai fait qu'utiliser les outils mis à ma disposition lors de mon arrivée sur place.
- Un autre élément étrange est le rappatriement des cicatrices dans le monde réel. Si nos corps n'ont pas quitté le téléporteur et qu'ils sont restés dans leur téléporteur d'origine, comment expliquer que les blessures que nous nous sommes faites dans le virtuel soient répercutées ici ?
Je lève mon bras droit pour montré la trace de brûlure à mon poignet. Sarah répond calmement, pas du tout gênée.
- Le téléporteur n'a dû être détourné que dans une certaine mesure, il est probable qu'il ait encore des fonctionalités d'un téléporteur classique, et donc répercute, comme tout téléporteur, vos changements morphologiques.