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pas de photo, c'est une chance. Toutefois il porte sur lui une autre carte du Pentagone avec cette fois-ci photo, empreinte digitale et autres codes-barres divers. Je récupère le tout. Je me redresse, jette un coup d'oeil circulaire en faisant le point et réfléchis à la suite des événements. La pierre ! Désespéré de ne pas la trouver dans la pièce, je m'aperçois que mon sac n'y est pas plus. Je ne pourrai pas rester très longtemps sans ma pierre. Et de plus j'ai de vils remords à l'idée de laisser mon sac ici ! Je crois que j'y tiens trop pour l'abandonner sans chercher à le retrouver. Mais je n'ai aucune indication d'où il peut bien être. Pas plus que ma pierre. Le fait même que je pense ne pouvoir me passer de celle-ci me donne déjà l'impression que je commence à me trouver mal. Je suis tellement persuadé qu'il me faut la retrouver pour ne pas partir en vol dos, comme dirait mon chef. Je renonce à réveiller l'homme au sol de peur qu'il ne soit capable de me faire un coup tordu... Je décide donc de regarder en dehors de la pièce où est-ce que je me trouve et d'aviser en fonction. J'imagine à ce moment là que je dois être dans une petite salle privée de l'aéroport Charles-de-Gaulle ou des environs.

Je sors, surpris qu'il ne fasse pas plus lumineux à l'extérieur que dans la pièce. Je me trouve dans une sorte de couloir, semblerait-il circulaire. Ce doit être un grand cylindre avec une pièce centrale entourée de pièces identiques à celle où je me trouvais. Des portes disposées à intervalles réguliers me le laissent supposer. Je ne vois personne. Je pars vers la droite mais tombe rapidement sur une cloison, sans issue. Si Guillaume avait été là il m'aurait bien dit qu'il fallait partir à gauche toute ! J'ai alors une pensée pour eux, mes amis, me demandant ce qu'ils font ; à cette heure-ci ils doivent faire des châteaux ou des circuits de billes sur la plage... J'espère que tous ces hommes ne vont pas aller les embêter. Je ne tente pas d'ouvrir les portes de peur de trouver quelqu'un et de me faire attraper. Je repars de l'autre côté, toujours personne mais avant la présence d'un mur au fond se trouve un couloir qui semble permettre de partir d'ici. J'imagine que la sortie doit se trouver dans cette direction. En face du couloir une porte donne sans doute accès à la partie centrale qui doit être une grande salle circulaire. Maintenant la question est de savoir si je fuis sans ma pierre ou pas. Ce pourrait être une bonne idée pour rendre mon sevrage obligatoire. Cependant ce n'est peut-être pas le meilleur moment pour s'ajouter des difficultés supplémentaires. De plus, la pierre, soit,

mais mon sac, me dis-je ? Ah Sac ! Mais pourquoi n'es-tu pas donc resté avec moi, il fallait les mordre et te battre jusqu'au sang ! Ah Choses, pourquoi toujours faut-il prendre soin de Vous !

Mais est-ce bien le moment de s'inquiéter pour des choses ! M'inquiéter pour mon sac alors que des molosses du pentagone me courent aux fesses ! Ne ferais-je pas mieux de partir d'ici sans traîner ? Rien n'y fait, je donne toujours vie aux choses :

- Ah ! Plutôt mourir que de laisser Sac à ces démons !

J'ai aussi le pressentiment de ne pouvoir résister sans ma pierre. Malédiction ! Ces histoires me rendent fou, si je ne le suis pas déjà. Que faire ? Je me décide et j'ouvre soudain la porte de la salle circulaire du milieu. La lumière est beaucoup plus forte que dans le couloir, ébloui je découvre une grande pièce ronde comme je l'imaginais, avec de nombreux ordinateurs, des machines ou du matériel électronique au fond. Trois hommes devant ces ordinateurs en train de discuter se retournent. Entre eux et moi, une table ronde avec des chaises autour, et mon sac dessus ! Je cours aussitôt vers la table alors que l'homme qui est entré dans la salle tout à l'heure me reconnaît et commence à crier. Je ne distingue pas ces paroles, la langue m'est inconnue. Il se lance vers moi. Mais la table n'est pas loin, je prends mon sac et trouve la pierre par la même occasion. Une chance qu'elle fut juste posée à côté ! Je prends les deux et repars sur le champ. Je garde la pierre dans ma main et enfile le sac sur mon dos pour ne pas être gêné. C'est maintenant qu'il me faut faire le sprint de ma vie ! Je passe la porte et cours à toute vitesse dans le couloir. J'entends l'homme derrière qui s'est lancé à ma poursuite. Au fond du couloir des escaliers en pierre presque en colimaçon permettent uniquement de monter. Je les prends du plus vite que je peux. J'en monte jusqu'à l'arrivée d'un couloir qui... Malchance ! Pas d'issue. Le couloir donne sur un mur. Ce n'est pas possible, il y a forcément un passage ! Je me dis alors que le passe permet d'ouvrir une porte ou un sas. De toute façon je n'ai pas de temps, je fonce vers le mur pour voir si je peux trouver un loquet ou équivalent. En m'approchant je m'aperçois alors qu'il y a une sorte de porte délimitée, ou toutefois une fente dessinant le contour de ce que je pense être une porte. Mais rien d'autre, pas de poignée, de commande