page 358 le patriarche 359











Un cri ! Un hurlement, Mais pas de Pénoplée. J'ouvre les yeux, cherche à en voir l'origine.

- Raaaaaahhhh !

Pénoplée se retire et se retourne, mais n'évite pas un coup qui la projette au sol. Un cri de rage, une ombre me saute dessus à la gorge. Je ne peux plus respirer, son étreinte est tellement puissante. Je tente d'écarter ses bras, mais sans succès.

- Je vais te CREVER !

C'est une voie de femme, Je frappe alors, des deux poings, en cadence, du plus fort que je peux, l'étreinte se relâche un peu. Pénoplée se relève, commande la lumière et donne un puissant coup de pied. La fille me lâche et roule sur le côté. Je sors rapidement du lit et me prépare à parer.

Stupeur ! C'est la fille qui m'a donné le bracelet !

Je n'ai pas le temps de réfléchir plus, sa contre-attaque ne se fait pas attendre, elle se relève, saute sur le lit et plus vite que l'éclair me donne un si puissant coup de poing dans le ventre que je suis projeté contre le mur. Pénoplée tente de l'attraper mais d'un revert elle lui donne un grand coup dans le ventre. Pénoplée la lâche et tombe au sol. Je me jette sur elle mais elle me saisit le bras, se laisse aller en arrière et me projette avec son pied. Elle a quelque notion de combat, me dis-je en m'écrasant lamentablement sur le sol de l'autre côté du lit.

Je n'ai pas le temps de me relever, elle bondit et après une pirouette me saute dessus, elle a sans doute un lien de parenté avec Trinity. Elle me reprends à la gorge, mais cette fois-ci je lui donne directement une volée de coup de poings en plein visage. Elle relâche

son étreinte et je la fais rouler au sol. Je lui tord un bras pour la bloquer sur le ventre. Mais je ne sais par quel moyen elle se contortionne et développe une telle force que je suis déséquilibré. Elle se redresse et d'un coup de pied retourné je vole par dessus le lit. Mon épaule craque quand je touche le sol. Sans doute s'est-elle démise. Je suis en face de la porte, elle est bien trop forte, je ne la maîtriserai jamais, je me lève et prends la fuite. Je ne fais pas le poids et je dois prendre le temps de remettre mon épaule, je ne peux plus bouger le bras droit.

Je récupère sur la table basse mon bracelet et tente le tout pour le tout en espérant que si elle a pu rentrer, c'est que le système de protection de l'appartement ne fonctionne plus. J'ai cette chance et me retrouve dehors, mais elle est derrière moi et je m'effondre au sol quand elle me saute dessus, m'attrapant les jambes et me plaquant au sol. Elle hurle :

- Tu ne crois quand même pas que tu vas t'en tirer comme ça !

- Et toi ?

La voix d'Erik. Elle se retourne pour recevoir de sa part un puissant coup de poing. Elle est propulsée contre le mur et tombe. Elle pousse un cri de rage à en faire trembler l'immeuble et se lance tête baissée vers lui. Il tente de la parer mais elle le soulève et l'écrase contre le mur. Je me relève pour la frapper d'un coup de pied, mais elle jette Erik au sol, attrape ma jambe et me fais rouler par terre. Quelle furie ! De nombreuses personnes sortent attirées par le vacarme, Guerd, Moln, Iurt et Ulri arrivent aussi. Mais ils restent immobiles. Pénoplée arrive à ce moment là, elle a enfilé une veste, je suis encore nu. Erik s'est relevé et intercepte la fille avant qu'elle ne m'ait sauté dessus. Je me relève, j'ai toujours affreusement mal à l'épaule. Guerd s'écrie :

- Mais pourquoi ça ne marche pas !

Erik est de nouveau projeté par la fille, elle est douée d'une force phénoménale. Je me relève juste pour recevoir d'elle un nouveau coup de poing qui me coupe la respiration. Pénoplée frappe la fille, un peu maladroitement, d'un coup de poing au visage, Erik se relève et