En
premier lieu, allez dans le répertoire
/usr/src/linux
.
Petit
tuyau avant de commencer. Si vous le désirez, vous pouvez choisir
la version de votre noyau. La version du noyau est déterminée par
les 4 premières lignes de votre Makefile
:.
# head -4 Makefile VERSION = 2 PATCHLEVEL = 6 SUBLEVEL = 8 EXTRAVERSION = -1mdkcustom
De plus dans le Makefile
, on voit clairement la version du noyau :
KERNELRELEASE=$(VERSION).$(PATCHLEVEL).$(SUBLEVEL)$(EXTRAVERSION)
Vous
n'avez qu'à modifier un de ces champs afin de changer votre
version. Toutefois, il est préférable de ne changer que
EXTRAVERSION. Supposons que vous le régliez à
-foo
, par exemple. Votre nouvelle version du
noyau deviendra 2.6.10-foo. N'hésitez pas à changer ce champ
chaque fois que vous recompilez un noyau avec la même version. Vous
pourrez ainsi tester différentes options tout en gardant les
anciens essais.
Maintenant, pour configurer le noyau, vous avez le choix entre :
make config pour l'interface la plus rudimentaire, ligne par ligne, section par section ;
make oldconfig similaire à config
, mais en se
basant sur votre ancienne configuration. Voir Section 5, « Sauvegarde et réutilisation de
vos fichiers de configuration ».
Malheureusement la configuration du noyau n'est pas encore internationalisée, tout est en anglais. Nous allons parcourir la configuration section par section, mais vous pouvez sauter des sections pour passer à celle qui vous intéresse si vous utilisez menuconfig, xconfig ou gconfig. Le choix pour les options est y pour (fonctionnalité compilée en dur dans le noyau), m pour (fonctionnalité compilée en module), ou n pour (ne pas inclure dans le noyau).
make
xconfig, make
gconfig et make menuconfig présentent
tous deux les options groupées par thèmes. Par exemple,
Processor family
est placé dans
Processor type and features
.
Pour
xconfig et gconfig, le bouton
sert à revenir au menu principal lorsque
vous êtes à l'intérieur d'un groupe, sert à
passer au groupe d'options suivant et , au
précédent. Pour menuconfig, servez-vous de la
touche Entrée
pour choisir une
section ; déterminez les options avec y,
m ou n pour en changer l'état ou
bien appuyez sur la touche Entrée
et
sélectionnez les diverses options à choix multiples.
sortira d'une section ou de la configuration si
vous êtes dans le menu principal. Et évidemment, il y a une section
(Aide).
Nous n'énumérerons pas toutes les options puisqu'il y en a quelques centaines. De plus, si vous vous êtes rendu au présent chapitre, vous savez probablement ce que vous faites. Donc, nous vous laisserons naviguer dans la configuration du noyau et vous laisserons activer ou désactiver à votre convenance les options. Toutefois, voici quelques conseils afin d'éviter que votre noyau devienne inutilisable :
À moins que vous
n'utilisiez un ramdisk initial
(initrd
), ne
jamais compiler les gestionnaires nécessaires
pour monter votre système de fichiers racine (pilotes
matériel et de systèmes de fichiers) en tant que
modules ! De plus, si vous utilisez un ramdisk initial,
répondez Y
à la question concernant
le support ext2FS en tant que système de fichiers
utilisé pour les ramdisks. Vous aurez aussi besoin du
support pour initrd
;
Si vous
possédez des cartes réseau, compilez leurs pilotes en tant que
modules. De cette façon, vous pourrez choisir laquelle sera la
première, puis la seconde et ainsi de suite, en affectant les
alias appropriés dans /etc/modules.conf
.
Si vous compilez les pilotes dans le noyau, l'ordre dans
lequel ils seront chargés dépendra de l'ordre dans lequel ils
ont été connectés ce dernier ordre n'est peut-être pas
celui que vous souhaitez.
Enfin : si vous ne connaissez pas les
tenants et aboutissants d'une option, lisez l'aide ! Et
si l'aide ne vous inspire toujours pas, laissez les options
telles quelles. (Pour config
et
oldconfig
, pressez la touche
? pour lire l'aide).
Et voilà ! La configuration est enfin terminée. Sauvegardez votre configuration et quittez.