page 486 le patriarche 487

la poudre aux yeux que de croire que nos travaux servent encore à quelque chose ! Pourquoi ne pas laisser l'humanité se reposer, maintenant qu'elle a atteint un nive...

Une autre personne la coupa :

- La laisser crever, ouais, pas se reposer, c'est ce qui va se passer quand tout le monde mourra d'ennui !

- Mais pas du tout, tout le monde au contraire pourra librement s'informer sur ce qu'il se passe, juste qu'il ne participera pas à un développement qui le dépasse.

- Tu parles ! Dès qu'on essaiera d'apprendre de nouvelles choses, on se fera accuser de prise de pouvoir, on sera obligé de passer nos jours à les perdre stupidement !

- Exactement, personnellement si c'est ainsi je préfère encore quitter la Congrégation, et vous laisser crever lentement !

- Quitter la Congrégation ! Quelle idée ! Et tu irais où ?

- Et bien, là où les sondes prospectent, au-delà même, pourquoi pas !

- Ça fait encore partie de la Congrégation, vous devrez suivre les règles alors, même là-bas !

- Et puis quoi encore, vous croyez que vous pourrez nous en empêcher, bande de prétentieux, c'est vous qui êtes jaloux que nous ayons toujours cette envie et ce courage d'avancer !

- Courage ? Stupidité plutôt !

- Non mais oh ! Je ne te permets pas, pauvre moins-que-rien !

Et la personne lui lança le contenu de son cocktail à la figure, et tout parti dans une cacophonie énorme à la limite de la bagarre. Symphone tentait de calmer le jeu, et je lui conseillai de mettre la musique à fond, histoire d'adoucir un peu tout ce tumulte. Mais malheureusement mon idée ne fit qu'empirer quand les gens, plus capables de se faire entendre, se bornèrent alors à

projeter tout ce qu'ils trouvaient sous la main. Certains même en vinrent aux mains, choses qui n'était sans doute pas arrivé depuis longtemps, tellement les bracelets régulent les comportement agressifs normalement, mais l'échauffement général avait dû outrepasser tous les mécanismes d'auto-régulation, et je me trouvais désormais à quatre pattes sous la table, en compagnie de Ragal. Nous étions écroulés de rire, tentant quelques mouvements de danse dans la tohu-bohu générale.

J'avais envie de lui, le contexte, la musique, la chaleur, le tout m'exitait à en frémir. Quand il m'embrassa je me laissai faire, puis il commença à me caresser. Il m'allongea sur le dos et en m'embrassant laissa traîner sa main sur mes cuisses, remontant entre mes jambes puis sur ma poitrine. Je me cambrai sous le désir, mais je savais que je devais m'arrêter, que ce n'était pas loyal envers Phamb, mais juste quelques instants encore je me laissai en profiter.

Je le stoppai, replaçai correctement ma jupe et mon haut, et lui dis au-revoir. Je sortis de sous la table alors que les gens continuaient à semer la zizanie. Je trouvai Phamb caché derrière un canapé et le sommai de partir avec moi. Nous prîmes un taxi-duo et rentrâmes chez moi. Je fus très désagréable et refusai catégoriquement ses avances une fois couchée, comme pendant les deux jours suivant, où je n'allai même pas voir comment se passait la session.