de barycentre de racines liées au volume de l'univers, une sorte de développement limité dont le premier terme est le rayon de l'univers, le second la surface, le troisième le volume, puis interviennent tout une ribambelles de dimensions compliquées, la principale difficulté résidant dans l'estimation de l'importance relative de chaque dimension. Bref, toute cette parenthèse pour dire qu'au final, et vue le mal qu'ils se donnent pour le calculer je les comprends, la seule unité valable est la pierre d'Adama, et tout le monde ici semble se rendre à peu près compte, avec diverses références, à quoi correspond un quadri pierres, un di quadri pierres, un tri quadri, jusqu'au sexto quadri, unité gigantesque puisque le quinto quadri équivaut déjà environ à un tiers de nos années lumières. Le sexto quadri est l'ordre de grandeur de la taille de la Congrégation, soit quatre cent années lumière.
Sarah poursuit son explication :
- Dix-huit planètes telluriques, dont douze de taille comparable à Adama ou plus grosse, ont été repérée par l'artificiel. Le système compte en outre treize géante gazeuses et tout une myriade de corps mineurs.
Énavila tente de réfléchir avec Sarah :
- Mais on ne peut pas tenter de repérer une direction connue dans le ciel et de se barrer d'ici ?
- Si tu parviens à reconnaître quelque chose, ce qui n'est pas mon cas ; et puis de toute façon le générateur principal du vaisseau est endommagé, il nous faut une source d'énergie, et avec le peu qu'il nous reste nous atteindrons tout au plus une des planètes du système.
- Certaines sont habitables ?
- Difficile à dire, la plupart des appareils étant endommagés, les données sont vraiment partielles. L'artificiel a toutefois repéré trois planètes qui auraient, semble-t-il, un spectre lumineux pouvant laissant supposer une composition atmosphérique proche de celle d'Adama, mais il nous sera impossible d'en savoir plus d'ici, les capteurs nécessaires ne fonctionnent plus.
- Faut qu'on aille se mouiller les fesses pour savoir, quoi...
- J'en ai peur, nous devrons choisir l'une d'elle, mais nous n'aurons aucune certitude avant de nous poser, si nous y arrivons. Et le vaisseau ne pourra sans doute pas repartir.
- On a pas des sondes, des trucs comme ça ?
- Elle se trouvaient à l'avant, elles n'ont pas l'air de répondre, mais on peut peut-être espérer que certaines seront réparées une fois que nous arriverons sur place.
Une représentation du vaisseau me montre à quel point le cockpit a été touché, il est comme vrillé sur lui-même. Je ne comprends toujours pas comment on a pu se retrouver paumé au milieu de la galaxie.
- Mais qu'est-ce qu'il s'est passé ? On a fait un saut dans l'espace ? Dans le temps ? C'est un truc connu, ça, la téléportation physique ?
Sarah hausse les épaules :
- Non, nous utilisons la transmission d'information instantanée avec les particules liées, mais aucune tentative de téléportation physique n'a abouti, pas que je sache en tout cas. Toutefois les artificiels sont partagés sur la faisabilité d'un tel saut. Mais il semble que nous venons d'en avoir la preuve...
- Mais on aurait pas pu simplement faire un saut dans le temps, ou rester endormi très longtemps ?
Énavila répond :
- Je n'ai pas dormi, moi, et après l'éclair, une fois que je vous ai tirés ici, nous étions déjà paumé, je ne voyais plus rien de connu dans le hublot, et j'ai réveillé Sarah même pas trois ou quatre petits plus tard.
Sarah complète :
- D'autre part les premières mesures indiquent qu'il n'y a pas eu d'écoulement de temps notable entre l'attaque par le géant bleu et notre arrivée ici, mais c'est difficile d'être sûre à cent pour cent,