sont des foutaises qui ne feront que rendre les choses plus difficiles. Les lois sont tellement des foutaises qu'il faut des avocats par pelletées et des millions pour prouver que l'on a raison. Mais qu'est-ce que ce monde ? Quel est ce monde ou le bien et le mal se jouent dans les tribunaux ? Les lois sont des foutaises, et c'est la raison pour laquelle ceux qui les connaissent les transgressent, et ceux qui les respectent les subissent.
Le bien et le mal n'est pas une question d'argent, c'est une question de vertu et de sagesse, et jamais dans toute l'Histoire l'on m'a conté que celles-ci s'achetaient.
Les intérêts détruisent tout, emportent avec eux toute l'humanité qu'il resterait à notre pauvre monde...
Les philosophes au pouvoir.
L'utopie a-t-elle plus d'invraisemblance que de marcher sur la Lune ?
Mardi 21 août 2001
Mardi 21 Août 2001, 8 heures 57, lever réussi, reste à espérer que le reste de la journée sera de même. Le matin est un moment finalement très particulier, où l'on a encore espoir que la journée sera profitable, où on s'énumère toutes les choses que l'on va faire, ou au moins que l'on doit faire. Je ne sais plus trop où j'avais lu ou vu que chaque journée se résume un peu comme une vie, le matin avec les illusions et les rêves, le soir avec la nostalgie, la fatigue, et tout ce que l'on n'a pas accompli.
Je trouve qu'il est dur de faire de chaque journée la pierre supplémentaire à l'édifice, qu'il est dur de faire avancer chaque jour un peu les choses et de le sentir, et de ne pas simplement presque passer le temps sans chercher autre chose que le soir et le repos. C'est peut-être parce que nos journées sont tellement remplies de banalités et d'automatismes que nous n'arrivons même plus à penser à quelque chose de grand, et que nous nous contentons de nous réciter dans l'ordre la succession des étapes, lever, lire ses mails, faire un peu de sport, déjeuner, aller au travail, regarder les nouvelles du jour, aller dire bonjour, se mettre au courant, et il est déjà midi voire plus, manger, travailler, enfin, sans perdre le regard sur
le monde, sur ses mails qui arrivent par dizaines, les coups de fil, les nouvelles qui tombent... Peut-être serait-il plus profitable que l'on s'enferme, quelques heures, tous les jours, pour vraiment avoir l'esprit à créer, sans être dérangé, avancer par nous-mêmes, avoir le calme et un peu de temps pour regarder les choses... Même si l'urgence nous fait sûrement avancer plus vite, ce n'est peut-être pas le meilleur moyen pour trouver une bonne solution, et prendre un peu de recul.
Mercredi 22 août 2001
Mercredi 22 Août 2001, 8 heures 27, moins dormi, moins rêvé.
Les jours passent si vite que je n'ai le temps d'intégrer, digérer, ce que j'y fais, ce que j'y apprends. Nous vivons dans un monde qui se précipite, où il faut tout faire, voir, dire, connaître, le plus rapidement possible. Pas étonnant que les gens se lassent des choses, que tu te lasses de moi, si vite...
Mais cela est une bonne chose, je pense, qui n'est dangereuse que si nous ne prenons pas le recul suffisant pour faire la part des choses entre ce qui doit être fait rapidement et progresser vite, et ce qui doit prendre du temps et se construire petit à petit.
L'ordre viendra avec le temps, en répétant, en repensant les choses. L'ordre viendra plus tard, quand j'aurai fait le tour de la question. L'ordre viendra plus tard, quand le désordre aura fait son oeuvre.
Il est dur d'essayer de décrire comment trouver une voie, et je comprends à quel point il est facile, indispensable même, de se faire passer pour Dieu pour l'écrire. Les hommes croient rarement les autres hommes, mais qu'ont-ils à reprocher à Dieu ? Et comment le pourraient-ils ? Avec du recul, et un peu d'expérience on comprend beaucoup de choses. Et je comprends à présent que la création d'un Dieu était indispensable, pour que les hommes le suivent.
Mais l'humanité grandira-t-elle au point, un jour, de faire confiance à de simples hommes, apprendra-t-elle à faire la part des choses entre le bien et le mal elle-même ? C'est peut-être la gageure en laquelle je crois.