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qu'elle devait recevoir un colis dans la journée, mais que ce n'était pas grave elle le récupèrerait un autre jour.

- Mon père n'a vu personne, comment a pu faire ce gars pour savoir que nous partions pour le Mexique et nous retrouver ? En plus papa ne le savait pas non plus, il n'aurait même pas pu renseigner quelqu'un qui se serait fait passer pour un ami à moi et qui l'aurait appelé. Ah mince j'ai oublié de lui demander si quelqu'un avait appelé ! À moins que la personne n'ait appelé Jennie à Austin ?

Après vérification Jennie confirma que Billy l'avait appelé, ou une personne se faisant passer pour lui. Jennie n'a pas jugé bon de cacher à Billy où se trouvait Deborah, pensant que seulement son père ne devait pas savoir.

- Oui mais comment connaissent-ils Jennie, et quoi, comment savaient-ils que j'étais avec toi ?

À force de traîner dans le coin avec ta photo peut-être que Billy ou Brandon on lâcher le morceau. Peut-être aussi que quelqu'un a appelé papa et qu'il a donné le numéro de Jennie.

- Ouais, ça se tient...

- OK, si on considère que nous savons comment il nous a retrouvés. Donc je récapitule, d'après ce que tu m'as raconté, tu pensais que le mec du Pentagone, celui chez lequel tu es allé, voulait partir. C'était peut-être bien le cas, et, après lui avoir volé ses billets, il a décidé de te retrouver pour te mettre en garde.

- C'est possible sauf que le gars que nous avons vu toute à l'heure n'est pas celui du Pentagone. Soit il n'avait rien à voir avec ce gars et alors ça veut dire que d'autres personnes veulent aussi me trouver, peut-être parce qu'elles sont opposées à cette organisation, qu'elle cherchent des infos, qu'elles pensent que j'en possède, qu'elles me prennent pour quelqu'un d'autre ou je ne sais quoi encore. Soit le gars du Pentagone a contacté d'autres gars du coin quand il a eu écho de l'accident avec la Viper... Ce qui revient un peu au même, finalement.

- Mouais, ça nous avance pas beaucoup, à part que nous sommes

presque sûrs désormais que des personnes seraient plutôt de ton côté... Ce qui n'est déjà pas mal, remarque.

J'acquiesce et nous continuons d'énumérer des possibilités pendant un moment, sans réellement progresser, jusqu'à ce que la frontière mexicaine soit en vue. Nous restons sur nos gardes mais le passage se fait sans encombre, hormis les questions habituelles de ce que nous allons faire au Mexique, combien de temps, et des choses dans ce genre.

Une fois la frontière passée, je demande à Deborah de me laisser au premier pueblo pour que je prenne un bus, mais elle refuse. Elle insiste pour au moins m'accompagner jusqu'à l'aéroport de Monterrey. Nous roulons un peu, mais il commence à se faire tard, et nous nous arrêtons dans un restaurant pour manger.

- J'aurais préféré de meilleures circonstances pour t'inviter au restaurant.

- Il vaudrait mieux que ce soit moi qui t'invite et que tu gardes ton argent. Tu en auras sûrement besoin si tu dois aller à Sydney. Je ne sais pas combien coûte un vol du Mexique pour Sydney, mais tu n'auras pas de trop de tes deux mille dollars de toute manière pour t'en sortir une fois là-bas. Ce serait d'ailleurs plus raisonnable que je te paye aussi le billet.

- Ne t'inquiète pas, j'ai encore ma carte bleue, et à moins qu'elle ne soit bloquée, j'ai encore de l'argent sur mon compte.

Nous nous sommes installés dans le petit restaurant, sur une petite table à l'écart, il n'y a pas grand monde de toute façon...

- Je ne pense pas qu'il y ait de vol pour Sydney au départ de Monterrey, il te faudra sans doute passer par Mexico. Si nous avions su, nous aurions pu aller à Houston ou Austin directement, si ça se trouve ils ne te cherchaient pas du tout dans les aéroports. Ils ne nous ont même pas fait d'ennuis à la frontière.

- Oui tu as raison, mais maintenant que c'est fait, trop tard pour faire marche arrière. J'espère que j'aurai encore un vol pour Mexico ce soir, sinon il va falloir que je passe la nuit à