qu'à profiter du Soleil pour continuer notre exploration des environs. Cette fois-ci c'est au tour d'Erik de monter sur le toit, non pas pour repérer la lueur d'une ville, il fait bien trop jour, mais étant le plus grand de nous trois il aura peut-être plus de chance de découvrir une clairière ou d'autres bâtiments à proximité. Mais rien, des arbres, des arbres, des arbres...
Nous décidons tout de même de continuer l'avancée dans la forêt, dans l'espoir de trouver quelque chose. Je supplie Naoma de poursuivre son récit, alors qu'Erik nous fraye un passage dans les sous-bois.
" Bakorel avait bien compris, au vue de notre étonnement, que nous ne nous souvenions pas être arrivés par vaisseaux. Mais, comme me l'a fait remarquer Erik, autant on pourrait admettre que des mines dans le sous-sol puissent rester secrètes, et encore, il était plus difficilement crédible que des vaisseaux partent incognito sur la Lune sans que personne ne s'en inquiète :
- À moins que ce soit la première fois ?
- Oui mais même dans cette hypothèse, il devient tout de suite plus difficilement imaginable que cette base existe depuis soixante ans, comme le dit Bakorel. Et si on pousse le bouchon plus loin en admettant que cette base a été commencée dès l'arrivée de l'homme sur la lune, c'était quand ?
- Hum, en 1969 je crois
- Oui, donc en imaginant qu'elle ait été commencée en 69, et donc qu'elle n'ait que trente ans, c'est impossible que personne ne l'ait vue dans des télescopes amateurs ou autre !
- J'avais lu qu'il y avait des rumeurs laissant penser que les images de la NASA de l'homme marchant sur la Lune étaient fausses.
- Oui... Après tout peut-être que tout le monde est de mèche et que l'on nous mène en bateau depuis toujours, mais dans ce cas là plus rien n'est vrai et je jette l'éponge.
Pendant que nous discutions avec Erik, Bakorel semblait vouloir nous dire quelque chose. Quand finalement je l'ai écouté, enfin, je le
regardais mimer, pour être exacte, il a répété que nous ne pensions pas être venue en vaisseau. Puis il nous a représenté tout deux endormis, allongé dans une sorte de couchette penchée. Les tubes ! Je demandai des précisions en mimant le système d'ouverture des tubes et le fait que nous soyons nus, il a confirmé ! J'essayai alors de lui dire que nous étions sur la planète que nous avons vue dans le ciel, que là-haut nous étions allés dans des tubes, puis que nous avions disparu pour apparaître dans les tubes, ici. Bakorel a acquiescé et poursuivi en nous demandant, je crois, si nous voulions retourner là-bas. Nous avons bien sûr été affirmatifs. Il nous a prévenu que ce serait dangereux, mais nous lui avons confirmé que nous voulions bien y aller quand même.
Bakorel nous a dessiné un plan imaginaire sur le sol et nous a fait comprendre que la salle des tubes n'était pas très loin d'ici, à environ deux cent mètres, et que nous allions y aller en courant. J'avais le coeur qui tambourinait rien que d'y penser, mais je ne me sentais pas non plus de faire tout le chemin inverse pour retourner dans sa cachette, alors...
Bakorel a jeté un oeil dans la salle où nous nous trouvions, sans doute à la recherche d'une arme ou de quoi se défendre, mais il n'y avait qu'un ordinateur sur un bureau avec une chaise proche et des piles de chaises entassées les unes sur les autres contre une paroi. Question autodéfense je crois que l'on a vu mieux qu'une chaise, alors ni de une ni de deux nous avons pris une grande inspiration, puis nous avons ouvert la porte et nous sommes partis au pas de course.
Il ne faudrait pas longtemps avant que nous soyons de nouveau repérés, mais cette fois-ci ce n'était plus la même histoire. Les hommes ayant perdu notre trace, et ils s'étaient sans doute armés et mis à patrouiller. J'en fis les frais et j'ai été touchée au bras en traversant une intersection. Erik a alors pris alors la direction des opérations. Nous avons semé le premier groupe d'hommes après deux trois zigzags, et je louai Dieu que ces bâtiments soient de vrai labyrinthes. Bakorel a voulu continuer à courir mais Erik l'a retenu et nous avons avancé lentement jusqu'à une nouvelle intersection. Erik a donné un rapide coup d'oeil, la voie étant libre nous avons continué. À la suivante nous avons redoublé de prudence en entendant