page 476 le patriarche 477

- Oui, mais pour aller où ?

- Et oh c'est toi la chef, moi j'en sais rien où est-ce que l'on va. Tu n'as pas d'idée ?

- Il faudrait trouver un téléporteur.

Nous arrivons dans un premier bâtiment, Énavila fait un tour de passe-passe pour ouvrir la porte. Mais l'idée n'était pas si bonne, aussitôt à l'intérieur je suis déjà paralyser par l'artificiel du bâtiment. Énavila aussi a du mal.

- Merde, putain, je suis conne ! Les bâtiments du Congrès n'ont pas d'artificiel de gestion, mais ici on est mort. Putain pourquoi je n'y ai pas pensé ! Arrrh !

Elle tente tant bien que mal de se dépétrer des ondes de l'artificiel local, mais c'est peine perdue, et nous sommes bientôt tous deux dans un profond sommeil.

Je ne me réveille que bien plus tard dans la journée. Dès mon réveil mon précepteur m'indique que plusieurs personnes m'attendent à la cafétéria. Il m'informe aussi qu'un équivalent de bracelet m'a directement été implanté dans l'avant-bras, de manière à éviter que je ne le retire. Vingt trente-sixième, il n'est pas encore trop tard, mais j'ai tout de même du dormir pendant plus de dix trente-sixièmes. Je demande à mon précepteur où se trouve Énavila, il refuse de me le dire. Je me dirige alors vers la cafétéria, et j'y retrouve Erik, Guerd, Moln, Ulri et Yamwreq, mais pas de Pénoplée. Si Erik me félicite pour ma tentative, il en va tout autrement des autres, qui ne peuvent s'empêcher de considérer ma tentative d'évasion stupide et puérile, d'autant qu'elle était inévitablement vouée à l'échec.

- Oui, oui, bon, mais Énavila est venue me voir, et bon, j'ai pas vraiment eu le temps de réfléchir.

Guerd confirme :

- Oui ça on a bien vu que tu n'as pas réfléchi ! D'ailleurs je peux te dire que Pénoplée a sacrément râler en voyant ça.

J'ai le ventre qui se noue. Je demande d'une voix la moins

tremblante possible :

- Où est-elle, d'ailleurs, elle n'est pas venue ?

Guerd me répond :

- Tu parles, il va falloir que tu fasses un peu des efforts si tu veux la revoir. Quand on est partie ce matin elle s'apprêtait à repartir pour Stycchia. Je n'ai pas tenté de la convaincre de rester, la connaissant ça n'aurait que provoquer l'inverse.

Erik ne peut s'empêcher un commentaire :

- C'est vrai qu'elle a aussi un sacré caractère, mais j'avoue qu'entre elle et Énavila, je ne sais pas vraiment laquelle a le plus mauvais, je comprends que ton coeur balance.

Guerd file une tape à Erik, je le réprimande le sourire aux lèvres :

- Tu fais chier Erik...

Mon précepteur intervient sur le champ, me demandant de surveiller mon langage. Erik compatie, en anglais :

- Tu m'étonnes que les gamins d'ici pètent un câble, avec des trucs pareils sur leur dos toute la journée faut pas être surpris s'ils ont envie de tout casser.

Guerd le réprimande :

- J'aime pas quand tu parles dans ta langue, j'ai toujours l'impression que tu dis des trucs sur moi !

- T'inquiète bébé je lui donnais juste quelques trucs comme ce que je t'ai fais hier soir pour que ça marche mieux entre lui et Pénoplée... Ou Énavila, ou les deux, comme il veut...

Guerd soupire :

- Tu fais chier Erik.

Je suis offusqué qu'elle puisse être vulgaire :