Metthios intervient de nouveau.
- Pourrait-on avoir des certitudes au lieu de ses suppositions ? N'y a-t-il donc pas un moyens de savoir qui aurait créé ce virtuel, nous avons accès à toutes les sauvegardes ! Comment pouvons-nous être si impuissants !
Sarah se retourne vers lui.
- Le plus grand secret a été gardé autour de ce virtuel. Il a vraisemblablement été mis en place à partir des planètes rebelles, voire à partir de l'une de leurs lunes. Les habitants ayant pour habitude de ne presque jamais porter de bracelet, il est difficile de recouper des informations. Plusieurs artificiels cherchent les liens, certaines informations se recoupent, mais pour l'instant c'est trop partiel pour constituer une piste. D'autant que la révélation au Congrès provoquera sans doute un redoublement de précautions de leur part.
Yamwreq demande la parole :
- Sans remettre en cause vos hypothèses, je rappelle tout de même au Congrès que si les membres des planètes rebelles n'utilisent que peu la structuration via les bracelets, il n'en existe pas moins une hiérarchie stricte et respectée. En conséquences, sans vouloir parler pour Gwénoléa, je reste très perplexe sur l'existence d'une telle expérience.
Gwénoléa ne peut s'empêcher de prendre la parole :
- J'apporte mon concours aux déclaration de Yamwreq, et jusqu'à preuve du contrainre, j'aimerais que le Congrès ne remette pas en cause l'intégrité des planètes rebelles. D'autre part, j'aimerais, dans la recherche de l'explication de ce prétendu virtuel, que ne soient pas écartées de pistes sous prétextes que quelques éléments, dont nous n'avons encore aucune preuve d'existence, dois-je préciser, nous indiqueraient une hypothétique participation d'habitants des planètes rebelles. Après tout si Énavila peut contrer les bracelets, elle n'est peut-être pas la seule.
Sarah reste de marbre. Mélinawahaza apporte son soutient à Gwénoléa et poursuit :
- Si je comprends bien, notre totale incapacité à définir ce virtuel Terre permet facilement, à partir de quelques judicieuses suppositions, d'apporter une réponse à toutes les incohérences potientielles. Je tiens tout de même à faire remarquer que si le Congrès est impuissant, qui d'autre pourra résoudre cette affaire ? Ne sommes-nous pas justement le dernier recours, doit-on baisser les bras et nous avouer vaincu ?
Sarah reste silencieuse.
- Certains secrets ont parfois intérêt à être gardés.
Un jeune homme a pris la parole. Il est resté assis, à parler d'une voix désinvolte. Il est habillé d'un pantalon et d'une veste marron, il ressemble un peu à un cow-boy, il ne lui manque que le chapeau. Je demande à Pénoplée des informations.
"Symestonon, l'homme le plus vieux de la Congrégation, il a plus de sept mille cinq cent ans d'Adama, douze mille ans pour toi . Il a présidé le Congrès à de maintes reprises. Il intervient dans la vie politique de la Congrégation depuis presque six mille cinq cent ans (plus de dix mille ans), sept mille peut-être (plus de onze mille ans). C'est une des personnes les plus respectées. Il n'a pas de ligne politique claire, mais sa grande expérience le rend souvent d'un bon conseil lors des situations difficiles."
"Cool ! Et dans le cas présent, il veut dire quoi ?"
"J'en sais rien..."
Mélinawahaza, à mon étonnement, reste un moment silencieuse puis s'assoit, elle demande finalement :
- Le Congrès veut-il remettre cette affaire à plus tard ?
Avant que les avis ne ce soient vraiment décidés, Goriodon prend la parole.
- Il va sans dire que les faits que nous tentons de mettre au clair sont complexes. Toutefois, avant de statuer sur la marche à suivre future, je rappelle que nous sommes censés avoir en la personne