Chapitre : Découvrir Linux
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Non, non, ce n'est pas "Linux pour les nuls" !!! ;-) Mais un article avec des morceaux de copies d'écran dedans
L'ensemble d'articles ici présent a été rédigé dans le but de vous aider
à découvrir concrètement GNU/Linux, à appréhender
le monde du logiciel Libre et en comprendre ses concepts principaux,
et enfin à bien débuter sur Linux. Toutes les informations ne
sont pas dans ces documents ; ils constituent plutôt une trame vous permettant
d'accéder à la documentation disponible sur Léa ou ailleurs.
Nous vous conseillons, dans tous les articles de Léa, de cliquer sur les mots en vert foncé, qui renvoient à une définition des termes dans le glossaire de Léa.
Vous venez d'installer Linux, ou vous vous apprêtez à le faire ? Vous venez de démarrer votre Linux fraîchement installé et vous voulez quelques conseils pour vous aider à démarrer ? Ce qui suit vous renseignera sur les principaux concepts et sur l'histoire de Linux, sur des termes comme GNU ou GPL ou encore distribution. Vous apprendrez aussi les rudiments de la ligne de commande, toujours indispensables en cas de pépin, et nous vous présenterons les principaux programmes textes ou graphiques. Vous y verrez que Linux, au delà d'une interface texte parfois austère, est aussi un formidable environnement graphique où vous pourrez travailler et jouer.
Linux est un système d'exploitation au même titre que Windows ou Mac OS. La différence essentielle est que ce système d'exploitation est libre. Lorsque l'on parle de Linux, on se réfère en fait très souvent à une distribution (ensemble de logiciels) utilisant Linux comme cœur du système d'exploitation. Il existe (du fait de sa liberté) de multiples distributions (Debian, Mandrake, Red Hat, etc.).
Linux n'est sans doute pas le meilleur système d'exploitation
qui soit, mais il est vrai qu'il est d'une remarquable stabilité
(il n'est pas rare de rencontrer des gens qui n'ont pas redémarré
leur ordinateur fonctionnant sous Linux depuis de nombreux mois. Vous en
connaissez qui prétendent la même chose avec Windows NT ou
2000 ?). De plus, Linux est un système multitâche : sous Linux vous pouvez formater une disquette,
écouter un CD audio, graver un CD de sauvegarde, télécharger des fichiers sur internet, et taper le texte de votre monographie sur les
amours des mouches en même temps ! Vraiment en même
temps, et sans planter ! Essayez pour voir avec Windows !
De plus, Linux dispose d'une logithèque très diversifiée (allez voir sur la logithèque de Léa pour un échantillon).
Linux fonctionne sur un nombre impressionnant d'architectures (matériels si vous préférez) : processeurs Intel x86 (Pentiums et compagnie), Alpha, ARM, Power PC (Macintosh, etc.)... et même les mainframes IBM et certains assistants personnels (PDA). Il existe des distributions de Linux tenant sur une disquette et d'autres sur un DVD ! Le fait que Linux ne soit qu'un système d'exploitation (pas une interface + un système d'exploitation comme Windows ou Mac OS) fait que vous avez le choix entre nombre d'interfaces graphiques.
De plus, la mascotte de Linux est un manchot, et ça c'est vraiment cool ;-)
Voir aussi la page à propose de Linux sur Wikipedia.
L'installation de Linux fait l'objet d'un article à part entière sur Léa. Consultez-le avant votre prochaine installation !
Au fur et à mesure de votre prise d'expérience dans le monde Linux, vous vous rendrez compte de la facilité à installer Linux. Non seulement les distributions évoluent vite en ce sens, mais aussi votre expérience vous aidera vite à trouver la voie ;)
Par exemple, une installation de la distribution Mandrake 9.0 m'a pris seulement 20 minutes, en mode recommandé et en prenant les réponses par défaut aux questions "compliquées" ;-) Le plus gros travail est de préparer ses disques durs pour recevoir Linux.
C'est précisemment le but des distributions du style de Knoppix. Ces distributions vous permettent de démarrer votre ordinateur depuis un CD et reconnaissent votre matériel ; elle ne touchent pas au disque dur et n'altèrent donc en rien votre ordinateur, mais sont pleinement fonctionnelles et n'ont rien à envier aux distributions plus classiques de Linux.
Les articles suivants vous permettront de mieux comprendre :
A la vue de l'étendue du travail concernant le sujet, l'article sera en constante amélioration et développement. Nous tenons pourtant à remercier dès maintenant Marc et Jiel qui nous ont beaucoup aidés à relire, corriger et améliorer la structure de ces articles.
Historique et description des principaux concepts et de la philosophie du Libre
Fin 1983, Richard Stallman, alors
chercheur au laboratoire d'intelligence
artificielle du MIT aux États-Unis, lance le
projet GNU, en réaction à la pratique alors émergente
qui consistait à garder secret le code source des logiciels et
à contraindre au paiement d'une licence pour leur utilisation.
Son objectif est de développer un système d'exploitation
complet, semblable à Unix et qui soit
un logiciel libre
: le système GNU. (« GNU » est l'acronyme
récursif de « GNU is Not Unix »;
on le prononce « gnou » avec un G audible).
Afin de récolter des fonds, il crée la
Free Software Foundation, et commence à développer de nombreux logiciels.
On lui doit notamment le célèbre éditeur Emacs,
le compilateur gcc, etc.
La liberté au sens GNU est définie selon quatre principes :
Pour les points 2 et 4, l'accès au code source du programme est une condition indispensable.
Le projet GNU a ainsi défini une licence afin de protéger la liberté de ses travaux, la licence GPL, sous laquelle sont publiés un grand nombre de logiciels libres. Le site www.gnu.org offre une comparaison entre les licences existantes. Notons enfin que « libre » ne signifie par nécessairement « gratuit » ou « non commercial », l'auteur d'un logiciel libre ou de modifications étant libre de le distribuer gratuitement ou non.
La licence GPL a depuis été utilisée par de nombreux logiciels, le plus célèbre sur ce site étant bien sûr le noyau Linux.
Pour plus d'informations, voir l'historique du projet GNU sur www.gnu.org.
En 1991, Richard Stallman avait développé un grand nombre de logiciels, mais le composant de base du projet GNU n'avait pas encore vu le jour.
Linus Torvalds (le nom Linux est issu d'un jeu de mot entre son prénom et Unix), 21 ans, étudiant finlandais à Helsinski, Finlande, démarra comme hobby l'écriture d'un nouveau noyau (cliquez sur les mots verts pour en avoir la définition) de système d'exploitation de type Unix fonctionnant sur plateforme i386. Il s'intéressait à Minix, un petit système Unix fonctionnant aussi sur PC, et décida de développer un système qui serait meilleur. Il publia la première version 0.02 sur le forum de discussion comp.os.minix, en demandant à d'autres développeurs de l'aider afin de l'améliorer :
Vous regrettez les beaux jours de Minix-1.1, lorsque les hommes étaient des hommes et écrivaient leurs propres pilotes de périphériques ? Vous manquez d'un superbe projet et vous languissez après un système que vous pourriez modifier à votre convenance ? Vous êtes frustrés que tout fonctionne sous Minix ? Plus de nuits blanches passées à tenter de faire fonctionner un programme récalcitrant ? Alors ce message pourrait bien être pour vous.Comme signalé il y a un mois, je travaille actuellement sur une version libre et gratuite d'un système ressemblant à Minix pour les ordinateurs AT-386. J'ai finalement atteint un stade où il est utilisable (bien qu'il puisse ne pas l'être pour vous, selon ce que vous désirez), et je compte diffuser les sources pour une diffusion plus large. Il s'agit juste de la version 0.02... mais j'ai pu exécuter bash, gcc, gnu-make, gnu-sed, compress, etc. avec succès sous ce système.
Peu à peu des personnes de plus en plus nombreuses se joignirent à Linus afin de développer le système que l'on connait aujourd'hui. Les nombreux utilitaires GNU furent intégrés à Linux.
La licence du noyau Linux est la GPL dont on a parlé plus haut.
Par abus de langage, on désigne souvent par « Linux » l'ensemble des logiciels composant le système d'exploitation (noyau, utilitaires GNU, autres logiciels libres). Linux n'est en fait à proprement parler que le noyau de ce système, le reste des logiciels étant en grande partie issu du projet GNU. C'est pourquoi Richard Stallman et les puristes et parlent plutôt de « GNU/Linux ». Notons que le noyau officiel du projet GNU n'est pas Linux, mais le Hurd (ce qui signifie "troupeau", en anglais).
En 1996, le
besoin d'avoir un logo pour le noyau Linux se faisant sentir,
un concours a été lancé. Linus Torvalds ayant dit qu'il aimait bien les
manchots,
plusieurs mascottes furent soumises aux développeurs, et le dessin de Larry
Ewing
(réalisé avec GIMP) fut choisi, et prénommé "Tux" (jeu de mot entre Linux et
"tuxedo", costume de type smoking, en anglais - ou selon les versions :
(T)orvalds (U)ni(X) -> TUX).
Il est aujourd'hui universellement reconnu comme la mascotte de Linux, et a été rejoint en 2000 par notre 'tite Léa :-)
(voir l'histoire de Tux le manchot [anglais]).
De nombreux programmes composent GNU/Linux (pour faire simple, on dira Linux par la suite). D'une part, il y a bien sûr le noyau, mais aussi l'ensemble des utilitaires GNU, le système X Window, les environnements graphiques comme KDE, GNOME, FluxBox, XFCE, etc., les outils bureautiques (OpenOffice, KOffice, Abiword, Gnumeric...), des outils pour travailler sur les images comme the Gimp, plus tout un tas d'utilitaires en mode texte et graphique permettant de graver des CD, d'écouter de la musique, de regarder la télé, de jouer, etc.
S'il fallait aller sur le site de chacun de ces programmes, les télécharger et les compiler un à un, l'installation d'un système d'exploitation Linux complet avec ses applications prendrait plusieurs jours de travail !
C'est pourquoi des personnes s'attèlent à cette tâche, et distribuent un ensemble de logiciels + le noyau Linux, pré-configurés, avec une procédure d'installation : les distributions. Certaines sont "commerciales", c'est-à-dire fabriquées et distribuées gratuitement ou non par des sociétés ; elles respectent parfois plus ou moins bien l'esprit du libre. D'autres sont complètement "libres", développées par des bénévoles.
Voici une liste des distributions les plus connues:
Red Hat/ Fedora web |
Red Hat est certainement la distribution commerciale la plus utilisée dans le monde, notamment pour les serveurs. Fedora est la version de Red Hat qui s'adresse aux particuliers. |
Mandrake web |
Cette distribution très facile à installer dispute à Red Hat son statut de leader. Elle est conseillée pour l'utilisateur débutant, mais l'utilisateur avancé en manque de temps y trouvera aussi son compte. C'est sans doute la plus "libre" des distributions commerciales, de plus elle est réalisée par une société française (soyons chauvins ;), et dispose de bons sites pour le support. |
SuSE web |
C'est également une bonne distribution pour les débutants qui dispose aussi d'un bon site pour le support. Cette distribution allemande s'est faite racheter par les américains de Novell en 2003, qui ont mis son installeur propriétaire sous licence GPL. |
Debian web |
C'est vraiment LA distribution libre (réalisée par des bénévoles, elle ne comporte que des logiciels 100% libres). C'est un phénomène à part : il n'y a pas de société pour la commercialiser - et aucun impératif marketing, au contraire : la distribution sort quand les développeurs responsables du projet Debian estiment que tout est bon (ce qui donne des décalages entre ce qui était annoncé et la date réelle de sortie, et des logiciels pas toujours dans leur dernière version). Bref, c'est une distribution très stable. En revanche, elle reste plutôt réservée aux initiés. C'est la distribution préférée de nombreux utilisateurs avancés. |
Slackware web |
L'installation n'est pas toute
simple, mais elle est réputée pour sa maintenance aisée. Bref, c'est une
distribution pour les initiés. Cette distribution permet de s'installer dans très peu de place disque (moins de 100 Mo) en ne choisissant que les packages indispensables. |
Il existe encore bien d'autres distributions, par exemple Gentoo ou Source Mage qui sont basées sur les sources des logiciels et se mettent à jour très simplement, etc. |
Vous remarquerez vite que le choix d'une distribution est un sujet délicat. Cela fait intervenir "les goûts et les couleurs" ;-) et il est courant de trouver sur les forums de longues discussions enflammées et souvent pleines de mauvaise foi (on appelle ce genre de discussion un "troll") où les partisans de plusieurs distributions s'affrontent.
Nous conseillerions vivement à l'utilisateur débutant une distribution facile d'accès (Mandrake par exemple), afin qu'il puisse assez facilement appréhender les principes de Linux (dont nous allons parler plus bas), et se familiariser avec ses nouveaux concepts. Ensuite, au bout d'un certain temps d'utilisation (un an ?), s'il veut approfondir ses connaissances, pourquoi ne pas essayer une Slackware ou une Debian ? Enfin, l'utilisateur confirmé saura seul faire son choix. Une distribution Linux est avant tout un "Linux" comme tous les autres !
Plus d'infos sur les distributions (en anglais) sur distrowatch.com.
Voici une chronologie des principaux événements qui ont marqué la vie de Linux:
Le 27 septembre, Richard M. Stallman annonce la création du projet GNU.
1985Fondation de la Free Software Foundation (FSF).
1988Apparition d'un groupe d'enthousiastes des systèmes UNIX, "The PC-Unix SIG", qui deviendra à la naissance de Linux le premier LUG. Il sera renommé "The Silicon Valley Linux User Group" (SVLUG).
1989La FSF sort la GNU General Public License version 1, qui va être la licence de référence pour la majorité des projets libres.
Cygnus Support (puis Cygnus Solutions) est la premièe société commerciale a fournir un support pour le logiciel libre. Dix ans plus tard, elle fusionnera avec Red Hat.
1991En juin, la FSF sort la GNU General Public License version 2.0.
Le 25 août, Linus Torvalds annonce sur internet la création de Linux (version 0.01). Seulement quelques développeurs se sont intéressés au programme publié par Linus sur le forum. Mais en décembre, plus d'une centaine de personnes s'était regroupée au sein de groupes de nouvelles ou de listes de diffusion. Linux n'est alors qu'un passe-temps de hacker et ne dispose pas d'interface graphique.
1992Linux (version 0.96) est pleinement fonctionnel. C'est la naissance des premières distributions GNU/Linux: Yggrasil, MCC Interim Linux, TAMU. Mais surtout, au milieu de l'année, Softlanding Linux System (SLS) est créé par Peter McDonald: c'est la première vraie distribution qui contient des éléments tels que X ou TCP/IP. C'est cette année là que Patrick Volkerding commence la distribution Slackware (basée sur SLS) dont la version stable sortira un an plus tard. Slackware est la plus vieille distribution encore en activité aujourd'hui.
1993Plus de 100 développeurs contribuent à Linux (version 0.99). Le nombre d'utilisateurs est estimé à 20 000. Linus délègue la relecture du code à un noyau de quelques développeurs.
La distribution Debian est créée par Ian Murdock. Le nom de "Debian" est un jeu de mot entre "Ian" et "Debra", le prénom de la femme de Ian.
1994Le 12 mars, sortie de Linux 1.0. La numérotation des versions devient celle
qu'on connaît encore aujourd'hui :
SuSE, une entreprise allemande de services pour UNIX, édite sa premiere version de SLS/Slackware, sous le nom de SuSE (System- und SoftwaréEntwicklung) Linux 1.0. La même année Marc Ewing créé la distribution Red Hat, puis la société éponyme l'année suivante avec Robert Young.
1995Le 6 mars, sortie de Linux 1.2.
En avril, sortie de la première version officielle du serveur Apache. En un an à peine il deviendra le serveur http le plus populaire sur internet.
En novembre, Spencer Kimball et Peter Mattis annoncent la sortie du logiciel GIMP (General puis GNU Image Manipulation Program).
19968 juin: sortie de Linux 2.0. Les utilisateurs sont estimés à plus de 1,5 million. C'est le début de la reconnaissance de Linux par l'industrie. Naissance de Tux le manchot, dessiné par Larry Ewing. Dès le 30 septembre, commence la réalisation de Linux 2.1.
14 octobre: Matthias Ettrich annonce la création de l'environnement KDE (Kool Desktop Environment). Il utilise la bibliothèque Qt de Trolltech, qui à l'époque n'était pas libre.
1997En août, la "non-liberté" de KDE provoque le lancement d'un projet concurrent. Il se nomme GNOME (GNU Network Object Model Environment), créé par Miguel de Icaza et Federico Mena. Il utilisera GTK+, la bibliothèque créée pour GIMP.
Eric S. Raymond présente son essai "The Cathedral and the Bazaar" au Linux Kongress.
1998En mars, la guerre des navigateurs internet fait rage, et Netscape décide de donner à la commmunauté du logiciel libre une partie du code source de son Communicator. C'est la naissance du projet Mozilla.
Gaël Duval créé la distribution grand public Mandrake Linux, basée à l'origine sur Red Hat 5.1.
199925 janvier: après plus de deux ans d'attente, sortie de Linux 2.2. Le mainteneur est Alan Cox, développeur du noyau depuis la première heure. Le 11 mai, début des hostilités sur la 2.3.
Eté: Serge est fier de vous annoncer la naissance de la petite Léa dans sa page perso. Il sera vite rejoint par Jice, puis Fred.
Roberto Di Cosmo créé la première distribution "live", directement bootable sur CD: elle est française et s'appelle DemoLinux. Ce concept sera perfectionné par l'allemand Klaus Knopper qui sortira le très populaire LiveCD Knoppix quelques années plus tard.
2000Pour la dernière année du siècle, le monde du logiciel libre va combler ses lacunes en matière de vidéo: trois players sortent, VideoLAN en février, Xine en août et MPlayer en septembre.
En septembre, Trolltech annonce que Qt 2.2 sera sous licence GPL. KDE 2.0 sort le mois suivant, et sera donc libre. :)
Le 13 octobre, Sun Microsystems donne sous le nom d'OpenOffice.org le code source de la suite bureautique StarOffice 5.2, qu'ils venaient de racheter à StarDivision.
2001Le 4 janvier, sortie de la version 2.4 de Linux. Le mainteneur est Marcelo Tosatti. Le 22 novembre 2001, les travaux continuent avec la version 2.5.
2002Les distributions basées sources ont le vent en poupe. Sorcerer vient à peine de naïtre, et Daniel Robbins créé la distribution Gentoo Linux.
2003Le 17 décembre, sortie du noyau 2.6. Le nouveau mainteneur sera Andrew Morton.
2004En mars, Novell qui vient de racheter SuSE, passe sous licence GPL le logiciel d'installation et de maintenance de la distribution. SuSE devient ainsi une distribution libre.
Suite : Découvrir Linux - démarrage : premier contact avec Linux, à savoir démarrage/arrêt de la machine, session graphique, premières astuces...
Ne soyez pas timide ! Ouvrez grandes vos mirettes et partez à l'exploration
Vous venez d'installer Linux et vous regardez, non sans émoi,
défiler sur l'écran les messages de votre pingouin qui s'éveille
à la vie. Contrairement à Windows, tous les détails
du fonctionnement de Linux vont vous être accessibles. On ne vous
cache rien :) mais vous êtes libres de ne pas les lire ;)
La première phase du démarrage va vous permettre de choisir
le système d'exploitation que vous souhaitez démarrer.
En effet, vous avez probablement conservé sur votre machine un Windows, quelle que soit sa version. Et vous vous dites : "je vais conserver quelques temps Windows pour effectuer une transition en douceur vers Linux". Certes ! Mais est-il possible de booter tantôt sur Linux, tantôt sur Windows ? Eh bien oui ! Le pingouin n'est pas sectaire :).
Les distributions installent généralement un "gestionnaire
de boot" qui se nomme
LILO ou GRUB. Ces programmes permettent de choisir quel système
d'exploitation va démarrer. Vous pourrez les utiliser en mode
graphique (plus joli :)) ou en mode texte. Lorsque vous démarerez votre ordinateur, vous verrez l'un de ces 4 écrans :
GRUB version 0.92 (638K lower / 130048K upper memory)
Press enter to boot the selected OS, 'e' to edit the commands before booting, or 'c' for a command line. |
LILO 22 3.2 ..boot : linux windows failsafe floppy boot: |
Choisissez "linux", et appuyez sur entrée.
Le démarrage se poursuit. Défilent alors une série d'informations sur l'initialisation de votre système et la détection du matériel. On vous l'a dit, on ne vous cache rien :). Si vous souhaitez malgré tout parcourir ces informations, allez lire "Le pingouin me parle".
Vient ensuite le démarrage des services configurés sur votre machine (les lignes qui se terminent par [ OK ] quand le service s'est bien lancé).
Remounting devfs at correct place if necessary
Mounted devfs on /dev
Freeing unused kernel memory: 136k freed
INIT: version 2.83 booting
scsi0: Tagged Queuing now active for Target 0
Setting default font (lat0-16): [ OK ]
Amorçage en cours. Veuillez patienter ...
Bienvenue sous Mandrake Linux 9.0
Pressez 'I' pour activer le mode interactif.
Lancement du service DevFs : [ OK ]
Démontage du RAMdisk initrd [ OK ]
Mise en place des paramètres du noyau : [ OK ]
Réglage de l'horloge (utc): mar nov 12 17:28:00 [ OK ]
Chargement du clavier par défaut : [ OK ]
Affectation du nom de machine Lea : [ OK ]
Initialisation du contrôleur USB (usb-uhci) [ OK ]
Montage du système de fichiers USB [ OK ]
Vérification du système de fichiers racine [ OK ]
Vous pourrez plus tard configurer les services que vous voulez démarrer
ou non. Lire l'article
consacré à ce sujet.
La dernière étape du démarrage de Linux consiste en l'ouverture d'une session de travail... Eh oui pour parler au pingouin, il faut se présenter :). Suivant ce que vous avez choisi lors de l'installation, trois cas de figure peuvent ensuite se présenter :
Linux Mandrake 9.0 (Dolphin) on i586 login: |
Tapez alors votre nom d'utilisateur, suivi de votre mot de passe (celui que vous avez défini lors de la phase d'installation).
Si alors vous voulez démarrer l'environnement
graphique, tapez 'startx', mais lisez quand même
ce paragraphe
car il est important d'avoir des notions de ligne de
commande.
Si vous ne parvenez pas à obtenir l'interface
graphique, allez voir ici.
Cet écran vous donne la possibilité de vous connecter comme en interface texte, en entrant votre login et votre mot de passe. Mais il vous permet également de choisir le type d'interface graphique que vous souhaitez utiliser.
Autologin : certaines distributions récentes vous
proposent de connecter automatiquement un utilisateur dès le
démarrage. Vous n'avez pas à entrer votre mot de passe, et
vous vous retrouvez directement sur votre bureau.
Sous Linux, vous pourrez choisir le look et le comportement de votre
bureau, car il n'y a pas d'interface unique : les plus courantes sont
KDE et Gnome, mais également Windowmaker, IceWM, Enlightenment, GNUStep...
Cliquer sur l'icône en forme de K en bas à gauche ici
fera apparaître le "menu K" qui contient des
icônes correspondant à des programmes que vous pouvez
lancer. Les autres icône visibles ici sont des raccourcis pour
(dans l'ordre) :
- cacher les fenêtres et afficher le bureau
- ouvrir un terminal
- lancer l'explorateur de fichiers (Konqueror) dans le
répertoire de l'utilisateur
- lancer le navigateur web (également Konqueror)
- lancer l'application de courrier (Kmail)
- lancer l'aide en ligne
- lancer le Mandrake Control Center
- lancer l'éditeur de texte Kwrite
Suivent les bureaux virtuels (ici un seul,
numéroté '1'), la barre des tâches...
Le menu Gnome s'obtient en cliquant sur le bouton "Mandrake" ci-dessus.
En général ce bouton ressemble plutôt à
un pied , c'est le logo de Gnome.
IceWm est un environnement léger, particulièrement adapté aux petites configurations.
a savoir : vous disposez en fait simultanément de cette connexion en mode graphique et des terminaux texte.
Autre astuce : n'oubliez pas le copier/coller à la souris décrit plus haut...
Pour démarrer, il suffit d'allumer son ordinateur ;) ou bien de le rebouter (redémarrer).
Pour arrêter Linux (ou le redémarrer), vous avez la possibilité de le faire en mode graphique, en cliquant sur "quitter l'environnement" (dans le menu K par exemple) et "redémarrer la machine". Vous pouvez aussi le faire en mode texte : "reboot" pour redémarrer, ou "shutdown" pour arrêter.
Note : pour passer root lorsqu'on
est connecté sous un utilisateur normal, ouvrir un terminal, et taper
dedans : "su - root", puis entrée (su = substitue
utilisateur). Vous devrez ensuite taper le mot de passe du super-utilisateur root.
Si vous ne savez pas ce qu'est "root", voyez ce paragraphe.
Linux est réputé pour sa stabilité,
toutefois des manipulations un peu violentes peuvent vous faire
perdre la main sur votre interface graphique. Qu'à cela ne
tienne ! Avec Linux, il faut perdre l'habitude d'éteindre sa machine violemment, ou d'appuyer sur le bouton "reset".
Suivez plutôt les indications de docteur Jice,
afin de "déplanter" proprement votre PC.
Autres cas de figure gênant, vous démarrez ou rebootez votre Linux suite à une manipulation quelconque et celui-ci ne veut rien entendre... Impossible de démarrer, pas même le gestionnaire de multiboot... Pas de panique ! Vous disposez de plusieurs solutions :
Suite : Découvrir Linux - 1ères questions : encore d'autres trucs pour vous en sortir (disquette, CDROM, utilisateurs...)
Demandez-moi tout ce que vous voulez...
Avant d'aller plus loin, jetons aux orties une idée préconçue : non, Linux n'est pas réservé aux maniaques de l'environnement en mode texte :). Les outils graphiques sous Linux n'ont aujourd'hui plus rien à envier à ceux de ses concurrents.
A tout moment, il est possible de choisir son environnement :
De nombreux outils graphiques permettent de tout faire "à la souris", même la plupart des tâches de configuration. À ce sujet, Mandrake est une des seules distributions qui disposent d'un outil graphique permettant de configurer de nombreux aspects de votre machine : le Mandrake Control Center.
Pour accéder au contenu d'une disquette ou d'un CD-ROM, vous avez 2 possibilités qui reviennent exactement au même :
Quel que soit l'environnement choisi, l'utilisation de votre Linux commence toujours par l'initialisation d'une session de travail . Oui, mais encore ? Et bien, vous devez être identifié en tant qu'un utilisateur bien précis. Pendant la procédure d'installation, on vous a demandé un mot de passe pour l'utilisateur root (voir plus bas) mais également on vous a laissé la possibilité de créer des utilisateurs "normaux".
Il existe deux grands types d'utilisateurs
sur Linux :
Si en essayant d'exécuter une commande, le système refuse avec un message d'erreur parlant de problème d'autorisation, du genre "permission denied", essayez de lancer la même commande en tant que root.
Ainsi, la notion d'utilisateur est extrêmement importante, car elle permet d'une part de protéger les données des utilisateurs de la vue d'autres utilisateurs (si vous êtes plusieurs à utiliser l'ordinateur), et elle empêche les fausses manipulations qui compromettraient la stabilité du système. De plus, dans l'éventualité d'un virus ou d'un cheval de troie (éventualité peu probable, rassurez-vous ;-), travailler en tant qu' utilisateur restreint les droits du cheval de troie et l'empêche de véroler tout le système (c'est pourquoi les utilisateurs qui accordent beaucoup d'importance à la sécurité utilisent souvent un utilisateur spécial pour se connecter à internet).
Quelques notions plus techniques maintenant. Un utilisateur sous Linux est défini par un certain nombre d'éléments :
... Inutile de réinstaller votre Linux ! Vous avez un moyen de récupérer la situation en suivant les étapes suivantes :
Et voilà ! Le tour est joué :))
Par défaut, à l'installation, le système est paramétré pour démarrer
directement en mode graphique. Il peut arriver que lors du premier démarrage
vous vous retrouviez face à une console texte... Horreur !
Pas d'inquiétude, il s'agit probablement d'une mauvaise
configuration du mode graphique (le mode graphique est géré
par ce qu'on appelle le serveur X, qui permet d'afficher
les applications graphiques en utilisant
votre carte graphique, l'écran, la souris, le clavier).
Pour configurer correctement le mode
graphique, vous avez à disposition :
Autre problème lié à la gestion de votre interface graphique, vous obtenez ce genre de message désobligeant :
Error: Can't open display: :0.0
Il faut savoir en effet que pour afficher vos applications à l'écran, le système a besoin d'une adresse. S'il ne trouve
pas cette adresse alors il ne peut pas afficher l'application. Une des raisons pour lesquelles il renvoie cette erreur
peut être qu'il n'est pas autorisé à accéder à cette adresse. Pour débloquer cette situation il suffit de taper :
root@pingu# xhost + autorise toutes les adresses
root@pingu# xhost + 12.144.13.128 autorise une adresse précise (ici 12.144.13.128, que l'on peut remplacer par un nom de machine)
Pour plus de précisions, lire les quelques lignes sur DISPLAY.
Sous Linux, ainsi que dans les derniers Windows aussi d'ailleurs, il n'y a pas la possibilité de récupérer un fichier malencontreusement effacé (par exemple par la commande rm le_fichier).
En effet, sous DOS et Windows, encore récemment, vous aviez la commande "undelete" qui permettait de récupérer les fichiers effacés. Linux n'offre pas cette possibilité car le système de fichiers est très différent, et un fichier effacé est presque immédiatement recouvert par un autre sur le disque. Bref, utilisez la corbeille !
La conception du système de fichiers de Linux est telle qu'elle ne se fragmente quasiment pas, contrairement à la conception préhistorique des systèmes de fichiers Fat32 de Microsoft. Il n'y a donc pas besoin de passer régulièrement plusieurs heures à défragmenter son disque dur. Notez qu'il existe bien des outils de défragmentation sous Linux, qui permettent d'optimiser la défragmentation, mais ils sont réservés à des usages très spécifiques, et ne sont quasiment pas utilisés (en 8 ans de Linux, je ne m'en suis jamais servi !)
Suite : Découvrir Linux - Aller plus loin : les connaissances à avoir pour se servir de Linux tous les jours : la ligne de commande, le multimédia, internet, la cohabitation avec d'autres systèmes d'exploitation, l'administration de la machine, l'installation de nouveau matériel...
Tout sur Linux ;-)
Maintenant que vous êtes plus familier avec le pingouin, poussons un peu plus loin l'exploration.
Lorsqu'on parle de shell, il n'est pas question de partir ramasser des coquillages (shell en anglais) mais de vous parler de la ligne de commande de Linux (équivalent à l'environnement du mode DOS dans les systèmes Microsoft). Votre distribution vous propose un certain nombre d'outils graphiques ô combien plus conviviaux que la ligne de commande. Toutefois dans certaines situations, il vous sera bien utile de savoir utiliser quelques commandes de base pour manipuler les fichiers, obtenir des informations sur votre système, arrêter un programme...
Pour plus d'informations, lisez l'excellent ;) article sur le shell de Léa ; voici en avant-première quelques commandes indispensables à connaître :Commande Linux | équivalent MsDos | à quoi ça sert |
cd | cd | change le répertoire courant. |
ls | dir | affiche le contenu d'un répertoire |
cp | copy xcopy |
copie un ou plusieurs fichiers usage : cp source destination pour copier un répertoire : cp -R rep_source destination |
rm | del | efface un ou plusieurs fichiers |
rm -rf | deltree | efface un répertoire et son contenu |
mkdir | md | crée un répertoire |
rmdir | rm | efface un répertoire s'il est vide |
mv | ren move |
déplace ou renomme un fichier usage : mv source destination |
man | help | affiche l'aide concernant une commande particulière |
cat | type | affiche un fichier à l'écran |
Comme on vous l'a déjà conseillé, il est souvent fort utile de connaître quelques commandes en ligne. De la même façon, vous gagnerez du temps si vous avez un minimum de connaissance sur l'arborescence d'un système Linux. En clair, ne pas avoir à chercher 2 heures un fichier :). Cette arborescence respecte une certaine logique et les répertoires de la racine ont chacun leur rôle : vous pouvez lire ici la description de l'arborescence de base.
Vous entendrez peut-être parler de FHS ou de LSB. Kesako ? LSB (Linux Standard Base) se base sur FHS (Filesystem Hierarchy Standard) afin de définir la manière dont les fichiers doivent être organisés sur le disque dur, la présence et les noms de certains fichiers et répertoires, etc. afin que les différentes distributions de Linux soient compatibles entre-elles, pour faciliter notamment l'installation d'un logiciel sur toute distribution. Les distributions récentes (Mandrake 9.0 par exemple) respectent assez bien la LSB, mais des efforts restent à faire afin de pouvoir installer un paquet .rpm de Mandrake sur une RedHat (et vice versa).
Pour installer un logiciel sous Linux, vous aurez plusieurs méthodes à disposition que nous allons classer de la plus conviviale à la plus ardue :
• Souvent vous aurez ce genre de message sur votre console :
You have new mail in /var/spool/mail/root
En effet, le système communique avec ses utilisateurs au moyen de courriers électroniques envoyés sur une boîte aux lettres locale. Il fournit des infos concernant l'état des services réseau, des infos sur la sécurité. (Il est d'ailleurs possible de choisir le type d'infos ainsi envoyées). Pour les consulter, on utilise la commande mail comme ci-dessous :
root@pingu# mail
Mail version 8.1 6/6/93. Type ? for help.
"/var/spool/mail/root": 1 message 1 new
>N 1 root@pingu.linuxerie Wed Sep 25 04:02 80/2205 "LogWatch for pingu"
Par exemple, ici vous avez un nouveau mail (signalé par N ). Pour le lire, c'est simple il suffit de taper son numéro après le prompt ?. Pour les effacer, on tapera d suivi du numéro de mail. Pour quitter, on tape q (plus d'infos avec man mail).Si consulter vos mails de cette façon vous rebute (et j'avoue qu'il y a de quoi ;-), vous pouvez configurer votre client de mails graphique (Kmail, Sylpheed, Mozilla, Evolution, Balsa...) afin qu'il récupère les mails de la boîte locale, et vous les présente ainsi dans son interface.
• Vous avez besoin d'informations sur votre système et votre pingouin vous en a délivrées au démarrage... Ca va un peu vite non ? Qu'à cela ne tienne, vous pouvez retrouver ces infos en tapant la commande dmesg. Il y a plus d'informations que peut n'en contenir l'écran ? essayez la commande "dmesg | less"...
• Des informations très intéressantes se trouvent dans le fichier /var/log/messages (messages du noyau, lancement de drivers, etc.). Consultez-le aussi en cas de problème.
• Le répertoire /var/log contient aussi d'autres fichiers du même genre, comme par exemple les messages du serveur X (couche graphique), que vous pouvez consulter si le mode graphique refuse de démarrer.
• Pour des informations
plus détaillées (matériel, système,
mémoire...) jetez un oeil sur l'excellent article de Jonesy,
explorer sa configuration.
ce paragraphe reste à finaliser, néanmoins nous vous livrons en avant-première les points qui y seront abordés, avec, quand c'est possible, des liens vers les articles de Léa.
- le son (config, alsa), jouer un cd audio, jouer un mp3 (xmms), enregistrer des sons (gramofile, rezound...)Comme vu dans le paragraphe consacré au gestionnaire de démarrage, il vous est possible de conserver des systèmes d'exploitation différents sur votre machine. Vous pouvez choisir celui que vous allez démarrer. Il vous est également possible d'accéder à partir de Windows à vos données Linux. Il existe pour cela un utilitaire très simple, à installer sur Windows : explore2fs
A écrire : accés aux données Linux depuis MacOS.
Le contraire est également possible. Il vous est possible d'accéder à vos données Windows en étant
sous Linux. Pour mettre à disposition ces données, on utilise la commande mount déjà rencontrée :
root@pingu# mount -t vfat /dev/hda3 /mnt/windows
où /dev/hda3 est la partition contenant Windows.
Vous pouvez également ajouter ces informations dans le fichier /etc/fstab de la manière suivante :
root@pingu#cat /etc/fstab
...
/dev/hdc3 /mnt/windows vfat defaults 1 2
Remarque : si vous utilisez un windows récent ou un windows NT, vos partitions windows sont peut-être formatées au format NTFS et non Fat32 (ou vfat). Dans ce cas, remplacez le vfat ci-dessus par ntfs. Cependant, le pilote NTFS de Linux ne peut à l'heure actuelle accéder aux partitions NTFS qu'en lecture seule. Vous devrez alors prévoir une partition en Fat32 afin de pouvoir "envoyer" des informations dessus depuis Linux qui pourront être relues sous Windows...
Autre possibilité : vous disposez de logiciels développés pour Windows et vous souhaitez pouvoir continuer à les utiliser. C'est possible grâce à Wine. Il s'agit d'un programme qui émule Windows (c'est à dire qu'il simule son fonctionnement). Tous les programmes ne fonctionnent pas, mais il peut être intéressant de tester celui qui vous intéresse (pour information, Microsoff Word, Excel et Powerpoint fonctionnent, Lotus Notes, etc.). S'il ne fonctionne pas, essayez avec la toute dernière version de Wine...
Il existe également un émulateur DOS, dosemu.
Si vous utilisez un ordinateur Apple, vous pouvez lancer MacOS sous Linux, et cela fonctionne très bien. Utilisez pour cela MacOnLinux.
Afin d'accéder aux données MacOS depuis Linux, le cas ressemble au cas NTFS décrit ci-dessus. Soit votre disque est formaté au format HFS. Dans ce cas, Linux saura y accéder sans problème (remplacez le vfat ci-dessus par hfs). Mais les MacOS récents formatent les partitions dans le nouveau format HFS+ par défaut. Si vous êtes dans ce cas, le pilote HFS+ pour Linux étant encore au stade du développement, vous devrez prévoir une partition d'échange au format HFS afin de pouvoir "envoyer" des informations dessus depuis Linux qui pourront être relues sous MacOS, et utiliser les hfsplus-utils qui permettent de lire les partitions HFS+.
Remarque : Si vous souhaitez passer en douceur au monde du libre, n'oubliez pas qu'il existe des logiciels libres développés pour Windows et/ou MacOS. Une liste non exhaustive des logiciels les plus connus (les liens sont pour les archives Windows, mais ces mêmes logiciels existent sous MacOS) :
Vous pouvez retrouver encore plus de logiciels libres sur la compilation GNU Win II, que nous vous conseillons fortement de télécharger et de partager si vous avez une connexion à haut débit.
On l'a déjà dit, il existe de nombreux outils de configuration en mode graphique pour le système. Toutefois connaître les bases de la ligne de comande pourra vous dépanner en cas de dysfonctionnement de l'interface graphique, ou tout simplement vous permettra de répondre à cette grande question "dis Nux, comment tu marches ?":). Ci-dessous quelques liens indispensables :
Avant d'aborder les programmes exécutables, une précision sur les chemins d'un fichier. Il y a en effet 2 façons de nommer un fichier et son chemin. Pour illustrer cet exemple, je pars du principe que je me situe dans le répertoire /home/anne et je veux décrire le fichier /home/anne/essai/doc :
Lorsque vous souhaitez exécuter un programme, en plus des
droits vous devrez porter attention à une variable d'environnement importante :
PATH. En effet, lorsque vous voulez lister le contenu d'un
répertoire, vous tapez ls et non pas /usr/bin/ls. Car le shell consulte le contenu de la variable
PATH. PATH est la variable qui contient tous les chemins dans lesquels le shell va aller chercher votre commande
Exemple :
anne@pingu$ echo $PATH
/usr/local/bin:/usr/bin:/bin:/usr/X11R6/bin
Donc si lorsque vous tapez une commande, le shell vous renvoie le message "bash: truc: command not found", vous avez 2 cas de figure : soit la commande n'existe pas, soit le chemin de la commande ne figure pas dans PATH. Si vous voulez absolument exécuter truc sans modifier PATH, il suffit de préciser le chemin de la commande.
Astuces :
Ci-dessous une série de commandes de base. Pour plus de précisions sur la syntaxe, consulter la documentation de la commande : taper dans une console :
$ man nom_de_la_commande
Rôle | Commande | Exemple |
Pour obtenir la date système, ou privilège réservé à root, modifier cette date | date | root@pingu# date mar déc 3 13:54:33 CET 2002 |
Pour connaître la place disque utilisée par un fichier, un répertoire | du | root@pingu# du -ks /home/anne 388420 /home/anne |
Pour connaître la place disponible dans un système de fichiers | df | root@pingu# df Système de fichiers 1K-blocs Utilisé Disponible U.% Monté sur /dev/hdc3 4031560 107780 3718980 3% / /dev/hdc1 198313 9181 178878 5% /boot /dev/hda7 3968852 3219768 547472 86% /home |
Monter / démonter un système de fichiers (mettre à disposition les données) - opération à effectuer pour accéder notamment au contenu d'un CD-ROM ou une disquette | mount umount |
root@pingu# mount /dev/cdrom /mnt/cdrom |
Pour formater une partition, une disquette, c'est-à-dire créer un système de fichiers (ici ext2 ou ext3) | mkfs.ext2 mkfs.ext3 |
root@pingu# mkfs.ext2 /dev/floopy root@pingu# mkfs.ext3 /dev/hda3 |
Créer un utilisateur, un groupe | useradd groupadd |
root@pingu# useradd anne root@pingu# groupadd utilisateur |
Pour gérer en ligne de commande le démarrage ou l'arrêt d'un service | service chkconfig |
root@pingu# service samba start root@pingu# service samba stop root@pingu# chkconfig --level 2345 samba on |
Pour réaliser des sauvegardes compressées ou non de mes données. | tar | root@pingu# tar cvzf /home/anne anne.tar.gz root@pingu# tar xvzf anne.tar.gz |
Pour lister les processus tournant sur ma machine | ps | root@pingu# ps -auxUSER PID %CPU %MEM VSZ RSS TTY STAT START TIME COMMAND ... root 524 0.0 0.2 1336 356 ? S Dec02 0:00 klogd -x rpc 533 0.0 0.3 1484 432 ? S Dec02 0:00 portmap rpcuser 552 0.0 0.4 1528 544 ? S Dec02 0:00 rpc.statd ... |
Ceci précisé, et même s'il est extrêmement utile de connaître les commandes en ligne, vous avez des outils graphiques à votre disposition pour administrer votre machine. L'un des plus répandus et des plus complets est sans doute webmin. Il vous permet d'administrer votre machine soit en local, soit à distance au moyen d'un navigateur.
Dans les commandes déjà évoquées à plusieurs reprises figure la commande mount. On a vu qu'elle permettait de monter un système de fichiers et donc de mettre à disposition les données du système de fichiers.
Le fichier /etc/fstab vous permet d'automatiser dès le démarrage de la machine le montage des systèmes de fichier, avec la possibilité d'utiliser toutes les options de la commande (montage en lecture seule, type de système de fichiers, ...).
Le fichier est également utilisable pour les supports dits amovibles comme les CD-ROM et les disquettes. On a recours pour cela à supermount.
Une fois que vous vous êtes familiarisé avec l'environnement Linux, vous êtes fin prêt pour découvrir toutes les arcanes du noyau Linux. Vous aurez besoin de recompiler le noyau pour changer de version (correction de trous de sécurité, prise en charge de nouveaux drivers), parce que vous ajoutez un nouveau matériel non pris en charge par votre noyau ou tout simplement pour pouvoir dire "je l'ai fait !" :)). Il paraît même que cela provoque du plaisir à certains geeks ;)
Pour tout savoir de la compilation étape par étape, consultez l'article sur le noyau (kernel) de Linux.
Cette partie n'est pas encore finalisée.
Voilà terminée notre présentation de Linux. Vous êtes maintenant prêts à exploiter toutes les possibilités du pingouin. Que peut-on attendre de Linux en tant qu'environnement de travail ? Enormément !!! On a répertorié pour vous les grands groupes d'applications avec les équivalents Linux / Windows... Bande de petits veinards :-)
par Fred
Vous débutez sous Linux, vous avez de bons repères sous MS-Windows™, ce document est pour vous : il vous dira quel programme MS-Windows™ est équivalent à quel autre programme Linux.
Pour chaque tâche, il existe sous Linux une multitude de programmes. Il est assez difficile, lorsqu'on débute, de s'y retrouver. Mon propos n'est pas de vous dire quel est le meilleur programme pour faire telle ou telle chose. Je veux juste vous donner quelques repères simples. Tout d'abord, je vais faire des choix, mais ce ne seront pas forcément les meilleurs. Ensuite, je vais insister principalement sur deux environnements (majoritaires) : Gnome et KDE. J'ai ma préférence, mais à vous de choisir en fonction de vos goûts. En me limitant ainsi, je vais délibérément oublier certains programmes que d'autres trouveraient indispensables.
Il faut aussi savoir que les programmes pour KDE fonctionnent sous Gnome, et réciproquement. Seulement, ceux prévus pour KDE sont mieux 'intégrés' sous KDE, alors que ceux prévus pour Gnome sont mieux 'intégrés' sous Gnome.
Je me contenterai de citer des programmes qui sont opensource, c'est-à-dire libres.
L'objectif n'est pas non plus de dire que Windows est nul et que Linux est mieux (même s'il m'arrive de le dire quand je suis énervé...), l'objectif est de présenter quelques logiciels qui peuvent remplacer ceux que vous utilisez sous MS-Windows™.
Sous MS-Windows™, il n'existe pratiquement plus que le traitement de texte MS-Word™. Ce n'est pas le cas sous Linux. Par contre, il en est un qui commence à supplanter les autres : le traitement de texte d'OpenOffice, OpenWriter. Il ne fonctionne pas vraiment comme MS-Word™, mais il offre le même type de fonctions, et parfois d'autres fonctions. Il est maintenant bien traduit dans la langue de Molière, et dispose d'un dictionnaire correct. Il est aussi capable d'importer, à peut près correctement les documents de MS-Word™. De plus, OpenOffice fonctionne également sous Windows, ce qui peut vous permettre de passer en douceur au Logiciel Libre. (Voir l'article sur l'installation d'OpenOffice sur Léa.)
Seulement, ce n'est pas le seul. Il existe bien d'autres traitements de texte. Si vous utilisez l'environnement KDE, vous aurez sans doute envie de tester KWord, le traitement de texte de la suite KOffice. Il me semble encore "mal" finalisé, mais il est déjà utilisable. Vous pourriez bien le trouver plus intéressant qu'OpenOffice. Il faut noter que, comme OpenWriter, il existe des filtres d'importation de documents MS-Word™ pour KOffice. Mais ils semblent moins performants.
Si vous préférez Gnome, il n'existe que le traitement de texte AbiWord. Il est beaucoup plus léger que les deux précédents, mais aussi, un peu moins complet. Par contre il est rapide et fait assez bien ce qu'il sait faire. Si vos besoins en traitement texte sont légers, c'est sans doute un bon programme.
Comme pour le traitement de texte, le marché du tableur sous MS-Windows™ est dominé par MS-Excel™. Pour Linux, le choix est plus vaste. Celui qui ressemble le plus à MS-Excel™, est, sans aucun doute, OpenCalc, le tableur d'OpenOffice. Comme le traitement de texte, il est capable d'importer les documents Microsoft®. Il est à noter que contrairement au traitement de texte, le tableur d'OpenOffice fait largement jeu égal avec celui de Microsoft®.
Le tableur de KOffice : KSpread (de spreadsheet : tableur) est lui aussi très performant. À bien des égards, on pourrait le trouver meilleur. Il est parfaitement intégré à la suite KOffice, c'est celui que vous devrez préférer si vous utilisez les autres logiciels de cette suite.
Les développeurs de Gnome ont produit un remarquable tableur : gnumeric. Il ne ressemble pas complètement à celui de Microsoft® mais il est très performant tout en restant extrêmement léger.
Pour les bases de données, MS-Windows™ est encore une fois dominé par un produit Microsoft® : MS-Access™.
Je ne connais, sous Linux aucun programme réellement équivalent. Par contre, il existe de bons programmes capables de gérer une base de données.
Le premier, MySQL, est très répandu sur le WEB. Il est bien documenté et comme il est très utilisé, il est assez facile de trouver de l'information dessus. On peut y accéder en utilisant divers langages : PHP (pour le web), PERL, C ou C++ (sans doute d'autres). Ce qui permet de produire de multiples sortes de documents. Il existe une interface WEB d'accès aux bases de données MySQL : phpMyAdmin. Il faut noter que MySQL n'est pas complètement compatible avec le standard SQL (en particulier au niveau des transactions) mais qu'il est suffisamment compatible pour que l'on puisse apprendre le SQL avec.
Le second, PostgreSQL, est aussi très performant et, paraît-il, plus "résistant". Mais ne l'utilisant pas, je ne peux vous en parler (si quelqu'un le connaît bien, il serait utile de le décrire en quelques lignes pour que je mette à jour cette partie). Il existerait aussi un environnement de développement pour ProsgreSQL.
Pour aller plus loin avec Léa : La Logithèque / Bureautique
Chez Microsoft®, le combat des navigateurs s'est terminé par la victoire par forfait des autres concurrents d'Internet Explorer™ (IEx). Néanmoins Mozilla (et donc Netscape 7) commence à revenir doucement sur la plate-forme de Microsoft®.
Linux est beaucoup plus prolixe et autorise l'utilisation de multiples navigateurs. Le plus connu : Mozilla, le navigateur libre issu de Netscape. Ce navigateur est celui qui semble le plus compatible avec les standards du Net. Et aussi le plus complet. Le revers de cela, c'est sans doute aussi le plus "lourd". C'est pourquoi l'équipe de Mozilla a développé Firebird, basé sur les mêmes technologies, mais beaucoup plus léger.
Pour ceux qui préfèrent les navigateurs légers mais qui restent compatibles avec tout ce que l'on peut trouver sur le Net, on peut conseiller d'essayer Galeon. Ce navigateur utilise le moteur d'affichage de page Web de Mozilla : Gecko. Une page affichée avec Mozilla et Galeon sera identique. Il est plus léger que Mozilla car il ne dispose pas de client mail, ni de client irc, ni d'éditeur de page web. Bref, c'est un navigateur rien qu'un navigateur mais un bon navigateur. C'est le navigateur de référence des aficionados de Gnome.
Si vous privilégiez la légèreté et la rapidité au détriment de certaines fonctionnalités, Dillo est votre navigateur préféré.
Si vous utilisez KDE, vous devriez utiliser Konqueror. C'est un très bon navigateur, presqu'aussi compatible avec le Net que Mozilla. Il est capable d'afficher correctement des polices de caractères lissées. Bref : c'est mon préféré, quand les pages sont compatibles...
Une fois n'est pas coutume, il existe plusieurs gestionnaires de mails pour MS-Windows™ : OutLook™ (express et autres avatars), Eudora™, etc...
Avec Linux, on utilisera, si on veut rester très proche du Look&Feel de OutLook™, le programme Evolution de Ximian®. C'est un bon programme, mais un peu lourd à mon goût.
Sous Gnome, on lui préférera : Sylpheed (bien qu'il fonctionne trés bien sans Gnome). Il est beaucoup plus léger et tout aussi performant.
Sous KDE, le client mail par défaut est kmail. C'est aussi un très bon programme parfaitement intégré à l'environnement KDE.
Il en existe une multitude d'autres, les oubliés m'excuseront (ou pas) : j'en suis resté aux plus habituellement utilisés. Je ne veux pas faire ici la liste de tous les clients mails.
Sous Windows, on utilise mIRC pour se connecter à différents chats utilisant le seul protocole de chat standard : IRC. Les logiciels équivalents sous Linux sont l'excellent Xchat, BitchX, etc. Ils fonctionnent également sous Windows, comme de nombreux autres logiciels libres, cela afin de vous permettre une transition en douceur.
WSFTP se retrouve sous Linux : gftp en mode graphique, ftp ou le très pratique ncftp en mode texte.
Le GetRight de Linux se nomme Downloader for X (d4x), ou Getleft (uniquement pour aspirer des sites web).
Le partage de fichiers (peer to peer) existe aussi sous Linux, qui permet de se connecter aux réseaux :
- Gnutella, avec Limewire (oui, le même que sous windows, mais toujours pas libre), Qtella ou GTK Gnutella
- eDonkey, avec le client officiel, mais aussi le client libre mldonkey, etc.
En passant à Linux, vous ne perdrez pas vos amis, qu'ils utilisent ICQ (Licq...), AIM (Gaim), etc. Gaim comme EveryBuddy permettent de se connecter à de nombreux réseaux en plus d'AOL : ICQ, Jabber, MSN, Zephyr, Napster mais aussi IRC.
Pour aller plus loin avec Léa : La Logithèque / Internet
On vous a habitué à (pirater ?) PhotoShop™ (qui est vraiment très bon) et PaintShop Pro™. Linux vous convaincra avec : The Gimp qui est LE logiciel de retouche photographique de référence. Il est tellement bon (et gratuit... mais ce n'est pas l'essentiel) que certains graphistes ont (paraît-il) installé Linux uniquement pour l'utiliser. Il fait tout et le reste. Ses seuls défauts ? L'absence de gestion CYMK (mais ça vient...) et une gestion de mémoire qui ne lui permettent pas vraiment de travailler sur des images de plusieurs dizaines de méga-octets.
Il existe quelques autres concurrents, mais ils ne sont pas au niveau.
Sous MS-Windows™, les programmes de retouche photographique utilisent l'interface TWAIN pour converser avec votre scanner. Sous Linux, l'équivalent est l'interface SANE (c'est en fait le driver de votre scanner). Le principe de fonctionnement est le même. Soit vous scannez directement grâce au 'frontend' (interface graphique) : xsane, soit vous demandez à The Gimp d'accéder à xsane directement. Xsane est capable d'envoyer un fax, de faire une photocopie ou simplement de générer une image (dans différents formats).
Si vous êtes un pro de 3DS Max™, la transition risque d'être dure (il est toujours difficile de s'adapter à une nouvelle interface)... mais possible. Le programme de référence sous Linux est : Blender (logiciel propriétaire devenu libre). Je ne sais pas s'il est au niveau de 3DS Max™, mais il est en tout cas utilisé pas un très grand nombre de graphistes qui ont pris le risque de payer (ensemble) $100 000 pour que les sources de celui-ci deviennent libres alors qu'ils disposaient déjà d'une version performante de Blender. C'est un signe. Payer pour rendre libre, un logiciel qu'on peut déjà librement utiliser gratuitement...
Les fans du lancer de rayons continueront à utiliser POVRay qui existe aussi sur tous les Unix et pourront, même s'ils disposent de plusieurs machines, lancer les calculs de manière distribuée sur l'ensemble de leurs machines. Povray dispose également d'interfaces graphiques de modélisation.
Je ne parlerai pas des logiciels comme LightWave qui, bien qu'existant sous Linux, ne sont pas libres (mais si vous êtes un pro que cela ne vous arrête pas).
Sous MS-Windows™, vous écoutez vos fichiers son (ogg, mp3, wav, etc...) avec WinAmp, et bien il existe sous Linux un clône parfaitement semblable à WinAmp : XMMS. Il est tellement semblable qu'il peut utiliser les skins de WinAmp, et même, en utilisant Wine (attention ce n'est pas pour les débutants...), ses plugins. Il dispose déjà de nombreux plugins (tant pour la visualisation, que la sortie : une sortie vers un fichier wav par exemple).
Vous trouvez le 'Window Multimedia Player' très pratique pour voir et écouter tous vos fichiers multimédia ? Eh, bien sous Linux, les logiciels qui font cela aussi bien sont au nombre de 2 (au moins) : Xine qui est spécialisé dans les fichiers vidéo (VCD, DVD, DVD Crypté -- voir le penguin liberation front, DivX, MPEG, etc..) et MPlayer qui peut lire tous ces formats plus presque tous les formats audio (en particulier les streams audio au format wma dont certaines radios sont si friandes...). Lequel choisir ? C'est une affaire de goût. Si vous aimez Gnome, il faut savoir que l'interface graphique de MPlayer est basée sur Gnome. Il existe des interfaces KDE, Gnome, ou seulement Gtk pour Xine.
Il est également possible de lire les flux realaudio puisque real a porté son logiciel de lecture sous Linux, mais je n'insiste pas la dessus puisque c'est un format propriétaire. Depuis peu, Mplayer dispose de codecs libres pour lire ce format.
J'avoue mon ignorance pour ce qui est de MS-Windows™ : je ne sais pas ce qui se fait...
Par contre, sous Linux, vous encoderez vos CD-Audio grâce Ogg Vorbis dans un format libre (ie: pour l'encodage et le décodage, à la différence du format mp3) lisible sur toutes les plateformes (vous me direz, ben comme le mp3... oui et non le format mp3 est encore librement utilisable pour les logiciels gratuits mais pour combien de temps ?).
Seulement, il y a fort à parier que vous n'utiliserez pas directement les logiciels de Vorbis car ceux-ci sont en ligne de commandes. Vous leur préférerez le lecteur de CD/encodeur de CD : grip. C'est un très bon logiciel : j'utilise KDE comme environnement, et pourtant j'encode mes CD avec grip, tellement il est pratique et facile d'utilisation (une fois configuré, il suffit de 2 clics pour encoder un CD!).
Sous KDE, il est possible d'encoder directement un CD en utilisant le glisser/déplacer depuis le lecteur de CD vers un répertoire.
Notez que je ne parle pas d'encodeur mp3. Il en existe, mais comme le format est propriétaire...
Pour en garder une copie bien sûr.
C'est possible sous Linux grâce au logiciel transcode fonctionnant en ligne de commandes (beurk ;) mais une interface (relativement) simple existe pour ce très bon logiciel d'encodage : DVD::Rip.
Le couple transcode/dvdrip possède un sérieux concurrent : drip. Alors lequel choisir ? Franchement, je ne sais pas essayez les, choisissez le plus simple pour vous. Le plus rapide ?
Pour aller plus loin avec Léa : La Logithèque / Multimédia
Les logiciels de gravure sous Linux n'ont rien à envier à ceux sous MS-Window™, même si historiquement, ce fut le cas. Il fut un temps encore pas si lointain, où la gravure sous Linux se déroulait en mode "console" (taper d'incompréhensibles suites de commandes ;-) Ces temps sont maintenant révolus !
Bon, je vous donne mon préféré (je vais me faire des ennemis ;-) : k3b (qui veut peut-être dire : KDE 3 Burning ?). Ce programme permet à tout utilisateur autorisé (c'est à dire géré par le programme et non par des droits à donner de manière absconse via la ligne de commande ;-) de graver CD-ROM (multisession, ou non), CD Audio, CD Text, etc... en mode Disk At Once ou non. Tout cela avec une interface vraiment très intuitive. Si vous utilisez KDE : préférez celui-là à tous les autres.
Ce n'est bien sûr pas le seul (ni sûrement le meilleur), par exemple, les utilisateurs de Gnome lui préféreront sûrement GCombust un programme très abouti. Il peut même vous générer des jaquettes pour vos CD.
Les programmes de gravure de DVD ne sont pas légions, mais normalement ceux qui gravent des CD peuvent aussi graver des DVD. Le problème est alors la création de fichier VOB. Là, je dois avouer que je ne sais pas comment cela fonctionne sous Linux (si quelqu'un dispose d'infos, qu'il m'écrive, je mettrai cette section à jour).
Pour aller plus loin avec Léa : La Logithèque / Gravure
Alors là, Linux va être votre ami. Tous les langages du monde de l'univers du coin existent sous Linux : C, C++, Objective C, Java, Pascal, Pascal Objet, SmallTalk, Eiffel, Prolog, Python, Tcl/Tk, Perl, PHP, Prolog, Logo... j'en oublie (plein). Et mieux : ils sont sur les CDs de votre distribution ! Donc si le cœur vous en dit, si vous en faites votre métier, ou votre passion : Linux est le royaume des développeurs.
Bon, c'est bien tous ces langages, mais mieux, il existe aussi des environnements de développement très performants. Les utilisateurs de KDE se tourneront vers Kdevelop, un IDE qui sans être RAD s'en approche sérieusement. On peut même dessiner ses boites de dialogue à la souris comme sous MS-Windows™. Les utilisateurs de Gnome, eux, préféreront utiliser : l'IDE Anjuta en conjonction avec glade pour construire leurs interfaces graphiques. Ce couple semble vraiment "au top".
Comment ? Je ne parle pas de VI ni d'Emacs ? Ah, oui c'est vrai. Ce sont les deux dinosaures de la programmation Linux. Ils sont sans doutes très performants, mais si vous venez de MS-Windows™, apprenez-en les balbutiements mais oubliez-les pour la programmation : l'investissement pour les maîtriser est vraiment énorme.
Enfin - et je fais une exception dans cet article ne parlant que de logiciels libres - si vous êtes développeur Delphi ou Borland C++, sachez que Borland distribue gratuitement Kylix Open Edition pour Linux, qui n'est autre que l'adaptation de Delphi à Linux (il existe aussi la version professionnelle). C'est un moyen pratique de porter vos applications Delphi ou Borland C++ sous Linux... en attendant de passer à un langage disposant d'un compilateur libre, bien sûr !
Pour aller plus loin avec Léa : La Logithèque / Développement
Linux est né sur internet, et il le lui rend bien. Développer un site web sous Linux est vraiment une sinécure. Bon, j'exagère. Tenez vous le pour dit : il n'existe pas (encore) d'équivalent de DreamWeaver™ ou de FrontPage™ sous Linux. Non, ils n'existe pas de logiciels : 'cliquez-on-croit-c'est-fait-mais-c'est-pas-fait' sous Linux.
Il existe quand même plusieurs éditeurs HTML WYSIWYG, le premier d'entre eux est sans aucun doute l'éditeur de Mozilla. Les dernières versions, sans être parfaites, en font un logiciel utilisable pour éditer des pages assez complexes mais pas trop ;-). Je trouve les autres tellement mauvais que je n'en parlerai pas (par exemple OpenOffice génère un code HTML vraiment merdique (presque autant que MS Word, c'est dire) : il ne faut l'utiliser à aucun prix sauf à vouloir augmenter le bruit sur Internet ;-)
Mais développer un site Web, ce n'est pas seulement générer 3 pages vite tapées. Pour des projets d'envergure, l'utilisateur de KDE aimera Quanta+ : gestion de projet, complétion automatique des balises HTML, proposition des paramètres des balises, aide contextuelle pour PHP, Javascript, HTML et CSS : un must. Le Gnome-Maniac, lui, préfèrera BlueFish : très bonne coloration syntaxique (dans les dernières versions), barre d'outils pour toutes les balises HTML.
Franchement, je vous mentirais en vous disant que Linux est génial pour les jeux. Le developpement de jeu est vraiment en retrait. Pour plusieurs raisons, la principale étant, à mon avis, que les développeurs ne sont souvent pas des joueurs. En tout cas, ils sont beaucoup moins joueurs que développeurs.
Ceci dit, il existe de très bons jeux libres. Mon préféré : FreeCiv, un clone de Civilisation II™. Il commence à être très réussi, même au point de vue graphique (ce qui à longtemps été son point faible).
Pour les amateurs de casse-têtes, un clone de Lemmings existe : Pingus, où les lemmings sont remplacés par des pingouins : très bien fait. L'un des derniers puzzles sous Linux est Frozen Bubble (clone du fameux Puzzle Bubble) : jouez à deux à éliminer des bulles glacées et gelez votre adversaire !
Il y a aussi : TuxKart un clone de Mario Kart™, le simulateur de vol FlightGear (les images sont vraiment réalistes) et le célèbre TuxRacer (jeu de glisse en 3D dont le héros est la mascotte de Linux : Tux).
Pour les simulations temps réel, on dispose d'un clone de WarCraft 2™ : FreeCraft, qui utilise, au choix, ses propres graphiques (pas encore parfaits) ou ceux de l'original si vous possédez le CD.
Bref, on peut quand même bien s'amuser avec Linux. Surtout que de nombreux jeux ont été portés sous Linux (Quake2 et 3, UnReal Tournament (2003), Call To Power, SimCity 2000, etc...) et que Wine ou Winex font tourner sous Linux de nombreux jeux Windows.
Voir aussi les jeux sous Linux dans la logithèque de Léa.
Pour terminer, quelques liens pour trouver de l'aide sur l'utilisation des logiciels sous Linux :
par Anne
Ou comment éviter le fatidique RTFM* :)
Les sources d'information dans le monde de l'Open Source sont extrêment nombreuses. Avantage : vous cherchez de l'info, vous allez trouver pléthore de documents. Inconvénient : vous risquez de vous noyer dans toute cette masse, surtout en débutantt.
L'objectif du document est de lister les pricipales sources et d'en donner un mode d'emploi simple.
Sur Linux, vous disposez d'une aide en ligne précieuse sur les commandes et fichiers de configuration. Bien que la présentation en soit rébarbative, il est intéressant de savoir la lire car elle sera disponible même en local, bien utile quand vous ne pouvez pas vous connecter. Son petit nom : le "man", du nom de la commande qui permet de le consulter.
Avant de voir les commandes à votre disposition pour interroger le man d'une commande et le manipuler, nous allons dans un premier temps examiner l'organisation des différentes section de cette aide en ligne puis le contenu des pages..
L'ensemble du man est organisé (si si !) en sections numérotées de 1 à 9 pour les plus courantes :
Lorsque vous interrogez la documentation à propos d'un terme présent dans plusieurs sections (ex : passwd, à la fois commande et fichier de configuration), si vous ne précisez pas le numéro de section, c'est toujours la section de numérotation la moins élevée qui sera affichée.
Chaque page de man est structurée en pragraphes contenant des éléments particuliers. Pour les détailler, nous allons utiliser la page de man de la commande cp (copie de fichiers) et la page de man de passwd (le fichier /etc/passwd).
CP(1) Manuel de l'utilisateur Linux CP(1)
PASSWD(5) Manuel de l'administrateur Linux PASSWD(5)
NOM
cp - Copier des fichiers.
cp [options] fichier chemin
Options GNU (forme courte) : [-abdfilprsuvxPR]
VOIR AUSSI
passwd(1), login(1), group(5), shadow(5).
Maintenant que nous avons vu l'organisation de la documentation et son contenu, voyons les commandes.
Syntaxe :
man [section] commande ou fichiers
Exemples :
anne@pingu$ man cp
anne@pingu#$man 5 passwd
Vous ne connaissez pas exactement le nom de la commande... Dans une certaine mesure, le man vous permet de
retrouver la commande ou le fichier : man -k mot-clé
Exemple : je recherche des informations concernant une commande en rapport avec les mots de passe (extrait de la sortie écran).
anne@pingu$ man -k passwd chpasswd (8) - update password file in batch gpasswd (1) - administer the /etc/group file htpasswd (1) - Create and update user authentication files passwd (1) - update a user's authentication tokens(s) passwd (5) - password file smbpasswd (5) - The Samba encrypted password file smbpasswd (8) - change a user's SMB password userpasswd (1) - A graphical tool to allow users to change their passwords ...
Vous obtenez la liste des fichiers et commandes en rapport avec votre mot-clé, ainsi que la section concernée et un bref descriptif.
Déplacement et recherche dans le man : il vous faudra utiliser des touches ou combinaisons de touches particulières pour naviguer dans les pages de man. Vous avez également la possibilité de rechercher des chaines.
Ci-dessous les principales commandes à connaitre :
Enter
: faire défiler la documentation ligne par ligne en avantEspace
ou page-down
: faire défiler la documentation page par page en avantb
ou page-up
: faire défiler la documentation page par page en avantq
: quitter le man et revenir au prompt/texte
: recherche la chaîne "texte" dans la page de mann
: aller à l'occurrence suivanteN
: aller à l'occurrence précédenteVoilà pour les principaux éléments à connaître concernant le man. Pour de plus amples informations,
user@linux$ man man
Dernières remarques (et pas des moindres...) :
# urpmi man-pages-fr
sous une autre distribution : téléchargez les pages de man en français. Décompresser et détarer l'archive :# tar xjf man-fr-1.58.0.tar.bz2
Copier l'ensemble des pages dans les sous-répertoires dansecho $(echo $MANPATH | sed "s/:.*//")/fr/
(ou en fonction de votre distribution : /usr/man/fr, /usr/share/man/fr ou
éventuellement de /usr/local/man/fr).man:commande
ou man:
pour la liste des pages de man par section.
Exemple : afficher le man de la commande cdrecord
Outre le man, vous disposez d'une autre source d'aide en ligne, la commande info
. Il s'agit d'une documentation
organisée au moyen de liens d'hypertextes. Vous pouvez y accéder de 2 manières :
$ info
$ info bash
Pour se déplacer dans la documentation :
*
TAB
permet de se déplacer de lien en lien dans une pagep
et n
permettent respectivement de passer à la page précédente ou suivanteu
permet de remonter d'un niveau dans la documentationNote: là encore vous disposez de la possiblité d'utiliser Konqueror pour visualiser la documentation. Pour consulter celle du bash, vous taperez dans la barre d'URL info:/bash
ou info:
pour la liste de page "info".
Vous cherchez comment utiliser une commande, sa syntaxe et les différentes options possibles.
La plupart des commandes disposent d'une option --help
(ou parfois -h
) qui s'utilise très simplement :
$ commande --help
.
Exemple : afficher l'aide de la commande cat
$ cat --help Usage: cat [OPTION] [FICHIER]... Concaténer le(s) FICHIER(s), ou de l'ENTRÉE standard, vers la sortie standard. -A, --show-all équivalent à -vET -b, --number-nonblank numéroter que les lignes non vides -e équivalent à -vE -E, --show-ends afficher $ à la fin de chaque ligne -n, --number numéroter toutes les lignes -s, --squeeze-blank afficher jamais plus qu'une seule ligne vide -t équivalent à -vT -T, --show-tabs afficher les caractères TAB comme ^I -u (ignoré) -v, --show-nonprinting utiliser la notation ^ et M- , excepté pour LFD et TAB --help afficher l'aide-mémoire --version afficher le nom et la version du logiciel Sans FICHIER, ou quand le FICHIER est -, lire de l'entrée standard.
Pour tout logiciel ou fonctionnalité installé sur votre machine, vous disposez de documentation fort précieuse
sur leur installation, configuration et utilisation. Cette mine d'information est située dans le répertoire
/usr/share/doc
et plus rarement dans /usr/local/share/doc
.
Exemple :
$ ls /usr/share/doc alsa-utils-0.9.6/ gnome-system-monitor-2.4.0/ libkrb51-1.3/ apache2-2.0.47/ gnome-telnet-2.4/ liblcms1-1.10/ apache2-common-2.0.47/ gnome-terminal-2.4.0.1/ liblinc1-1.0.3/ ....
Concernant le support du matériel et des différents drivers non matériels sur votre pingouin préféré, vous trouverez des informations
dans la documentation des sources du noyau : /usr/src/linux/Documentation
.
Exemple :
arm/ BK-usage/ cdrom/ cpu-freq/ cris/ crypto/ cryptoapi/ DocBook/ fb/ filesystems/ firmware_class/ i2c/ i386/ ia64/ input/ ...
Je ne ferai pas ici la liste des documentations en ligne. Vous avez à votre disposition votre moteur de recherche préféré mais aussi le Léannuaire qui se compose de sites proposés par nos visiteurs.
Vous disposez également de documents dits "HOWTO" ou "comment faire" en bon français.. Extrêmement nombreux et parfois traduits en français (sisi ! :p), ils constituent une source plutôt complète d'information sur un produit particulier. De nombreux sites les proposent. Je citerai en particulier freenix, qui a le mérite de proposer une liste de HOWTO traduits.
Voilà un article qui va s'étoffer au fur et à mesure avec les différentes sources d'aide disponibles sur Internet et votre machine. N'hésitez pas à me contacter pour le compléter
*RTFM : Read The Fucking Manual - couramment utilisé pour conseiller à un débutant de chercher la réponse à ses questions avant de solliciter de l'aide sur un forum ou un canal IRC.
*RTFM : Read The Frenchy Manual - lit le LéaBook (couramment utilisé sur le canal irc de Léa ;-)
par Jonesy
Les communautés, l'éthique, les querelles intestines, les acteurs, les ennemis et quelques mots en plus.
Ce document contient beaucoup de liens Internet, internes au document comme externes. Les liens internes sont présentés sous forme d'Astérisque entre crochets.
Le plus souvent, et pour la pluspart d'entre nous, nous mettons les pieds dans le monde Libre en essayant ce système d'exploitation gratuit dont tout le monde parle et que nous appelons Linux. Sans pour autant savoir où nous avons mis les pieds...
Ce n'est pas gratuit, c'est Libre !
Dans le contexte de cet article Libre, fait référence aux Logiciels Libres.
Voici les lignes importantes de la définition de Logiciel Libre sur gnu.org:
L'expression « Logiciel libre » fait référence à la liberté et non pas au prix. Pour comprendre le concept, vous devez penser à la « liberté d'expression », pas à « l'entrée libre ».
"L'expression «Logiciel libre» fait référence à la liberté pour lesutilisateurs d'exécuter, de copier, de distribuer, d'étudier, de modifier et d'améliorer le logiciel. Plus précisément, elle fait référence à quatre types de liberté pour l'utilisateur du logiciel :
* La liberté d'exécuter le programme, pour tous les usages (liberté 0).
* La liberté d'étudier le fonctionnement du programme, et de l'adapter à vos besoins (liberté 1). Pour ceci l'accès au code source est une condition requise.
* La liberté de redistribuer des copies, donc d'aider votre voisin (liberté 2).
* La liberté d'améliorer le programme et de publier vos améliorations, pour en faire profiter toute la communauté (liberté 3). Pour ceci l'accès au code source est une condition requise.
Un programme est un logiciel libre si les utilisateurs ont toutes ces libertés. Ainsi, vous êtes libre de redistribuer des copies, avec ou sans modification, gratuitement ou non, à tout le monde, partout. Être libre de faire ceci signifie (entre autre) que vous n'avez pas à demander ou à payer pour en avoir la permission.
Je vous invite à aller voir la définition complète.
Ceci est la définition de Libre par la Free Software Foundation (FSF). Mais il existe d'autres définitions, qui différent sur quelques points.
Entre autre, sur linux-france.org, nous avons ceci :
Un système ou un logiciel est dit « libre » quand il est fourni accompagné de ses spécifications et/ou de son code source. De la sorte, vous êtes vraiment libre d'en faire ce que vous voulez, puisque vous savez comment il fonctionne, contrairement aux boîtes noires propriétaires grâce auxquelles les éditeurs conservent une mainmise sur les données. Exemple : le noyau Linux.
Note importante : selon certains, un logiciel n'est vraiment libre que si l'on peut le modifier et distribuer librement ces modifications (y compris sans en donner les sources, dans certains cas). Il existe des dizaines de licences différentes se disant libres : lisez-les et faites votre choix... Librement.
C'est toutes les personnes et toutes les organisations travaillant et soutenant les Logiciels Libres.
C'est donc, un ensemble de personnes à travers le monde, parlant des langues différentes, avec des cultures différentes, qui s'associent grâce et à travers le réseau Internet afin de participer à des projets Libres.
Les projets sont, le plus souvent, des programmes pour ordinateur personnel qui fonctionnent sous GNU/Linux[*], étant lui-même un projet Libre. Mais on trouve aussi des projets Libres pour toutes sortes de système d'exploitation et d'architectures (Macintosh, Sparc, Alpha,...).
Cet ensemble de personnes forme la communauté du Libre, qui fait donc partie des communautés informatiques. Comme toutes communautés, il y a des querelles, des personnes influentes, des ennemis, un vocabulaire et des règles.
Le monde Libre ne touche pas seulement les logiciels. C'est un vaste monde qui touche les sciences, le savoir et l'Art. Quelques sites :
Bien entendu, ces domaines différents des logiciels se protégent avec d'autres licences mieux adaptées à leur activité.
Nous pouvons, effectivement, nous demander comment toutes ces personnes font pour travailler ensemble à travers le réseau internet. C'est simple et compliqué en même temps.
En très simplifié, voici le processus :
Des idées de projets naissent dans des esprits et le développement
commence. A un moment ou un autre, les auteurs décident de mettre les
sources, la recette de cuisine du logiciel, à la disposition de tous
via Internet sous une licence Libre.
Et Internet étant un média public et international, d'autres
personnes vont découvrir le projet et proposeront leur aide à fin de faire
avancer le projet et de l'améliorer. Ensuite, comment se passent les développements
? C'est propre à chaque projet et à son leader.
Eric S. Raymond s'est penché sur le problème et il a écrit La Cathédrale et le Bazar qui est une référence dans le monde Libre.
Pour simplifier, la grande communauté participant aux Logiciels Libres est principalement divisée en trois grosses communautés :
Si vous êtes nouveau venu dans ce milieu, la différence vous paraîtra certainement inexistante, mais elle est sujette à de nombreuses discussions et querelles.
La communauté de l'Open Source
En résumé : Ce qui compte c'est le résultat technique obtenu grâce au partage des sources et à la contribution de tout à chacun. When programmers can read, redistribute, and modify the source code for a piece of software, the software evolves.(Open Source Initiative, Quand un développeur peut lire, redistribuer, et modifier le code source pour une partie d'un logiciel, le logiciel évolue.)
Le site politique : Open Source Initiative
Une figure emblématique : Linus Torvalds.
Un projet phare : Le noyau Linux.
La communauté du Logiciel Libre
En résumé : Le coté éthique et moral du Libre est primordial (partage des connaissances, du savoir,...). Le partage des sources n'étant qu'un moyen d'y arriver. Free software is a matter of freedom: people should be free to use software in all the ways that are socially useful. (Philosophy of the GNU Project, Le Logiciel Libre est une question de liberté: les personnes devraient être libres d'utiliser les logiciels de toutes les façons socialement utiles.)
Le site politique : Free Software Fondation
Une figure emblématique : Richard Stallman.
Un projet phare : GNU.
La communauté BSD
En résumé : Ce qui compte est la liberté du développeur d'utiliser son code aussi bien pour du logiciel Open Source que pour du propriétaire. We believe that our first and foremost ``mission'' is to provide code to any and all comers, and for whatever purpose, so that the code gets the widest possible use and provides the widest possible benefit. (FreeBSD FAQ, Nous croyons que notre première et principale ``mission'' est de fournir du code [source] à tout le monde et n'importe qui, et ce quel que soit le but, donc ce code [source] a la plus large utilisation possible et fournit le plus grand bénéfice possible.)
Le site politique : Daemon News (un article).
Une figure emblématique : Jordan Hubbard
Un projet phare : FreeBSD.
Bien entendu, de telles communautés n'ont pas de chefs élus ou désignés. Chacun y fait ce qu'il veut et n'obéit à personne. Mais d'une certaine façon, la rénommée de certaines personnes, grâce à leur travail, leurs contributions au Libre et leurs idées en font des chefs de file pour les autres.
Par contre, ces communautés se mélangent, surtout les deux premières, car la grande communauté participant aux Logiciels Libres est dans la réalité sub-divisée en autant de projets qu'il en existe et en autant d'organisations. Les projets, eux, peuvent avoir des chefs élus ou non. Et ils sont plus ou moins orientés politiquement. Par exemple Debian élit ses chefs et est orienté Logiciel Libre.
Voici une liste, non exhaustive, des différents noyaux et systèmes d'exploitation développés par la communauté du Libre. Je ne vous ferai pas l'affront de parler de GNU/Linux[*], mais au besoin voici un article d'introduction.
Le projet GNU est né en 1984 sur l'initiative de Richard Stallman et à pour but de créer un système d'exploitation Libre de type Unix.
C'est pour protéger ce projet que les licences GPL et FDL ont été créées, ainsi que d'autres.
GNU signifie GNU is Not Unix (GNU n'est pas Unix). Ce qui donne un acronyme récursif, car l'acronyme est contenu dans la signification. C'est un petit jeu d'informaticien ! De plus GNU a pour symbole le Gnou, dont la prononciation est ressemblante, et se prononce presque comme new en Anglais.
Il n'y en a qu'une seule ! C'est le noyau, mais cela implique beaucoup de choses comme c'est le coeur du système... Le projet GNU a son propre noyau : Hurd, mais il n'est opérationnel que depuis 2002. Jusqu'à cette année là, il manquait un noyau pour le système GNU, donc quand Linux arriva en 1991 il prit tout naturellement la place inoccupée. Mais Linux ne fait pas partie du projet GNU. Donc un système GNU/Linux utilise le noyau Linux avec les outils développés pour le projet GNU et d'autres outils, tel que XFree86, KDE et d'autres qui ne font partie ni du projet GNU, ni du projet Linux.
Comme pour GNU/Linux[*], le principe de distribution existe pour le projet GNU/Hurd, mais à ma connaissance, il n'y en a qu'une seule :
Et si vous vous demandez pourquoi le projet GNU a développé le noyau
Hurd, je crois que l'une des raisons est purement technique :
Linux est un noyau monolithique, bien qu'il ait depuis la version 2.2 les modules, alors que Hurd est un micro noyau (micro kernel en anglais).
Linus Torvalds pense que les micro noyaux sont de la connerie
techniquement parlant et Richard Stallman pense que le meilleur
techniquement c'est le micro kernel.
Une petite anecdote amusante, le nom Hurd signifie, en anglais, troupeau. Ce qui donne un troupeau de Gnou et Hurd avec son architecture micro noyau peut être considéré comme un troupeau de noyau.
Bien entendu, Linux et Hurd ne sont pas les seuls noyaux Libres et il existe d'autres systèmes d'exploitation Libres.
Les principaux étant les projets dérivés du système : BSD de Berkeley,
que l'on appelle d'une façon générale, les BSDs. Ils font donc partie
de la famille des Unix, ils ont tous ce qui fait un système moderne
comme l'interface graphique. Presque tout ce qui tourne sous GNU/Linux
ou GNU/Hurd peut tourner sous les BSDs, car ils respectent tous la
norme POSIX.
Les principaux systèmes BSDs Libres sont :
Les principales différences avec GNU/Linux[*] et GNU/Hurd[*] sont le noyau, l'organisation générale du système. Et le fait que se soient des systèmes complets et que ce soit sous licence BSD et non-GPL.
Ensuite, pour citer quelques autres systèmes Libres, il existe aussi Atheos et Unununium.
Il existe encore d'autres systèmes gratuits mais pas Libres ou que partiellement Libres, tels que QNX et Darwin. Ce dernier étant le noyau, basé sur FreeBSD, de Mac OS X, le dernier-né de Macintosh.
Après ce chapitre, vous ne pourrez plus dire que l'on ne vous a pas prévenu... humm... Ou comment éviter les sujets qui fâchent !
On ne peut pas dire que les utilisateurs des systèmes BSDs aiment particulièrement Linux, le noyau, et réciproquement. Je vois deux raisons à cela :
Comme nous l'avons vu plus haut, il y a 3 systèmes BSD différents, FreeBSD, NetBSD et OpenBSD.
Et bien sachez que même entre eux, ils ne s'aiment pas trop. Là, c'est
plus une histoire de personne et de personnalité qu'autre chose. Mais
bien sûr, chaque BSD a ses spécificités et sa philosophie.
Il y a une grosse querelle entre la communauté de l'Open Source et la communauté du
Logiciel Libre à propos du nom à donner au système d'exploitation
utilisant le noyau Linux.
Les raisons en sont techniques, premièrement un système GNU/Linux
utilise les outils du projet GNU et deuxièmement, le noyau Linux est
compilé (cuisiné, souvenez-vous, la recette de cuisine...) avec GCC, le compilateur du projet GNU et la bibliothèque Glibc.
Les premiers considèrent ne rien devoir au projet GNU, donc pour eux le nom est Linux tout simplement.
Les seconds considèrent que le noyau Linux et le système en découlant
n'existerait pas sans le projet GNU, donc ils aimeraient une
reconnaissance de leur travail en appelant le système GNU/Linux[*].
Sachez que lorsque l'on parle de GNU/Linux, vous pouvez être certain qu'il s'agira du système dans son ensemble, et que lorsque l'on parle de Linux, cela dépendra du contexte pour déterminer de quoi nous parlons.
Je n'ai pas de véritable réponse à cette question... Mais voici mon interprétation :
Le séparateur de répertoire sous GNU/Linux est le slash ("/"), ce qui est un signe distinctif de la famille des Unix.
Ensuite l'ordre GNU/Linux et non Linux/GNU, je pense que cela signifie GNU sur Linux,
ce qui techniquement est vrai, puisque Linux est la couche du système
la plus basse et les outils GNU sont forcément au-dessus.
Je dis GNU/Linux car je trouve cela plus simple et plus cohérent. Pour moi, Linux c'est le noyau, et GNU/Linux le système d'exploitation complet.
De plus, je suis partiellement d'accord avec les arguments de Richard Stallman.
Il suffit de regarder le nombre d'outils qui viennent du projet GNU
dans une distribution GNU/Linux pour se convaincre de l'importance du
projet GNU. Mais un système GNU/Linux[*] ne
contient pas exclusivement le noyau Linux et les outils du projet GNU.
Donc il y a une injustice envers les autres projets intégrés dans le
système, comme XFree86 qui est incontournable de nos jours. Pour être
juste, il aurait fallu créer un autre nom pour désigner le système
complet, mais maintenant l'habitude est prise. Linux s'est imposé auprès des entreprises et des particuliers...
En y réfléchissant un petit peu, ce nom peut être celui des distributions, mais cela ne règle pas tous les problèmes...
Les questions sur quel langage de programmation utiliser pour
programmer ceci ou cela reviennent souvent sous GNU/Linux. Ce type de
question n'est pas propre à GNU/Linux, c'est propre à toute
l'informatique, mais GNU/Linux fournit tellement de choix de langage et
incite tellement au développement que ce genre de question est courant.
Nous avons donc des divergences
d'opinions sur le meilleur langage de programmation à utiliser, surtout
lorsqu'il s'agit de conseiller un débutant en programmation !
Un langage compilé (c/c++,...), un semi-interprété (java,...) ou un interprété (perl,...) ? Itératif (c) ou Objet (python) ?
Bref, on peut ne jamais s'en sortir. Sachez seulement que beaucoup d'applications sous GNU/Linux sont faites en C ou C++. Le noyau Linux, par exemple est en C et en assembleur. Les applications Gnome sont en C/gtk et les applications KDE en C++/qt.
Une question qui revient souvent : pourquoi avoir autant de projets
concurrents qui font la même chose, alors qu'il serait plus performant
que tout le monde travail sur un seul projet ? L'exemple typique, c'est
le nombre de distributions GNU/Linux[*].
Pas mal de monde aimerait qu'il y ait moins de projets et que les gens
se regroupent plus, afin d'avoir peu de projets, mais mieux fait, moins
buggés et avec plus de fonctionnalités.
A mon avis, il y a autant de projets tout simplement pour deux raisons :
Et puis, qu'y a-t-il de mal à la diversité ?
Nous reproduisons un éco-système où la sélection naturelle fera son travail en éliminant les mauvais projets. Car un projet sans utilisateurs ne vivra pas bien longtemps.
Voici une liste de quelques-uns des forks d'applications célèbres afin de vous montrer à quoi cela peut aboutir. Les forks étant parfois aussi, ou plus, célèbre que les originaux.
Vous avez certainement remarqué qu'il y a une grande diversité de
distribution GNU/Linux et plusieurs systèmes BSD. Chacune ayant ses
avantages et ses inconvénients. Chacune ayant sa politique et chacune
ayant ses inconditionnels et ses détracteurs ! L'histoire des goûts et
des couleurs...
Chacun choisira sa distribution en fonction de ses besoins, de ses
envies et de son niveau. Mais tout le monde a/aura du mal à comprendre
que quelqu'un puisse ne pas aimer, voire détester, la distribution que
l'on utilise. D'où batailles rangées des inconditionnels contre les
détracteurs.
Je précise ce que j'entends par politique d'une distribution. En fait c'est la façon d'agir, de réagir et de défendre ou non le Logiciel Libre et la communauté du Libre.
Par exemple, certaines distributions ne sont absolument pas
commerciales et fournissent tous leurs outils en Open Source. Par
contre d'autres ne sont que commerciales et développent des outils
propriétaires. Et d'autres sont en partie Open Source et en partie
Closed Source.
C'est une petite guérilla qu'il y a entre les utilisateurs de KDE et ceux de Gnome ! Les seules raisons que je vois sont les suivantes :
D'une façon générale, il y a aussi des querelles avec les autres environnements de bureau, tel que Window Maker (dit WM[*]), Enlightenment, Xfce,... Mais KDE et Gnome représentent la majorité des utilisateurs, la querelle est donc plus importante.
Il faut ajouter que cela est en train de changer car les projets KDE, Gnome et d'autres sont en train de se rapprocher afin de devenir plus compatible les uns avec les autres (projet FreeDesktop).
Vi et Emacs sont deux éditeurs de textes plutôt destinés aux développeurs.
Vi (ou Vim) est l'éditeur de texte historique par défaut et existant
sur tous les systèmes Unix. C'est un éditeur puissant mais dont la
prise en main est déroutante.
Emacs (ou XEmacs) est l'éditeur de texte créé par Richard Stallman.
C'est aussi un éditeur puissant, un peu moins difficile à prendre en
main que Vi. Il peut faire tellement de chose, qu'il est considéré
comme un système dans le système. Aujourd'hui, il est aussi sur la
plupart des systèmes Unix.
C'est purement une histoire de goûts et de couleurs. Ceux qui maîtrisent Vi disent qu'il n'y a rien de mieux, et c'est la même chose pour ceux qui maîtrisent Emacs.
Ce n'est pas vraiment une querelle, mais les nouveaux, les débutants sous un système Unix Libre sont plus ou moins bien accueillis selon où et comment ils posent leurs questions. Les expérimentés ne sont pas méchants, ils ne veulent pas garder leurs connaissances pour eux et ils ne détestent pas les débutants. Mais, par contre, ils détestent :
Donc si vous êtes débutant sous GNU/Linux, faites attention à comment vous posez vos questions et faîtes l'effort de rechercher la réponse.
Aujourd'hui, vous ne comprenez certainement pas pourquoi, mais vous verrez, quand cela sera à votre tour d'aider, vos débutants et vous-même reproduirez cette querelle de génération permanente.
Sur linux-france.org :
Un Troll est donc sur l'Usenet, soit 1°) un sujet qui fâche (e.g. «
Mac ou PC ? »), soit 2°) un individu qui persiste à lancer des
discussions sur des sujets qui fâchent.
Vous l'avez compris, tous les sujets ci-dessus et autres Guerres de religion qui fâchent la communauté sont des sujets à trolls par excellence. Donc cet article aussi ! ;-p
Pour terminer ce sujet brûlant des querelles intestines, ou trolls, je tiens à vous rassurer. La grande communauté participant aux Logiciels Libres ne passe pas son temps à se quereller sur des points de détails. C'est une communauté d'entre aide et de partage du savoir et de la connaissance. Beaucoup de personnes sont prêtes à vous aider dans la bonne humeur et l'amitié.
Enfin, sachez que les petites querelles ci-dessus ne sont pas grand chose en comparaison à ce que subissent ses ennemis...
Je vais me faire des ennemis, moa...
Ce ne sont pas des ennemis, mais ce n'est pas non plus une querelle intestine. Donc ils sont là.
La communauté leur reproche principalement et souvent deux choses :
Microsoft is not the answer, it is the question. The answer is NO !!! (fast sur alt.os.linux, Microsoft n'est pas la réponse, c'est la question. La réponse est NON !!!)
Voici l'Ennemi par excellence de la communauté du Libre. Cette entreprise de part sa position de monopole, ses déclarations et ses activités représente le Mal à combattre.
Vous avez parfaitement le droit d'aimer et d'utiliser les produits de cette entreprise, chacun est libre, mais faites attention à où vous le dites et ne le criez pas trop fort... ;-)
J'ajouterais tout de même que d'une façon générale, tous les éditeurs
de logiciels propriétaires (Adobe, Apple, IBM, HP, Sun, Oracle,...)
sont dans le collimateur de la communauté, certains plus que d'autres !
Ce qui est étrange, c'est le fait qu'une enquête auprès de la
communauté du Libre montre que la majorité des développeurs de
logiciels Libres travaille dans l'informatique et fait des logiciels
propriétaires.
Et tout ce petit monde, les éditeurs de logiciels propriétaires et la communauté du monde Libre, se livre à une véritable Guerre de l'informatique !
L'une des raisons pour lesquelles ils sont en position de monopole sur le marché des systèmes d'exploitation pour PC, c'est la vente liée. C'est à dire l'obligation d'acheter MS Windows lorsque l'on achète un PC.
Avez déjà essayé d'acheter un PC sans l'un de leurs systèmes dessus ? C'est la galère pour un PC de bureau, sauf à aller chez un assembleur, et c'est presque impossible pour un portable !
Le problème ? C'est illégal en France ! Voir cette dépêche.
C'est un choix personnel que je trouve cohérent. Je dis GNU/Linux, je me dois de dire MS Windows. Mais la raison principale est que je considère Windows comme est une marque invalide. En anglais, Windows est un mot courant qui signifie fenêtres, même en informatique, domaine d'activité de Microsoft, le mot fenêtre est utilisé pour définir un environnement graphique, dont ils ne sont pas l'inventeur (ils n'ont fait que copier sur Macintosh qui eux-même ont copié sur Xerox) et n'a donc aucun droit de déposer la marque Windows. Donc à mes yeux la marque c'est Microsoft Windows mais comme je suis fainéant, je dis MS Windows.
Le problème des brevets logiciels ne concerne pas que les Logiciels
Libres. Mais pour les Logiciels Libres, les brevets sont mortels.
Vous, vos voisins, vos parents et amis sont concernés. Tout le monde
est concerné par ce qui devrait être un débat public, mais reste
discret pour des raisons évidentes.
Le TCPA et l'ex-Palladium (next-generation secure computing base) sont les deux exemples montrant bien que les brevets Logiciels soient dangereux pour l'industrie informatique et nos libertés.
Mais je ne vais pas redire ce que d'autres disent mieux que moi :
Note : Avouez que le nouveau nom de Palladium, next-generation secure computing base, est bien trouvé, non ? Cela ne fait pas peur, c'est trop long pour être fréquemment utilisé, c'est anti marketing au possible et c'est presque impossible à retenir. Qu'est-ce qu'ils sont fort chez Microsoft quand il s'agit de compliquer la tâche des protestations ! Enfin quoi ? C'est vrai : trop de monde commençait à savoir ce qu'est Palladium et à protester, il fallait tuer la révolte...
Quel est le rapport avec le Logiciel Libre ?
C'est que ces industries ont un pouvoir considérable. Elles font du lobbying très actif auprès de nos représentants, les élus, pour faire voter des lois afin de protéger leurs intérêts.
Par exemple en France, la taxe sur les supports numériques vierges,
tels que les CDROMs, DVDs, mini-disques, mémoires flash et disques
durs, c'est elles. Un autre exemple aux USA : c'est sous leur pression
que les brevets logiciels ont été votés. Et elles ne sont pas encore
contentes, elles veulent aller plus loin.
Elles passent des accords avec les éditeurs de logiciels pour protéger leurs intérêts, ce à quoi va servir le brevet logiciel next-generation secure computing base[*]. Des technologies sont créées juste afin de nous empêcher de lire nos CDs et nos
DVDs sur les PCs, sauf avec leurs logiciels, bien entendu,
propriétaires. Donc elles essayent de nous imposer avec quoi et comment
lire nos CDs mais en se faisant, elles nous imposent aussi le système
d'exploitation.
J'avais un lien sur un article qui parlait de ces
accords, mais cet article n'est plus accessible et je n'ai pas retrouvé
d'article sur le sujet. Donc si vous en avez, n'hésitez pas ! Merci.
Le lien que j'avais est en commentaire dans les sources (html) de ce document.
Bien évidement, elles se défendent en clamant haut et fort qu'elles défendent les intérêts des artistes qu'elles représentent. Mon doigt dans l'oeil jusqu'au coude ! (Il faut bien rire un peu, non ?) Je vous invite à lire Janis Ian, une artiste américaine, c'est en anglais, mais c'est très révélateur. Ou cette interview en français sur la protection contre la copie.
En France, la copie privée est un droit, qu'elles essayent de nous enlever. Donc les maisons disques sont hors la loi lorsqu'elles vendent des CDs protégés et incopiables, pire : illisibles sur un PC !
Pour en savoir plus sur certains sujets, ou pour savoir quels sont les nouveaux chevaux de bataille, allez lire Les coups de bec de Léa
Pour beaucoup de monde, Libre est synonyme de gratuit, surtout pour les anglophones car pour eux libre et gratuit c'est le même mot free.
Mais c'est faux ! Il faut enlever cette idée de la tête. Il y a une éthique et une morale universelles derrière le mot Libre.
Cette morale est que l'information et les connaissances doivent être
accessibles à tous. Et chacun doit pouvoir réutiliser ce qu'il a
appris.
Gratuit, c'est purement pécunier...
Même si un logiciel Libre implique souvent qu'il est, de fait (la liberté 2[*]), gratuit, sa qualité principale est la liberté d'utilisation ! Mais je tiens à ajouter, que rien n'empêche de vendre un Logiciel Libre.
Je pense que le titre est explicite, non ?
Ce n'est pas parce que l'on peut télécharger, utiliser gratuitement et
en toute légalité un Logiciel Libre qu'il faut ne rien faire ! Le
développement de ces Logiciels Libres n'est pas gratuit pour ceux qui
les font. Les développeurs passent beaucoup de leur temps libre et même
certains dépensent de l'argent afin de garder leur projet en vie.
Pour ces raisons, je vous invite à rendre un peu de ce que vous recevez. Votre contribution peut prendre plusieurs formes :
Et bien sûr, pour tout le monde, en plus de ce qui précède, aidez les débutants comme d'autres avant vous vous ont aidé.
Pour aller plus loin et plus en détail sur pourquoi et comment contribuer, lisez ceci.
Ce n'est pas parce qu'un logiciel est Libre que vous avez le droit de faire tout ce que vous voulez !
Il faut respecter le droit d'auteur qui lui est inaliénable, qui ne peut être retiré.
L'utilisation de Logiciel Libre ne doit pas être seulement une histoire
d'argent. Il faut perdre vos réflexes d'utilisateurs de MS Windows et
cette habitude de piratage.
J'en profite, pour dire qu'il faut respecter toutes les licences ! Même celles des logiciels propriétaires.
Il est tout aussi illégal et mal d'utiliser un logiciel propriétaire,
quel qu'il soit, sans l'avoir acheté que de changer l'auteur d'un
logiciel Libre ou de lui voler son travail pour le revendre. Le fait
que ce soit de grosses entreprises très riches ne change rien à
l'illégalité et à l'immoralité du vol qu'est le piratage.
En plus, malgré ce que l'on pourrait croire, le piratage favorise et
arrange les éditeurs des logiciels piratés. Car cela impose leurs
technologies, leurs protocoles et leurs formats de fichiers. La guerre
contre le piratage qu'ils mènent est un double-jeu. Ils nous font
croire que le piratage les met en danger et qu'ils perdent beaucoup
d'argent, mais en même temps le fait d'être piratés ne les gênent pas
tant que cela.
Le respect des licences s'applique aussi d'une façon générale aux
droits d'auteurs, qu'il faut respecter. Cela concerne donc tout ce qui
est sous droit d'auteur : MP3, DivX, DVDs, CD audio, images, textes,
... Vous pouvez avoir ou faire des copies seulement pour votre usage
personnel et si vous avez les originaux.
Enfin, en tant qu'utilisateur de Logiciels Libres, il faut montrer le bon exemple : Nous respectons les autres et nous ne sommes pas des voleurs (pirates) !
Car si nous ne sommes pas respectueux et honnêtes, comment voulez-vous que les autres nous respectent et nous prennent au sérieux !?
Etes-vous un Saint de l'église Emacs ? Drôle de question n'est ce pas ?
L'église Emacs
est une invention, un jeu, de Richard Stallman à la fin de ses
conférences. Je rappelle que Richard Stallman est le créateur de
l'éditeur Emacs, l'initiateur du projet GNU et des licences GPL et FDL.
Richard va plus loin que César[*], il dit que c'est Mal d'utiliser un logiciel non Libre ! Donc pour être un Saint de l'église Emacs, il faut utiliser seulement, et uniquement, des Logiciels Libres. Attention, pas gratuit ou en partie Libre, 100% Libre !
Euh... C'est mon but, j'y travaille ! ... Un jour, je serai un Saint ! ;-)
"Si j'avais su, j'aurais pas venu !" (La Guerre des boutons, film de Yves Robert, 1961)
J'espère ne pas avoir été ennuyeux ou fatigant, mais surtout j'espère que vous avez appris quelque chose.
J'ai essayé d'être le plus honnête et impartial possible. Mais je ne suis qu'un humain acquis à la cause du Libre, donc...
Ne sachant pas tout et étant un homme à qui il arrive de se tromper, n'hésitez pas à m'envoyer vos remarques, vos corrections et vos informations.
Enfin, tout ce qui est dit dans ce document est de ma responsabilité, et surtout est vérifiable par tout à chacun. D'où la multitude de liens.
Pour cet article, il y aurait beaucoup de monde à remercier. Dont la plupart ne savent même pas qu'ils ont participé ! Donc... Merci ! ;-).
Ecrit sous (g)Vim, testé à l'aide de Mozilla, envoyé grâce à Sylpheed, tout ça sous IceWM avec la Slackware ! ;-p
"La grande révolution dans l'histoire de l'homme, passée, présente et future, est la révolution de ceux qui sont résolus à être libres." (John Fitzgerald Kennedy, 35ème président des Etats Unis d'Amérique)
Fin du chapitre