Tous les fichiers qui participent au démarrage du système se trouvent dans le répertoire /etc/rc.d. En voici la liste :
$ ls /etc/rc.d init.d/ rc0.d/ rc2.d/ rc4.d/ rc6.d/ rc.local* rc.sysinit* rc* rc1.d/ rc3.d/ rc5.d/ rc.alsa_default* rc.modules* |
En premier lieu, comme nous l'avons vu, le fichier rc.sysinit est exécuté. C'est lui qui est chargé de mettre en place la configuration de base de la machine : type du clavier, configuration de certains périphériques, vérification des systèmes de fichiers, etc.
Puis le script rc est exécuté avec en argument le niveau d'exécution souhaité. Nous avons vu que le niveau d'exécution est un simple entier et que pour chaque niveau d'exécution <x> défini, il doit exister un répertoire correspondant rc<x>.d. Dans une installation typique de Mandrakelinux, vous pouvez donc voir que 6 niveaux d'exécution sont ainsi définis :
1 : mode mono-utilisateur ; à utiliser en cas de gros pépin !
2 : mode multi-utilisateur, sans réseau ;
5 : comme le niveau d'exécution 3, mais avec le lancement de l'interface de login graphique ;
Intéressons-nous de plus près au contenu du répertoire rc5.d, par exemple :
$ ls rc5.d K15postgresql@ K60atd@ S15netfs@ S60lpd@ S90xfs@ K20nfs@ K96pcmcia@ S20random@ S60nfs@ S99linuxconf@ K20rstatd@ S05apmd@ S30syslog@ S66yppasswdd@ S99local@ K20rusersd@ S10network@ S40crond@ S75keytable@ K20rwhod@ S11portmap@ S50inet@ S85gpm@ K30sendmail@ S12ypserv@ S55named@ S85httpd@ K35smb@ S13ypbind@ S55routed@ S85sound@ |
Comme vous pouvez le voir, tous les fichiers de ce répertoire sont des liens symboliques et ils ont tous une forme bien particulière. Leur forme générale est :
<S|K><ordre><nom_du_service> |
Le S signifie Start (soit démarrer) le service et K signifie Kill (soit arrêter) le service. Les scripts sont exécutés dans l'ordre des numéros croissants et si deux scripts ont le même numéro, c'est l'ordre alphabétique qui prévaudra. On peut voir également que chacun de ces liens symboliques pointe vers des scripts situés dans /etc/rc.d/init.d (à l'exception de local), des scripts qui sont chargés de contrôler un service bien particulier.
Quand le système entre dans un niveau d'exécution donné, il exécute d'abord les liens K dans l'ordre : rc vérifie où pointe le lien, puis appelle le script correspondant avec le seul argument stop. Puis il exécute les scripts S, toujours selon la même méthode, mis à part que le script est appelé avec l'argument start.
Ainsi, sans citer tous les scripts, on peut voir que lorsque le système entre dans le niveau d'exécution 5, il exécute d'abord K15postgresql, c'est-à-dire /etc/rc.d/init.d/postgresql stop. Ensuite, il exécute K20nfs, K20rstatd, jusqu'au dernier ; enfin, il exécute tous les scripts S : S05ampd en premier lieu ; ce qui invoque donc /etc/rc.d/init.d/apmd start et ainsi de suite.
Armé de tout ceci, vous pouvez à votre guise créer un niveau d'exécution entier en quelques minutes (en utilisant le niveau 4, par exemple), ou empêcher le démarrage ou l'arrêt d'un service en effaçant le lien symbolique correspondant (il existe cependant des programmes graphiques pour ce faire, en particulier drakxservices (voir DrakXServices : configuration des services au démarrage dans le Guide de démarrage) qui utilise une interface graphique, ou chkconfig pour une utilisation en ligne de commande.