- Ne t'inquiète pas ça va venir.
- Toujours aussi prétentieux.
Elle change alors de position, recroquevillée, elle monte et descend au dessus de moi, alors que je l'aide avec mes mains sous ses fesses. Quelques minutes encore et je la retourne sur le lit, et, elle allongée sur le ventre, je pénètre son vagin par derrière en jouant de ma main, passé devant sous son sexe.
- Tu aimes ?
- Mmm... Plutôt...
Quelques minutes encore, pour faire remonter son excitation, et la retournant de nouveau je m'immisce dans une position plus classique, la saisissant par les épaules pour faire profondément entrer mon sexe en exerçant une forte pression sur son pubis. Elle apprécie et gémit, crie presque. Je sens à mon tour monter l'excitation en moi et accélère d'autant, me plaquant toujours plus contre elle. Parvenant à la faire jouir de nouveau à grand cris, elle crispe ses mains sur mes fesses et je m'abandonne moi aussi, criant mon plaisir, relevant mon torse pour mettre mon pénis au plus profond alors que je jouis.
Je retrouve le monde, le chalet, Pénoplée, Stycchia, mes questions, mes peurs... Je m'allonge alors doucement sur elle, lui faisant un bisou dans le cou. Une minutes ou deux s'écoulent. Je lui demande :
- Vous parlez après ?
- Comment ça ?
- Après l'amour, est-ce que vous restez côte-à-côte un moment en discutant doucement.
- Ça dépend... J'ai connu de tout...
- Tu prends encore vraiment du plaisir après tout ce temps ? Il te reste du désir, des envies ?
- Ah, le plaisir purement sexuel est toujours là oui, ou très souvent, mais le désir est moins fort. Ça faisait plus de trente ans
(vingt années d'Adama) que je n'avais pas fait l'amour, et avant je n'avait pas eu de rapport pendant près de cent ans (soixante années d'Adama), et ça ne me manquait pas vraiment. Je crois qu'avec le temps c'est plus la peur de l'ennui de se retrouver avec une personne qui volerait un peu de notre indépendance qui prédomine.
- Comment ça ? Tu veux dire que tu n'as plus envie de construire quelque chose, une relation ?
- Oui c'est ça, je suis bien toute seule et je n'ai pas envie d'avoir quelqu'un. Ce n'est pas pour autant que je n'apprécie pas voir des gens, au contraire, mais j'aime bien choisir ces instants. Quand tu es avec quelqu'un, tu lui dois un peu une certaine disponibilité, pas quand ce sont juste des amis, ou pas pareil, en tous cas. Enfin je ne sais pas si c'est pareil dans ton monde.
- Oui, c'est pareil... Tu as dû avoir des centaines et des centaines de petits-amis ?
- Des centaines peut-être pas, beaucoup c'est sûr, c'est long presque neuf cent ans, enfin mille quatre cent ans pour toi. Peut-être cent, oui après tout, je n'ai pas compté je t'avouerais, je m'en moque. Mais avec lesquels je sois restée plus d'un an ou deux, pas plus d'une dizaine.
- Je n'ai pas grand chose à t'apprendre, alors...
Je me retire d'elle et m'allonge sur le côté. Elle sourit et m'embrasse sur le front.
- Il reste toujours à apprendre, surtout de toi, qui vient sans doute de là où j'aurais dû aller.
- Il n'es pas trop tard, il n'est jamais trop tard pour vous.
Elle sourit encore, puis soupire.
- Oh, je ne sais pas si j'irais maintenant... Je crois que n'en aurai plus envie, plus le courage... Tu sais je... Je m'aperçois que je ne suis plus comme quand j'étais jeune, quand j'avais ton âge, quand j'étais au labo, avant le Libre Choix...