instant fixement, puis répond finalement.
- Nous sommes membres d'une formation révolutionnaire qui tente de mettre à mal le pouvoir soi-disant démocratique du président. En effet nous avons plusieurs raisons de penser que la prétendue démocratie n'est en fait qu'une couverture. Nous pensons de même que le président, ou certains de ses conseillers, agissent pour le compte d'une organisation cachée, de toute évidence au bénéfice des États-Unis.
- Mais que viens-je faire là dedans ?
- De ce que nous en avons déduit, certaines personnes au sein même de cette organisation sont opposées à ses méthodes, ou à son mode de fonctionnement. Ces mêmes personnes sont entrées en contact avec nous pour nous indiquer votre arrivée au Mexique. Nous avons dans un premier temps tenté de vous joindre à votre hôtel de Monterrey, mais vous vous êtes échappé. Nous avons alors employé des méthodes un peu plus directes à l'aéroport de Mexico.
Voilà qui explique au moins qui étaient les personnes à Monterrey.
- Mais que vous ont dit ces personnes à mon sujet ?
- De ce que nous avons compris, elles risquent beaucoup en tentant de rentrer en contact avec nous, et nous ne savons guère plus que vous arriviez au Mexique, en fuite de l'organisation, et que votre aide nous serait précieuse.
Ils doivent vraiment me confondre avec quelqu'un d'autre.
- Mais cette organisation, vous pouvez m'en dire plus ?
- Malheureusement pas beaucoup. Je n'ai rencontré que deux de ses membres, des personnes semblerait-il haut placées dans les classes dirigeantes, ici au Mexique. Celles-ci ne m'ont parlé que quelques minutes il y a de cela plusieurs mois. Tout ce que j'ai compris, c'est qu'elles soutenaient la cause de ma formation révolutionnaire, mais que la tâche serait dure car l'organisation possède d'innombrables ramifications. Par la suite, certains d'entre nous ont rencontré d'autres membres de l'organisation, ou des personnes proches
travaillant pour elle. Ces personnes tentaient de nous communiquer des informations sur les futures décisions de l'équipe gouvernementale, pour que nous tentions de leur mettre des bâtons dans les roues et rallier une partie de la population à nos côtés. Depuis quelque temps les contacts sont beaucoup plus rares. De plus notre mouvement est de plus en plus recherché et persécuté par le gouvernement et l'armée, sous le couvert de personnes en civil. J'ai perdu douze de mes proches camarades au cours des trois derniers mois. Et après près de deux mois de silence, ce n'est qu'hier qu'une personne est venue nous expliquer votre arrivée au Mexique. Je n'ai eu que peu de détails et je pensais que votre rôle était de nous soutenir. C'est pour cette raison que vos questions m'étonnent beaucoup, tout comme le fait que vous ne parliez pas espagnol, et du mal que nous avons eu à vous attraper à l'aéroport. J'en suis même venu à douter que ce soit bien vous. Mais la description, la voiture et la fille ce matin à Monterrey, et la photo que l'on m'a transmise de vous, de même que vos papiers d'identité que je me suis permis de vérifier, ne laissent aucun doute.
Deborah !
- La fille, vous lui avez fait quelque chose ?
- Non, pas du tout, elle ne nous intéressait pas et nous pensions qu'elle n'était qu'une exécutante pour vous.
Je suis rassuré, mais pas complètement dans la mesure où il y a l'autre partie, cette organisation, qui peut encore lui chercher des noises au Texas. Il faudra que je lui passe un coup de fil dès que possible pour en être sûr. Tout semble se compliquer à mesure même que je découvre des éléments qui devraient au contraire me permettre d'y voir plus clair.
- Je ne fais pas partie de cette organisation, enfin je pense que je n'en fais pas partie. Il m'arrive tellement de choses étranges que j'en viens à douter de tout. Par contre elle me poursuit, ça c'est vrai, mais je ne sais pas pourquoi. Peut-être pour les mêmes raisons qu'elle semble vous persécuter vous aussi, à savoir que vous détenez des informations à son sujet.
- J'avoue que je suis bien perplexe, je pensais que vous auriez