Goriodon reste assis, sans doute pour se faire plaindre et mieux convaincre, c'est vraiment du jeu d'acteur la politique !
- J'avoue que mon choix a été très difficile. C'est la première fois qu'un tel cas se présentait, et Sarah craignait beaucoup que son téléporteur ne soit désactivé si des bruits sur la découverte de ce virtuel arrivaient jusqu'aux planètes rebelles. Je lui ai donc laisser juger le moment opportun pour dévoiler le secret.
Sarah reprend la parole :
- Jusqu'à présent je ne connaissais personne de la Congrégation ayant visité le virtuel, quand j'ai vu qu'Énavila allait comparaître devant le Congrès, j'ai pensé que c'était le moment idéal pour traiter de cette affaire. L'altercations d'Ylraw et d'Énavila précipitant les choses, je me suis rendue sur Adama avec quelques jours d'avance pour parler ce matin au Congrès. Désormais que nous connaissons deux personnes qui ont interagi avec la Terre, nous pouvons poursuivre l'enquête et trouver les autres points d'accès.
Metthios demande la parole, Mélinawahaza, qui mène le débat, la lui donne :
- Je trouve toute de même scandaleux qu'une telle décision ne soit pas passée devant le Congrès. En quoi la révélation de l'existence du virtuel aurait-elle complexifié l'enquête, au contraire, nous aurions pu régler cette affaire depuis un grand sixième au moins. Au lieu de cela des personnes de la Congrégation, combien, je l'ignore, continuent encore aujourd'hui à enfreindre les règles de la Congrégation !
Sarah répond immédiatement :
- Nous n'avons encore que très peu d'information sur cette expérience, et il n'aurait sans doute pas fallu longtemps aux personnes la contrôlant pour trouver mon point d'accès et le désactiver. Nous avons déjà perdu un point d'accès connu, celui de Stycchia. Quand Pénoplée, et les personne du village où Ylraw est arrivée, ont prévenu Guewour qui en a informé Goriodon, celui-ci m'en a fait mention pour vérifier si ce téléporteur ne pouvait pas être, justement, un de ceux que nous cherchions. C'était sans doute le cas, et c'est à n'en pas douter celui qu'a utilisé Énavila pour se
rendre sur Terre entre le premier et le deuxième du troisième. Malheureusement, quand j'ai tenté de vérifier, c'était déjà trop tard, malgré le petit nombre de personnes mise au courant, le téléporteur avait été réinitialisé.
Mélinawahaza reprend la parole :
- Votre téléporteur actuel est-il en sécurité ?
- Je ne le sais. Des artificiels sont censés bloquer et contrôler les accès, mais il est toujours possible que son autorisation de connexion soit coupée à distance. Je ne suis pas retournée sur Terre depuis la fin du troisième.
- Qui contrôle se virtuel ?
- Je ne sais pas.
Je me lève pour demander la parole, Mélinawahaza me prie de parler.
- Mais en quoi pouvons-nous certifier que c'est bien un virtuel ? Après une discussion avec Erik, plusieurs points restent étranges et suggèreraient plutôt l'existence d'une vrai planète.
Sarah détaille son expérience :
- Lors de mon passage à l'intérieur, j'ai gardé un observateur présent dans le téléporteur, et mon corps est resté éveillé localement. L'activité était de type onirique.
Pourrait-elle mentir elle-aussi ?
- Pourtant vous disiez que l'immersion n'était pas consciente ?
- Elle l'est dans certaine mesure, j'avoue que j'ai eu de la chance de m'y rendre de manière consciente, je serais restée bloquée là-bas, sinon.
- Plusieurs éléments ne sont pourtant pas logique, le virtuel de passage est censé être un virtuel classique, pourtant à notre retour sur la Lune nous ne nous souvenions de rien.