Plan de la poursuite dans Paris
J'abandonnai au niveau du carrefour, ma dernière accélération quand j'avais cru pouvoir la rattraper avait eu raison de moi ; et complètement essoufflé je n'avais plus trouvé aucune trace d'elle à ce niveau-là. Sauf peut-être, mais je n'en étais pas sûr, une sorte de bracelet en métal, peut-être en argent, qui, il me sembla, se trouvait proche du niveau où elle était tombée. Je ne saurais dire s'il lui appartenait ou pas, mais toujours était-il qu'il n'avait pas l'air suffisamment de grande valeur pour que j'eusse des remords à le garder pour moi et ne pas le ramener aux objets trouvés. Toute chose mise à part, je le trouvais finalement pas trop mal et si je devais me trouver un bracelet, une babiole de ce type me plairait sans doute. Plutôt basique, sobre, passe-partout... Et par-dessus tout fait semble-t-il pour résister à l'épreuve du temps. Et de plus si jamais je la revois ce sera un bon moyen d'engager la conversation. Cependant il faudra sûrement que je fasse un peu plus d'entraînement au footing...
17 heures 54, le temps d'écrire cette poursuite, d'être repassé au Monoprix pour récupérer mon sac, qui était toujours là, heureusement, de lire mes mails, de passer un peu de temps sur IRC, Internet Relais Chat, en gros les canaux de discussions sur internet, de faire quelques tractions, de chercher vaguement une indication ou un signe, sans succès, sur le bracelet, où ce que je pense être un bracelet, de manger et de faire une sieste...
Deux jours d'affilée que je la croise, je me demande bien si demain je vais la voir de nouveau. Mais je travaillerai et je ne serai pas chez moi. Après tout elle m'a bien suivi jusqu'au Monoprix... Ce n'est pas forcément rassurant de se savoir observé, même si la créature est belle, cela met un peu mal à l'aise, dérange. Je regarde, par moments, à mon balcon, dans la rue...
Jeudi 3 octobre 2002
La journée d'hier ne m'a pas donné la chance de la revoir. Travaillant je n'ai pas pu flâner dans le quartier comme j'aurais aimé pouvoir le faire. Je suis néanmoins retourné aux différents endroits où je l'ai vue. Le travail est un peu moins chargé
je l'ai donc quitté vers seulement 19 heures, et après avoir déposé mes rollers à la maison, je suis reparti au Jardin des Plantes. J'en ai fait un tour à pied, puis j'ai repris les rues dans lesquelles je l'avais poursuivie en courant, jusqu'au Monoprix. Pour terminer j'ai tenté de trouver d'autres éléments comme le bracelet à l'endroit où elle s'est fait renverser, ou bousculer tout du moins, par la voiture. Mais rien, comme j'en étais déjà persuadé. Mais c'est ainsi, parfois on a besoin de faire certaines choses, ou certaines vérifications, même si on est sûr qu'il n'y aura rien de nouveau. Combien de fois n'ai-je pas vérifié mes mails tous les quarts d'heure dans l'espoir d'en avoir un de Virginie ? Je n'ai pas de nouvelles récentes d'elle à ce propos ; pourtant j'essaie habituellement de garder le contact avec mes anciennes copines malgré la peine qui subsiste, mais Virginie semble m'avoir vite oublié. C'est d'autant plus idiot qu'elle habite à deux pas, à vingt minutes à pied. Je vais lui écrire un mail, pour voir un peu ce qu'elle devient.
C'est donc sans succès que je suis rentré après cette escapade qui a bien dû durer dans les deux heures. J'ai l'impression folle que tout le monde me regarde ; c'est démentiel comme un événement fortuit, une simple fille qui vous confond avec un autre, qui tente de vous agresser et à partir de là tout le monde est suspect et vous veut du mal. Pour être exact ce fut un peu plus que seulement une tentative comme me le rappellent les bleus sur mes avant-bras. L'esprit humain est tellement incontrôlable, finalement.
Je me demande si le fait qu'elle se soit fait renverser par la voiture lui a causé du tort. Elle a l'air solide la bougresse, ne serait-ce que par la vitesse à laquelle elle court et le coup de pied qu'elle m'a asséné. Toujours est-il que cette chute n'avait pas l'air de l'avoir bien ralentie, mais dans l'action on ne se rend pas toujours compte de la douleur. D'un autre côté, les voitures ont de bons freinages de nos jours. Et si je me rappelle bien c'était une Laguna 2. Parler de voiture me fait penser que je suis passé au salon de l'Auto Porte de Versailles la semaine dernière en pré-ouverture avec mes parents. Même en pré-ouverture il y a déjà un monde fou ; et je me rappelle il y a deux ans, nous y étions allés un jour normal ouvert au public, c'était l'enfer ; moi qui n'apprécie pas la foule outre mesure... Cette année nous n'avons pas fait tous les halls et je